CARNETS D'ETUDES Tome 24 : Michel François ; le trait commun

Monographie de référence, amplement illustrée et documentée, des premiers dessins aux ultimes installations de l'artiste, avec des notices accompagnant chacune des quelque 200 pièces reproduites, un carnet de dessins, un entretien avec Hans Ulrich Obrist et des essais originaux de Michel Gauthier, Patrick Javault et Fabio Viscogliosi.

Hugues Reip

L’oeuvre de Jean-François Maurige est fondée sur un rapport d’économie à la peinture. L’élaboration de son travail est née au début des années quatre-vingt, soit après l’avènement des deux avant-gardes que furent les mouvements Support-Surface et BMPT, qui réagissaient avec méthode contre la peinture abstraite héritée de l’École de Paris. La construction du tableau chez Jean-François Maurige naît d’un ensemble de contraintes que l’artiste met en oeuvre. Le protocole immuable de recouvrement de la toile reste inchangé. La discipline que s’impose l’artiste lui est nécessaire pour la réalisation du tableau. Ainsi partant d’un tissu industriel de couleur rouge, l’artiste en détache un rectangle qu’il agrafe au mur et qu’il recouvre d’une peinture blanche acrylique appliquée à la brosse, en oblique. Cette toile ainsi préparée est étalée au sol. L’artiste y inscrit alors par frottage une large bande verticale de couleur noire. Cette bande généralement centrale jusqu’alors l’est de moins en moins dans les tableaux les plus récents et vient jouer étonnamment avec le bord de la toile, ouvrant plus encore vers le hors-champ de l’espace du tableau. La toile est ensuite montée sur un châssis réalisé par l’artiste. Le peintre peut alors appliquer une couleur rouge dont la tonalité est variable (rouge-rose, rouge brique, rouge orangé) qui voit la naissance, au premier plan du tableau, de formes que l’artiste définit comme ses « figures ».

Jean-François Maurige - Tableaux 1982 - 1984, Tableaux 2007 - 2010

Grande monographie avec plusieurs essais et plus de 300 illustrations couleur : une vue d'ensemble d'une oeuvre qui, entre valorisation esthétique d'objets du quotidien et dévaluation des emblèmes traditionnels de l'art, interroge en même temps les représentations des déterminismes de l'individu dans le monde socio-économique contemporain et les possibilités d'une émancipation, à laquelle l'art participe.

Franck Scurti - Home-Street-Museum

Justement célébrée pour sa rigueur formelle et sa capacité à nous faire découvrir ce que l'œil seul ne saurait voir, l'œuvre de Balthasard Burkhard est peut-être mieux identifié que véritablement connu. Après les fragments de corps ou les ailes d'oiseaux cadrés frontalement et en toute objectivité, les explorations et les diversifications du point de vue se sont multipliées, en commençant par la série des vues aériennes de grandes métropoles ou celle non moins remarquable des animaux sur fond de toile. Fruit d'une collaboration entre le Musée d'Art moderne et contemporain de la Ville de Strasbourg et le Musée Jenisch Vevey, " Reconnaissances " offre une anthologie en même temps qu'un panorama sur une carrière artistique entamée il y a près de quarante ans et toujours portée à l'exploration et à l'expérimentation.

Balthasar Burkhard - Reconnaissances 1969-2007

Cet ouvrage est à la fois un guide et un outil de référence. Il documente la collection du MAMCS et couvre une période qui s'étend du milieu du xixe siècle à nos jours, dans des domaines très variés : peinture, sculpture, photographie, estampes, vidéo, arts décoratifs, installations. Suivant un parcours qui débute avec le daguerréotype et Gustave Doré (né à Strasbourg), le catalogue traverse les différents mouvements artistiques fondateurs de la modernité : impressionnisme (Monet, Sisley) et symbolisme (Gauguin, Carrière), art 1900 (Affiches et arts décoratifs), expressionnisme et Nouvelle Objectivité (Campendonk, Beckmann, Dix), fauvisme et cubisme (Camoin, Braque, Picasso), abstraction (Kupka, Kandinsky), Dada (avec une place de choix faite au strasbourgeois Hans Arp) et surréalisme (Ernst, Brauner, Cornell). La photographie est largement représentée depuis son invention jusqu'aux tendances les plus contemporaines. Dans les collections contemporaines, une large place est faite au nouveau réalisme (César, Hains, Arman) et à Supports-Surfaces (Dezeuze, Dolla, Viallat) mais aussi à l'Arte Povera (Boetti, Merz, Pascali, Penone) et à la peinture allemande (Baselitz, Immendorff, Lüpertz). Cet ouvrage met également en valeur les enjeux majeurs de la création contemporaine, avec des notices consacrées entre autres à Sarkis, Boltanski, Filliou, Séchas et à l'art vidéo. Un ouvrage de référence qui réunit près de 300 notices et reproductions en couleur. Auteurs Collectif, sous la direction de Patrick Javault

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