Ils ont dix-sept ans et pas grand chose de plus. Jeremy n'a jamais eu de papiers, il est né en France, sur le matelas d'un squat de migrants et a vécu en marge de tout. Esther a eu une famille dans l'Est, mais a fui loin de sa violence et de sa morosité. Ils sont ensemble parfois, parce qu'ils se ressemblent finalement. On leur apprend qu'en passant la frontière avec des capsules de drogue dans le ventre, ils pourront gagner de quoi vivre un peu mieux. De l'argent facile. Rien ne peut leur arriver. Rien de bien grave. Rien de pire. Alors, est-ce qu'il faut tenter sa chance vers la terre promise ?

Terre promise

L'enfer, c'est les autres. Surtout si on est d'un naturel angoissé, irascible, rancunier, couard. Pour survivre parmi ses congénères, une seule issue possible : la méchanceté, la mauvaise foi et pourquoi pas la violence ? Il importe surtout de rester droit dans ses bottes. Etre un homme en somme. Où l'on retrouve l'humour féroce et l'irrésistible auto-dérision de Marc Villard.

Journal de bord

Petite mort sortie Rambuteau

SDF, prostituées, migrants, voleurs sont les héros et les héroïnes de ces neuf nouvelles. Histoires de meurtre, de règlements de compte ou de mains tendues, Marc Villard saisit - sans aucun misérabilisme et avec L'empathie qui caractérise son oeuvre - ces personnages dans leur quotidien le plus trivial comme dans leurs instants les plus tragiques. Sur fond de jazz, il nous emmène là où la violence sociale entraîne parfois la violence physique - des bas-fonds du dix-huitième arrondissement de Paris au Nouveau-Mexique, entre le jour et la nuit. Pendant que certains mènent l'enquête, d'autres ont quelque chose à fuir. Ces hommes et ces femmes prouvent s'il en est besoin que l'échec n'est jamais magnifique. Marc Villard Leur redonne une dignité qu'ils ont oubliée.

Raser les murs

Les rosbifs de montorgueil

Paname, les années 50, les salles de billard et les boites à jazz, le boss et ses trafics foireux dans l'arrière-boutique, puis Marcus, l'homme à tout faire, qui connaît la musique... Sauf celle de Django... S'il n'y avait pas eu la guitare de Django, Marcus n'aurait jamais joué de sa corde à piano. Les tueurs versent parfois des larmes : " Lover Man ! ".

Django

La Guitare de Bo Diddley

Le jeu reprend bien vit, ponctue de nombreux grognements et de trop peu d'exclamations enthousiastes. Fadela ne les voit même plus, tous ces crève-la-faim qu'elle entube sans ciller, elle survit ainsi telle une vivante contradiction mais pour se donner du cœur au ventre, elle se projette rue des Islettes. La cave, les rats, la peur, la faim. Elle se fait alors plus vache, presque dure à cuire et ses gestes s'accélèrent sous le regard effare des parieurs. Cette situation, codée, structurée, aurait pu durer jusqu'à la nuit des temps, mais un soir, un inconnu au teint pale, Dan Lhostis, décida d'orienter ses pas vers le périph et l'univers du Malik se prit à vaciller.

Démons ordinaires

L'invasion des pissenlits, faut savoir la contrer. C'est une lutte permanente. Il faut passer et repasser dans son petit carré de verdure. Ne pas se laisser submerger. Avec entêtement il faut biner, sarcler, racler, couper. Partout et toujours. Les mauvaises herbes, au début, on les croit douces, gentilles, jolies, avec leurs belles couleurs et leur fragilité apparente. Et puis elles s'insinuent, s'immiscent, prolifèrent. Dans les jardins, les parcs. les ronds-points, les villes, les cimetières... Elles rongent tout, les fleurs et les coeurs. Alors il faut vraiment se battre sinon on finit se faire bouffer. Et les bouffer... Par la racine. Quatre histoires de " petits carrés de verdure "... Ironiques, violentes et tragiques.

Par la racine

Sans-papiers en péril, Chet Baker ressuscité, stripteaseuse manipulée par un sadique, crackman en perdition, Zidane de banlieue cassé par des Nazis ordinaires, mère sous lithium, un flingue à la main contre les forces du Mal. De Barbès à la cité des Cinq mille, c'est toujours la même déroute qui colle aux semelles des perdants. Bons pour l'asile, pas pour les flics, sous l'œil goguenard de l'Etat triomphant et du troupeau amorphe des normalisés. 
" Les mouvements de l'écriture sont incessants. Le roman noir, on l'oublie trop souvent, est aussi une écriture que Villard contribue inlassablement à renouveler d'un livre à l'autre. "
Anne Routin, Les Inrockuptibles.

Made In Taiwan. Nouvelles

Amants éperdus, assassins en cavale, locomotives d'or, wagons à bestiaux, P-D.G en Cerruti et rockers de banlieue, tous transitent par la gare, Babel des temps modernes - version Chaplin - hissée à la dimension du mythe depuis la banalisation des aéroports aseptisés. Mîles Hyman et Marc Villard vous font découvrir, renifler, palper cinq grandes gares internationales (Paris, Londres, MiIan, Berlin, New York) pour entretenir le rêve du départ et l'amertume du retour.

Chroniques ferroviaires

Il a sa gueule de tous les jours, mal rasé, l'oeil un peu éteint. Elle, elle ressemble vaguement à Dita Von Teese, lèvres fuschia et jambes découvertes sur la banquette fatiguée. Et voilà qu'elle tourne de l'oeil dans la moiteur du métro.

Les Gobelins

" Julie descendit à l'intérieur du monstre. Collet et Furet jouaient les traîne-patins à 30 mètres en arrière, l'air un peu cloche, mais on ne choisit pas ses missions dans la police. La petite s'était fait une dégaine de marlou : jean percé, chaussures à semelles compensées et vieux blouson de toile sur un tee-shirt. "
Tony, un copain de Julie, a disparu. Persuadée qu'il est dans les sous-sols des Halles, Julie réussit à convaincre son père, l'inspecteur Lozane, de mener l'enquête. Elle va servir d'appât en se rendant elle-même dans les inquiétants souterrains du Forum peuplés d'une bande d'enfants-voleurs. Mais le piège va se refermer sur elle. Comment sortir de cet enfer ?

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