Peut-on guérir de l'alcoolisme ? Comment accompagner aujourd'hui un patient alcoolique et l'aider à se sentir capable et libre de poser son verre ? Avec cet ouvrage, Michèle Monjauze pose les jalons d'une nouvelle clinique de l'alcoolisme, en soulignant que « les psychothérapies qui peuvent guérir les alcooliques sont celles qui leur sont le plus rarement proposées ».
De manière classique, mais jusque-là jamais appliquée à l'alcoolisme, Michèle Monjauze présente la sémiologie, la psychopathologie et la psychogenèse de l'alcoolisme dans ses multiples facettes.
L'alcoolisme apparaît comme une modalité psychotique à la singularité surprenante, une « psychose associative » essentiellement paradoxale. Faisant l'hypothèse des traumatismes précoces comme origine de toutes les addictions, l'auteur définit en termes psychanalytiques l'objet toxicomaniaque en général et l'objet alcool dans sa spécificité. Cette analyse approfondie du fonctionnement alcoolique a des répercussions importantes sur les choix thérapeutiques. Ceux-ci consisteront à accompagner la personne alcoolique en harmonie avec son fonctionnement et dans sa propre voie, pour qu'elle s'approprie et soigne sa partie souffrante. Psychothérapies individuelles, de groupe, ergothérapie ou relaxation. à travers ces différentes formes d'accompagnement thérapeutique, Michèle Monjauze donne à voir toute la richesse et toutes les potentialités de la fonction soignante. Les cas cliniques qui illustrent son analyse sont toujours présentés avec pertinence, justesse et empathie à l'égard des patients.
Accompagner le patient serait finalement l'aider à gérer lui-même la part alcoolique de sa personnalité. Peu à peu libérée des angoisses, « la part alcoolique » se révèle comme un creuset de potentielle création tandis que la sobriété s'installe en douceur. L'abstinence n'est plus alors vécue comme une amputation.
À travers ce livre profondément humain, Michèle Monjauze donne des clés pour comprendre le fonctionnement alcoolique. Un ouvrage de référence pour tous les cliniciens préoccupés de soutenir au mieux leurs patients dans une démarche psychothérapique.

Pour une nouvelle clinique de l'alcoolisme ; la part alcoolique du soi

Face au patient alcoolique, les soignants en alcoologie, infirmières, psychologues, médecins, psychomotriciens, éducateurs…  sont souvent démunis et désorientés : ils doivent tout à la fois soigner et sur aider le plan psychologique. Cet ouvrage n’a pas pour but de parler de l’administration des soins médicaux, techniques que les soignants connaissent parfaitement. Son objectif est de sensibiliser l’équipe soignante à la relation avec les alcooliques afin d’assumer les multiples prises en charge psychologiques de ces patients. Quelle image ont-ils de leur corps ? Quelles sont leurs représentations spatiales et temporelles ? Quel est leur rapport à la loi ? Comment vivent-ils le sentiment de honte ? Il s’agit de mieux comprendre le fonctionnement psychique des alcooliques, non pour leur prescrire une conduite, mais pour les aider à se reconstruire, à assumer leur maladie et à retrouver une place familiale et sociale. Sur le plan des prises en charge psychologiques, ce livre vient combler une lacune des cursus d’enseignement en exposant clairement les techniques des entretiens individuels et familiaux, ainsi que les pratiques des différents groupes thérapeutiques. Cet ouvrage intéressera non seulement les infirmières, mais toute l’équipe soignante, la prise en charge des alcooliques étant insérée dans un réseau de soins et d’interventions multiples.

Comprendre et accompagner le patient alcoolique - Des entretiens individuels et familiaux au travail de groupe

Le vocabulaire "psy " fait aujourd'hui partie du langage courant et l'intérêt pour la vie psychique concerne désormais tout un chacun. Mais comment cette vie psychique émerge-t-elle dès la naissance ? Comment s'acquièrent les images, les mots et les pensées ? De quelle façon notre psychisme évolue-t-il au cours de la vie ? Comment le complexe d'Oedipe se manifeste-t-il à notre époque ? Qu'est-ce qui distingue le normal du pathologique ? Pourquoi souffrons-nous parfois sans trouver les mots pour le dire ? Quel mieux-vivre la psychothérapie peut-elle nous apporter ? Pour répondre à ces questions, cet ouvrage propose une clarification des concepts clés de la psychanalyse qui restent souvent peu ou mal connus. Michèle Monjauze précise, à partir de Freud, les apports de Melanie Klein, de ses successeurs, tel Winnicott, ainsi que ceux de Didier Anzieu. Pas à pas, elle nous guide dans un parcours où s'éclairent les notions essentielles à la compréhension de la vie psychique. Un livre clair et accessible sans être simplificateur. Une excellente introduction à la psychanalyse.

La vie psychique - Origine, fonctionnement et évolution

Comment comprendre le fonctionnement psychique des alcooliques ? Ce livre dresse un panorama complet de la problématique alcoolique : les différents champs de l'alcoologie et les théories psychanalytiques de l'alcoolisme sont mis en perspective. Il en émerge une nouvelle approche conceptuelle qui révèle l'archaïcité de la faille alcoolique, sa parenté avec les conduites autistiques et son origine traumatique. Paru pour la première fois en 1991, cet ouvrage est devenu un livre de référence qui fonde l'alcoolisme comme désorganisation psychique spécifique dans le champ de la psychose, tout en montrant son lien fascinant avec la création. Michèle Monjauze s'y interroge sur la spécificité de l'addiction à l'alcool, et met pour la première fois en lumière, dans le champ psychanalytique, la singularité de cette problématique. Elle propose une nouvelle approche thérapeutique : l'alcoolique a lui-même la possibilité de gérer sa souffrance et de la transformer, si le soignant l'accompagne dans l'espace potentiel de l'expression créatrice. Un ouvrage de référence pour tous les cliniciens préoccupés d'accompagner au mieux leurs patients dans une démarche psychothérapique.

La problématique alcoolique

Bacon passait pour être, parmi les peintres vivants, l'un des plus chers au monde.
Y a-t-il là seulement un effet de commerce ou de mode ? Cette pauvreté foncière de l'être humain que ses toiles nous font toucher à même la peau n'a pas de prix. Le rachat d'une telle misère est à la limite impossible. L'horreur dans la beauté, la magnificence dans la douleur cette fascination ambiguë prend là sa source. L'être humain y est peint désespécé, en perdition de son appartenance à l'espèce humaine.
Michèle Monjauze, familière de la psychothérapie des grands buveurs (La Problématique alcoolique, In press), étudie à travers Bacon les paradoxes propres à l'alcoolique créateur. Didier Anzieu, psychanalyste, auteur du Corps de l'oeuvre, du Moi-peau, de Beckett, voit dans la peinture de Bacon un renouveau de la pensée empiriste anglaise, dont il montre la parenté avec l'oeuvre romanesque de Beckett et l'oeuvre théorique du psychanalyste Bion.

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