Ouvrage collectif sous la direction de Jean-Marc GARDÉS  Photographies de Michel RISSOAN Ont participé à l'ouvrage : Martin de la Soudière, Laurent Hamond, Aurore Gardès-Cherif, Christian Giroux, Charles Faugier, Christine Roure, Élodie Blanc, Ludovic Rosaz, Edmond Laurent, François Jouffre Le plateau est-il la matrice de l'Ardèche ? On pourrait le penser si l'on en croit Gaston Riou qui écrivait dans ses Fragments d'une apologie du Vivarais, parus en 1933, que presque toutes les familles sont venues de ces hautes terres. Le mont Ararat échappé au déluge en quelque sorte, où ces familles, cette population forcenée au travail, sur des flancs à pic, constamment en déroute, n'aurait jamais cessé de reconquérir sa terre ; se forgeant là son caractère trempé, patient, méditatif, opposé à l'ostentation, lent à se livrer...
Si donc le plateau est la matrice de l'Ardèche, c'est déjà une bonne raison de s'intéresser à « ce bout du monde, ce Tibet que nous appelons la montagne, à ces hautes plaines livrées à tous les vents, d'où l'on embrasse au loin les Alpes et la mer, où les jonquilles, les narcisses et les orchidées sauvages tendent des tapis de rêve, le long des sources, après les neiges, et où des pyramides de volcans éteints tracent des avenues sur les pâturages ». 
Gaston Riou « Cet ouvrage est un manifeste pour une découverte d'une autre Ardèche. Il nous propose une somme dans laquelle sont réunis, ordonnés et mis en perspective les travaux des historiens, ceux des botanistes et autres spécialistes. L'auteur nous fait partir des temps les plus anciens, avec la géologie, pour nous faire nous aventurer en sa compagnie dans le couvert végétal, la faune, l'histoire, celle des abbayes, l'architecture vernaculaire, l'actualité et le développement local, l'économie rurale, la démographie, la cuisine, la littérature et les contes. Un beau travail salué par l'ethnologue que je suis. » Martin de la Soudière

Le plateau ardéchois

Agenda de l'Ardèche, cuisine terroir, gastronomie

L'Ardèche se découpe en quatre territoires bien distincts qui sont quatre grandes destinations touristiques : ainsi vit et respire le vieux pays du Vivarais, dans la métamorphose incessante de son identité. Au carrefour des quatre chemins d'hiver et d'été, en Ardèche tout marche par quatre : d'abord les quatre couleurs de l'Ardèche : Ardèche verte du Haut Vivarais, Ardèche rouge du coeur en plein coeur de l'Ardèche, Ardèche " jaune " des sucs, des sources et des volcans, Ardèche bleue, plein sud. Mais on pourrait décliner l'Ardèche des quatre points cardinaux, l'Ardèche des quatre éléments et encore plus l'Ardèche des quatre saisons. Mille facettes pour un terroir aux frontières mouvantes, aux mémoires partagées. Alors c'est à l'" honnête homme " du XXIe siècle découvrant notre " pays " qu'il appartiendra de répondre à la question : ces quatre Ardèche proposées font-elles bien un Vivarais ? Oui. Au visiteur de souscrire; au " touriste ", notre invité, notre frère de rencontre, notre ami. Puisse cet ouvrage l'inspirer ! L'Ardèche est une épiphanie.

Les Quatre Couleurs de l'Ardèche - Sur les chemins touristiques du Vivarais

D'un côté le Mézenc, le Gerbier et leur cortège de sucs et de monts, pays de la burle en hiver et d'une irréelle et douce lumière à la belle saison ; de l'autre, le Rhône, ardent, tumultueux, farouche, jamais vraiment dompté, des bâtisseurs de ponts médiévaux aux modernes barrages. Entre les deux, ce pays, l'Ardèche, comme un escalier taillé pour des géants, qui s'élève de pentes en plateaux, de garrigues en serres, sur lequel les générations successives ont posé leur marque, de moulins en vignobles, de châtaignes en soieries, jusqu'à composer ces paysages uniques, mais dont l'harmonie n'est due qu'à la lutte sans repos pour obtenir le pain de chaque jour. De quoi vécurent-ils, ces peintres de l'aube des temps, qui tracèrent les extraordinaires peintures de la grotte Chauvet ? Et après eux, jusqu'à quel point la civilisation romaine pénétra-t-elle le cœur de ces forêts, ou encore les prairies sans fin étalées sous le ciel du Plateau ? Comment le christianisme parvint-il à s'enraciner sur ces terres infertiles, au hasard des chemins parcourus par les pèlerins et les pillards ? Comment la France arriva-t-elle peu à peu à contrôler cette " Rhodanie " qui devint bientôt pour elle la grande route vers la mer latine, c'est-à-dire vers la richesse et la beauté du temps des Renaissances ? Et puis, comment, au prix d'une lutte farouche, les gens de ce pays parvinrent-ils à " résister ", contre la volonté centralisatrice des rois, à un catholicisme botté et casqué, au sein duquel la vertu des uns ne parvient pas à faire oublier la brutalité des autres, quand s'affrontent Réforme et Contre-Réforme ? Comment ce pays rugueux, un temps enrichi par l'aventure de la soie, devint-il au XIXe siècle l'un des premiers départements industriels français ? Comment finit-il, après bien des résistances et réticences, à accepter la République, jusqu'à lui donner en 1914-1918 des milliers de ses fils, et à secouer de lui-même, en 1944, le joug de l'occupant et de ses amis ? Comment aborde-t-il le troisième millénaire, aux temps incertains de la mondialisation et de l'économie virtuelle des nouvelles techniques de l'informatique et de la communication ? C'est à ces questions, dont les réponses tissent l'histoire singulière d'une petite province jadis massivement désertée mais aujourd'hui en voie de renouveau, que Michel Riou, Ardéchois de vieille souche, historien et romancier, tente de répondre, avec le concours des photographies de Michel Rissoan, qui illustrèrent déjà Ardèche, terre de châteaux, aux éditions La Fontaine de Siloé. Tous deux vous invitent à un " grand voyage dans le temps ", un voyage qui ne s'oublie pas et dont on ne revient jamais tout à fait.

Ardèche, Terre d'histoire - Histoire de l'Ardèche et de l'ancien Vivarais

Un réel plaisir des yeux : de magnifiques photographies pour découvrir le pays des Vans.

Ses oeuvres

Ses derniers livres