Parlez-moi de l'Himalaya ! Des centaines d'expéditions chaque année, bardées de GPS, d'électronique, de gadgets dignes de James Bond... Voilà de la montagne ! Mais la Meije, qui a entendu parler de cette colline, de cette taupinière à laquelle il manque une dizaine de mètres pour atteindre les 4 000 m, perdue au milieu de nulle part ? Évoquer ce sommet, aussi mythique que le Cervin, c'est faire surgir une époque surprenante, celle de l'Alpine Club, et la figure pittoresque de son premier vainqueur, Pierre Gaspard, dit Gaspard de la Meije, qui naquit en 1834, l'année de la mort de Jacques Balmat, le héros du mont Blanc. Retracer son ascension, le 16 août 1877, c'est aussi pour le conteur qu'est Roger Canac l'occasion de faire revivre toute une civilisation, celle des pâtres et des premiers guides, qu'un paysage inchangé nous laisse encore tout loisir d'imaginer.

Gaspard de la Meije

De la montagne à vaches de son Rouergue natal au massif de l'Oisans où il s'est installé, "Roger Canac", le guide, « celui qui va devant », nous entraîne sur les chemins de sa propre histoire, enracinée dans la terre et les terroirs. Conteur et poète, il nous enchanta avec les souvenirs de Réganel, petit paysan à l'enfance laborieuse et heureuse.Nous le retrouvons ici dans un livre de raison, voire d'oraison, aux étapes d'un parcours original qui l'a mené du séminaire aux cours de Bachelard en Sorbonne, des communautés agricoles aux sommets des Alpes, des salles de classe aux tribunes de l'engagement civique... Paysan sans terre, "Roger Canac" n'a jamais cessé d'accompagner la vie, la civilisation des campagnes, et de dénoncer leur anéantissement qui préfigurerait la fin de nos valeurs humaines, sinon de notre monde.Ecrivain, il a nourri sa verve des rencontres, des histoires simples et des « histoires de fous » engrangées une vie durant. Généreux et attachant dans sa réflexion, dans ses coups de gueule comme dans sa tendresse, en utopiste lucide, il nous confie des souvenirs féconds tournés vers un avenir meilleur où la terre serait rendue à ceux qui savent l'honorer."Roger Canac" est né en 1928 à Auriac-Lagast dans l'Aveyron. Celui qu'enfant l'on surnommait Réganel en patois du Rouergue a d'abordété pâtre avant de fréquenter le séminaire puis les grands philosophes. Revenu à la terre au sein d'une communauté en Haute-Savoie, enseignant l'agriculture, il s'éprend des sommets et devient guide de haute-montagne. Il s'établit dans le massif de l'Oisans en tant qu'instituteur, avant de fonder une école de formation aux métiers de la montagne où il enseigne la nature. Il est l'auteur de plusieurs livres : "La Montagne" (Le Seuil), "Gaspard de la Meije" (PUG), "Jacques Balmat, dit Mont-Blanc" (PUG), "L'Or des cristalliers" (Denoël), "Vivre ici en Oisans" (Glénat), et "Réganel ou la montagne à vaches" (Glénat), souvenirs d'enfance dont ce nouveau livre est en quelque sorte la suite.

Paysan sans terre

"Roger Canac" - Réganel û a puisé aux sources de son enfance en Rouergue les images, les odeurs et les sensations qui l'emmèneront de la vie au(x) livre(s).Ces souvenirs constituent pour nous, aujourd'hui, une véritable fontaine de jouvence.

Reganel ou la montagne a vaches

La minéralogie connaît aujourd'hui un succès étonnant. Elle captive, elle passionne. Les collectionneurs, les prospecteurs amateurs, ignorent trop souvent les cristalliers qui, pendant des siècles, ont traqué les cristaux au flanc des montagnes. Pour améliorer leurs conditions d'existence car, vendu aux tailleries, le cristal fut longtemps matière première d'objets d'apparat ou de motifs de décoration. Par attrait de l'aventure et des libres espaces, à l'égal des chasseurs de chamois et des guides. Par fascination pour les feux, l'éclat, les formes, jeux de la nature. Ce livre fait revivre les labeurs et les exploits des chercheurs de cristaux de l'Oisans, des Alpes suisses ou italiennes, de Savoie, de la vallée de Chamonix, fief de Jacques Balmat, cristallier émérite et premier homme à contempler l'horizon depuis le sommet du Mont-Blanc. Le cristal n'est pas seulement la forme achevée du minéral : il est symbole, idée de perfection, il est lumière. L'évolution des connaissances sur la nature des cristaux, leur genèse est une histoire captivante et pleine d'imprévu. Les ressources minéralogiques de nos montagnes sont-elles menacées ? C'est une question qui méritait d'être posée. La réponse n'est pas simple, elle est liée à une certaine idée du rôle des montagnes dans notre "civilisation".

L'or des cristalliers

Né à Sévérac-le-Château en 1797, officier de l'armée impériale puis royale et polytechnicien, le capitaine Durand effectue son premier relevé du sommet de Lagast en 1823, à partir de la flèche de la cathédrale de Rodez. Spécialiste de la géodésie par triangulation, il va ensuite s'attaquer aux Alpes, en partant du sud-ouest. Le mont Aigoual, le Ventoux, les Alpes du Dauphiné de Lyon jusqu'à la Méditerranée, il mesurera la plus grande partie des cimes. Sa plus belle réussite restera cependant le relevé du Pelvoux en 1828, puisqu'il sera le premier homme à en atteindre le sommet. Mort d'épuisement en 1835, malgré l'ampleur des résultats obtenus, il restera à jamais capitaine, ayant refusé les courbettes devant la hiérarchie. Voici enfin éditée, tel un hommage, la première biographie de ce héros modeste et méconnu.

Durand Du Pelvoux

De la genèse du cristal à l'orée de l'alchimie, Roger Canac nous entraîne dans la fabuleuse histoire des cristalliers des Alpes.

Des cristaux et des hommes

Le 9 août 1786, sur les coups des 8 heures du matin, deux hommes épuisés entrent dans Chamonix... Ils viennent de gravir le mont Blanc, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité. Ces deux hommes s'appellent Jacques Balmat et Gabriel-Michel Paccard. Le nom de Jacques Balmat se trouva alors sur toutes les lèvres et se répandit bien au-delà de sa vallée natale. Son portrait fut gravé, son nom célébré en vers et en prose. Le roi de Sardaigne lui envoya une gratification et lui octroya par diplôme le surnom de "Balmat du Mont-Blanc ", un véritable titre de noblesse... Roger Canac nous raconte un homme de légende, tout imprégné de l'air du temps, et qui, comme Gaspard de la Meije, était " ouvreur de routes ", à la fois chasseur de chamois, berger, chercheur d'or et de chimères... Autant que l'histoire de la première ascension du mont Blanc, l'auteur nous invite à une promenade à travers une époque. Partons donc sur les pentes de Chamonix, à la rencontre d'Alexandre Dumas, de Saussure, de Paccard, de Bourrit et des autres.

Jacques Balmat dit "Mont-Blanc"

L'Alpe-d'Huez. Prononcez ce nom ; et vous imaginez aussitôt tout un monde d'altitude, de démesure et de grand air : face à la Meije, au cœur de l'Oisans, " l'île au soleil " offre un panorama inouï sur le massif des Écrins et les Alpes. L'hiver, ce sont les pentes enneigées, les immenses étendues de poudreuse, la montagne accessible à tous. L'été, ce sont les alpages verdoyants, la liesse populaire autour de la célèbre montée du Tour de France, l'ambiance bon enfant, la montagne apprivoisée. L'Alpe-d'Huez est aujourd'hui une station de renommée internationale, animée toute l'année. Pourtant, il y a un siècle, qui aurait cru que le petit village d'Huez était à la veille d'une transformation sans pareille ? À l'heure du " septantenaire " de la station, il était temps de se pencher sur cette aventure-là. Parcourant plus de cent ans d'histoire, Roger Canac, de sa plume incomparable et vivante, nous conte la grande épopée des pionniers du ski, du tourisme de l'or blanc, de ces montagnards visionnaires qui ont cru en l'avenir et ont eu le courage d'investir et d'aller de l'avant. Des premiers hôtels aux innovations les plus récentes, c'est l'aventure formidable de la démocratisation de la montagne que nous voyons se mettre en place sous nos yeux. Au terme de ce parcours passionnant, il pose les questions inévitables sur l'avenir et le développement de demain :

Rêver Huez et les Grandes Rousses - La grande aventure de l'Alpe-d'Huez

Le titre de ce livre en cache un autre, qui pourrait être " Maîtresses d'école du bout du monde ". Un bout du monde, en effet le massif de l'Oisans, au sud-est de Grenoble, avec ses sommets à près de 4 000 mètres, ses vallées et ses rivières tumultueuses aux noms. chantants, la Romanche, le Vénéon, le Ferrand, la Lignarre, la Sarenne ou l'Eau d'Olle. Avant comme après la Seconde Guerre mondiale, les routes sont rares et les chemins acrobatiques, qui conduisent à des villages ou des hameaux perdus, coupés du monde par la neige, les avalanches, les coulées de boue. La " demoiselle " qui vient de terminer ses trois ans à l'École normale de Grenoble se trouve projetée dans un autre monde: celui de la haute montagne, à la fois rude et exaltant. Mais l'évocation de cet univers à la Zola est aussi un hymne à la joie: une leçon simple, sans grandiloquence, de celles qu'on appelait justement " maîtresses "

Ces demoiselles au tableau noir - Souvenirs d'institutrices en Oisans, 1913-1968

Rêver le Mont-Blanc

Un dessinateur et trois auteurs rassemblés pour vous offrir une vision partagée de ce grand massif alpin. Des vallées profondes du nord aux senteurs de Provence du sud, l'histoire des hommes, les sommets, la nature, les villages vous sont montrés et contés d'une manière toute nouvelle. L'artiste a travaillé sur la totalité du massif et chaque auteur s'exprimant sur le bassin versant d'où il est originaire avec sa propre sensibilité.

Voyage Au Pays Des Ecrins

Ce livre n'est pas seulement une déclaration comme : "Qui veut faire l'ange fait la bête", "Heureux le peuple qui n'a pas besoin de héros ", " Ironie que l'on s'applique à soi-meure et qui se moque volontiers de ses pouvoirs et de ses trouvailles". Je dirais presque "drô leries" parce que telle est la vie... Qu'il est difficile de se laisser définir ! Mon précédent livre de fond s'intitulait : "Paysan sans terre". J'aurais dit corriger en disant : "Terre sans paysans". N'est-ce pas de la terre que nous dépendons, vers la terre que nous allons avant le grand inconnu ? Mais Paysan sans terre et toujours bien vivant. Ce livre-ci n'est donc qu'une suite, qu'un passage, bien loin d'un accomplissement, dans le paysage. Bien souvent je pense à tout ce que je dois encore à tous ceux que j'ai connus, à ceux que j'ai aimés. Je leur dois tant. A ma femme, à mes enfants, à tous ceux qui me furent bienveillants... Vers quel infini, vers quelle immen sité faudra-t-il que je me tourne pour régler la dette ? Nous avons besoin de toutes les fleurs, les bacs, les cailloux qui se cachent, y compris le Dieu de tout, s'il existe encore.

Livres