Un réel plaisir des yeux : de magnifiques photographies pour découvrir le pays des Vans.

Le pays des Vans

« Cet homme ouvre les yeux, et je sens sa souffrance. Il sait que la vie le quitte. C'est un regard difficile pour celui qui accompagne et doit tenter d'apaiser, de rassurer. [...] Ce monsieur a souhaité voir son épouse. Le service s'est occupé très gentiment d'organiser cette rencontre. Ils sont très âgés tous deux. Elle est atteinte de troubles de la mémoire, du genre Alzheimer. Elle vit dans une résidence adaptée à sa dépendance. Cette dame, conduite en taxi à l'hôpital, entre dans la chambre. Aussitôt elle est auprès de son époux. Elle le regarde, le reconnaît, lui dit des mots tendres. Puis, les larmes viennent. Elle se tourne alors vers moi en cherchant un chemin de consolation. Elle me demande si elle peut lui prendre la main. J'aide à ce que leurs mains se rejoignent. Puis, je prends un peu de distance pour préserver leur intimité. »

Je crois que Dieu est plein de larmes

D'un côté le Mézenc, le Gerbier et leur cortège de sucs et de monts, pays de la burle en hiver et d'une irréelle et douce lumière à la belle saison ; de l'autre, le Rhône, ardent, tumultueux, farouche, jamais vraiment dompté, des bâtisseurs de ponts médiévaux aux modernes barrages. Entre les deux, ce pays, l'Ardèche, comme un escalier taillé pour des géants, qui s'élève de pentes en plateaux, de garrigues en serres, sur lequel les générations successives ont posé leur marque, de moulins en vignobles, de châtaignes en soieries, jusqu'à composer ces paysages uniques, mais dont l'harmonie n'est due qu'à la lutte sans repos pour obtenir le pain de chaque jour. De quoi vécurent-ils, ces peintres de l'aube des temps, qui tracèrent les extraordinaires peintures de la grotte Chauvet ? Et après eux, jusqu'à quel point la civilisation romaine pénétra-t-elle le cœur de ces forêts, ou encore les prairies sans fin étalées sous le ciel du Plateau ? Comment le christianisme parvint-il à s'enraciner sur ces terres infertiles, au hasard des chemins parcourus par les pèlerins et les pillards ? Comment la France arriva-t-elle peu à peu à contrôler cette " Rhodanie " qui devint bientôt pour elle la grande route vers la mer latine, c'est-à-dire vers la richesse et la beauté du temps des Renaissances ? Et puis, comment, au prix d'une lutte farouche, les gens de ce pays parvinrent-ils à " résister ", contre la volonté centralisatrice des rois, à un catholicisme botté et casqué, au sein duquel la vertu des uns ne parvient pas à faire oublier la brutalité des autres, quand s'affrontent Réforme et Contre-Réforme ? Comment ce pays rugueux, un temps enrichi par l'aventure de la soie, devint-il au XIXe siècle l'un des premiers départements industriels français ? Comment finit-il, après bien des résistances et réticences, à accepter la République, jusqu'à lui donner en 1914-1918 des milliers de ses fils, et à secouer de lui-même, en 1944, le joug de l'occupant et de ses amis ? Comment aborde-t-il le troisième millénaire, aux temps incertains de la mondialisation et de l'économie virtuelle des nouvelles techniques de l'informatique et de la communication ? C'est à ces questions, dont les réponses tissent l'histoire singulière d'une petite province jadis massivement désertée mais aujourd'hui en voie de renouveau, que Michel Riou, Ardéchois de vieille souche, historien et romancier, tente de répondre, avec le concours des photographies de Michel Rissoan, qui illustrèrent déjà Ardèche, terre de châteaux, aux éditions La Fontaine de Siloé. Tous deux vous invitent à un " grand voyage dans le temps ", un voyage qui ne s'oublie pas et dont on ne revient jamais tout à fait.

Ardèche, Terre d'histoire - Histoire de l'Ardèche et de l'ancien Vivarais

Au départ du troisième millénaire, deux voyageurs sont bloqués par la neige dans la montagne ardéchoise... Il leur arrive alors une étrange histoire. Surgis du passé, des hommes, pour qui le temps est immobile, leur feront revivre, un moment, jusqu'à la catastrophe finale, des angoisses et des peurs qui semblaient enfouies depuis l'héroïque été de l'année terrible, l'année 1944... Les souvenirs de la libération hantent toujours la terre d'Ardèche...

Compagnons de la Burle

"Dans ce petit livre, Michel Riou nous invite à des rencontres. Des rencontres toutes simples et, par là même, chargées d'une belle humanité. Avec elles, nous entrons dans le mystère de la vie.
Ces rencontres sont celles aussi de Jésus dans les Évangiles. Michel Riou aime aller et venir entre ce qu'il vit et ce qu'il lit. Le récit de Jésus, d'abord et surtout, mais aussi d'autres pensées poétiques ou philosophiques se mêlent et répondent au récit de sa vie.

Laurent Le Boulc'h Évêque de Coutances et Avranches "

Le coeur se brise à la séparation des rêves

Proche des rivages méditerranéens comme de la chaîne des Alpes, soumise aux vents glacés du nord comme au souffle bienfaisant de la civilisation latine, l'Ardèche se déploie au-dessus de la vallée du Rhône comme une sorte de balcon magique.
Longées par les autoroutes et le T.G.V., proche des aérodromes et des grandes villes du Sud-Est, elle ne se laisse pourtant pas découvrir par le voyageur pressé. Il faut prendre le temps d'observer ses multiples visages, au détour de routes sans cesse changeantes, de garrigues en forêts, de pâturages en vergers et en vignobles, d'abbayes en châteaux.
Il y a peut-être ici, de la châtaigne à la figue, tous les fruits de la France.
Des côtes-du-rhône aux vins de Basse-Ardèche, des fourmes aux picodons, de la truite au sanglier, on y trouve de quoi garnir toutes les tables, et réjouir tous les palais. Le ski en hiver, le canoë-kayak et la planche à voile l'été, les randonnées pédestres, équestres, automobiles, en toutes saisons, sont d'autres plaisirs.

Mais surtout, pour pénétrer l'Ardèche, il faut franchir une sorte de mystérieux passage, un miroir d'Alice. Ici, le vieux ménage du bois, du cheval et de l'outil, que chante Jean Ferrat, ne s'est pas tout à fait désaccordé. La vieille conversation de l'homme et de la terre ne s'est pas tout à fait éteinte. On peut encore l'entendre, à condition de savoir écouter, se taire, voir, regarder, apprendre.

Le guide de l'Ardèche

C'est avec le départ des conscrits pour le front en août 1914 que s'ouvre ce troisième et dernier volume retraçant les vies tourmentées d'Augustine et Jean. Dans les volumes précédents, Augustine et Jean, amoureux l'un de l'autre, avaient vu leurs projets d'union contrariés. Les personnages de cette histoire seront pris dans la tourmente des événements de la guerre avec ce que cela implique d'engagements, de pertes, de tristesse, de souffrance, mais aussi parfois de chance et de retrouvailles inattendues. Ainsi, le parcours de Jean sur les lignes de l'Est en tant que capitaine d'artillerie le conduira à faire l'expérience de l'horreur du front, mais aussi la connaissance d'un officier américain qui pèsera dans le parcours des personnages. Augustine, de son côté, renouera avec ses engagements humanitaires et reviendra au chevet des blessés. En 1915, Jean est démobilisé. Le lecteur découvrira pourquoi cette même année donnera une nouvelle orientation à la vie d'Augustine et Jean qui se voient offrir de nouveaux horizons.

Augustine et Jean Tome 3

Deux histoires d'amour avec leurs bonheurs et leurs difficultés.

Dans la première nouvelle, Maryse et Jean se rencontrent, s'aiment, se quittent, se rencontrent de nouveau, s'aiment de nouveau, même s'ils n'ont jamais cessé de s'aimer. Puis se quittent de nouveau. Séparation douloureuse jusqu'à ce qu'ils reconnaissent qu'ils ne peuvent vivre ensemble. Ils vont s'éloigner l'un de l'autre et vivre tous deux des aventures passagères et insatisfaisantes qui ne peuvent durer. Leurs coeurs ont trop souffert. Jusqu'au moment où... Maryse et Jean vont avoir un an pour s'aimer entre Paris, Ouarzazate et Saint-Vaast-la-Hougue. Ou peut-être plus. L'amour a-t-il une fin ? Il continue après...

Dans la seconde nouvelle, la violence détruit l'amour. Quand toute la tendresse que l'on a envie d'offrir à la personne aimée est bafouée, saccagée, piétinée... Peut-on s'en remettre ? Peut-on de nouveau faire confiance ? Ou bien l'idée de vengeance peut-elle germer et devenir le moteur d'une vie ? Est-ce que tous les hommes doivent souffrir pour un qui ne sait pas qu'avec nos deux mains il y a tant de belles caresses, tant de bonheur à offrir ? Et pourtant, une tonne de souffrance peut être apaisée par une pincée d'amour.

Ce sont les questions que Michel Riou nous invite à nous poser...

Je viendrai vers toi cette nuit même s'il me faut traverser l enfer.

Chaque homme, chaque femme, habite un village. Ce village est composé de ses amis, de sa famille, de ses relations sociales de toute nature. En arrière-plan, avec plus ou moins de présence, il y a bien sûr le bavardage médiatique. Il peut prendre parfois une importance cruciale pour chacun de nous. Mais les crises, les révolutions, les progressions ou les replis, n'ont de sens pour nous que dans la mesure où elles parviennent sur la place de notre village, et modifient notre pensée, non pas dans le monde des idées, mais dans celui de notre vie quotidienne, de nos espoirs, de nos déceptions ou de nos amours. C'est pourquoi les expériences de ces villages du passé sont dignes d'estime et d'intérêt. Je n'ai rien à faire des racines : les miennes sont là où je les pose. Les hommes ne sont pas des arbres. Ils ont leurs racines dans leur tête et leur cœur, pas à leurs pieds. Ces textes sur les vieux villages s'adressent aux héritiers naturels des gens dont il est question, mais pas uniquement à eux. Quand un bûcheron reçoit un arbre sur le coin de la figure, son expérience n'intéresse pas seulement ses fils. Tous ceux à qui il est arrivé de marcher sous un arbre doivent se sentir concernés. Les gens de tous les villages, matériels ou "virtuels", doivent se sentir concernés par ceux-là.

Le pays des Vans

Résumé

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