Le mise en mots de l'histoire de la colonisation belge s'est, lusqú à présent, peu intéressée aux circonstances de la "sexualité coloniale" dans l'ancien Congo belge et aux dimensions multiples du métissage humain subséquent. Entre 1908 et 1960, les liens provisoires tissés entre Belges et Congolaises dans l'ancienne colonie donnèrent naissance à beaucoup d'enfants "cafés au lait". Mais l'empreinte d'un paysage idéologique ségrégatif priva les métis de stabilité parentale et sociale. Les cercles missionnaires et caritatifs tentèrent alors d'organiser l'encadrement de ces "fils de Blanc" pour protéger le prestige du colonisateur au Congo. La législation coloniale et le gouvernement, quant à eux, s'enlisèrent dons les paradoxes du dilemme "racial" incarné par les mulâtres. Ce temps où les individus réunissent ascendances noire et blanche étaient appelés mulâtres, où le mélange constituait une dégradation, voire un danger national, révèle de façon étonnante certains clichés et mécanismes identitaires construits en Belgique et dans l'actuelle République Démocratique du Congo.

Quand le métis s'appelait "mulâtre" - Société, droit et pouvoir coloniaux face à la descendance des couples eurafricains dans l'ancien Congo belge

Au fil des vagues migratoires successives à destination de la Belgique, la diversité linguistique s'accroit sans cesse en Communauté française. Ces langues de l'immigration constituent un défi permanent pour les structures d'apprentissage de la langue d'accueil, en l'occurrence le français. Cette recherche s'est centrée sur le public spécifique des adultes allophones en contexte postmigratoire (installation depuis un minimum de cinq ans, statut régularisé).

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