On fait souvent du XVIIe siècle un champ de bataille entre les jeunes philosophies mécanistes, qui s'emparèrent de la méthode comme des résultats de la science expérimentale naissante, et les vieilles phi­losophies d'inspiration vitaliste et animiste, qui continuaient de recourir aux qualités et vertus occultes, et dont l'alchimie, bien qu'elle se proclamât elle aussi scientia experimentalis, aurait été l'un des types les plus attardés. D'un côté l'étendard de la rigueur et de la clarté de la science expérimentale ; de l'autre le bouclier délabré de la tradition, quand ce ne sont pas les oripeaux trompeurs de l'occultisme. Les études ici réunies, qui portent sur des figures aussi diverses que Beauvallet, Gaffarel, Gassendi, Fludd, Digby, Sorbière, Lartigue, Pascal et Sturm, montrent que la réalité fut plus complexe et la mêlée entre la philosophie mécaniste et l'alchimie beaucoup plus confuse qu'on n'aurait pu le croire, les expérimentateurs scrupuleux comme les falsificateurs sournois n'étant l'apanage d'aucun des deux camps.

Alchimie et philosophie mécaniste - Expérimentateurs et faussaires à l'âge classique

Cet ouvrage, tout en couleurs, vous propose une préparation complète à l'épreuve de philosophie du BAC. Vous y trouverez : toutes les méthodes de la dissertation et de l'explication de texte, illustrées par de nombreux sujets du BAC commentés ; toutes les notions du programme avec, pour chacune d'elle : une fiche de cours ; une liste des sujets probables du BAC ; une dissertation et une explication de texte corrigées - des conseils, tous les "repères" et les principaux auteurs du programme ; un lexique des termes philosophiques et un index des auteurs.

L'épreuve de philosopie Tle L, ES, S - Spécial entrainement

Philosophie et alchimie à la Renaissance et à l'Age classique - Tome 1, Scolastique et Alchimie (XVIe-XVIIe siècles)

Sylvain Matton étudie le milieu intellectuel de Gabriel Poitevin et la réception (hostile) de sa thèse posant que tous les êtres finis sont des corps (les anges comme les âmes, les pensées, les espèces intentionnelles, la lumière, les influences célestes, l'attraction magnétique, le point mathématique, la qualité, la matière ou la forme) et que Dieu seul, étant infini, est incorporel. Il montre que cette thèse était cependant propre à un certain "matérialisme chrétien" illustré dès le Ve siècle et renouvelé à la Renaissance.

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