L'ouverture du Louvre-Lens a constitué une occasion exceptionnelle pour repenser la relation séculaire entre les collections du musée du Louvre et ses visiteurs. Le présent ouvrage évoque les grands moments de ce projet original, porté par la création, sur un ancien carreau de fosse, d'un nouvel ensemble architectural, confié à l'agence japonaise SANAA et à ses architectes internationalement reconnus, Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa. Au coeur de ce nouveau musée, la Galerie du temps, dont la muséographie a été confiée au Studio Adrien Gardère, expose en un seul et même lieu, classées chronologiquement, 230 oeuvres provenant de tous les départements du Louvre, habituellement séparées, car issues de civilisations, d'écoles ou de techniques différentes. Elle offre une présentation comparative, transversale de l'histoire des arts, depuis l'invention de l'écriture en Mésopotamie, au 4e millénaire avant notre ère, jusqu'à la révolution industrielle, au milieu du 19e siècle. Elle confronte ainsi, au gré d'une promenade à travers les civilisations, des chefs-d'oeuvre universellement reconnus, tels que Gudéa, prince de Lagash, la Statue du majordome Kéki, le Discophore, la Tête d'ange de la basilique de Torcello, le Portrait de Dona Isabel de Requesens, vice-reine de Naples, dit autrefois Portrait de Jeanne d'Aragon de Raphaël, La Baigneuse de Falconet, l'Allégorie sur l'état de la France avant le retour du général Napoléon Bonaparte d'Egypte de Jean-Pierre Franque. Le guide du Louvre-Lens commente et reproduit l'intégralité des oeuvres exposées dans la Galerie du temps, permettant de prolonger et d'enrichir ces rencontres visuelles, artistiques et historiques.

Louvre Lens : Le guide

Lorsque la décision a été prise d'implanter un autre Louvre à Lens, l'Etat, le musée du Louvre, le conseil régional du Nord-Pas de Calais, le conseil général du Pas de Calais, la communauté d'agglomération de Lens-Liévin et la ville de Lens lui ont fixé un objectif fondamental de démocratisation culturelle. Musée pour tous et pour chacun, le Louvre-Lens accorde donc une place particulière au monde enseignant. Dès l'origine, des liens étroits ont été tissés non seulement avec les collectivités locales, mais aussi avec le rectorat. Ce petit ouvrage, issu d'une démarche commune avec Réseau Canopé, académie de Lille, témoigne de cet engagement commun et de la volonté d'un musée d'être ouvert au monde enseignant, à son écoute, mais aussi d'accompagner et de guider chaque élève dans son parcours culturel. Les auteurs de ce livre ont proposé d'appréhender le Louvre-Lens dans sa globalité, celle d'un musée à part, issu de la rencontre entre le Louvre et le bassin minier désormais inscrit au patrimoine mondial, un musée d'art et d'essai, lieu d'excellence et d'expérimentation. Ils ont confronté avec intelligence deux expériences, deux visions, celle de l'enseignant et celle du médiateur. Surtout, ils ont su ne pas oublier que le monde de l'école, monde de la raison pure et pratique, partage avec le musée celui, combien vaste, de la faculté de juger. Je souhaite que tous les lecteurs de cet ouvrage, comme tous les visiteurs du Louvre-Lens, se souviennent que si le musée est un lieu de transmission, c'est aussi un lieu dont on peut dire ce que Nicolas Poussin disait de la peinture : " Sa fin est la délectation. " Edito de Xavier Dectot, directeur du musée du Louvre-Lens.

Louvre-Lens

La Grande galerie est le cœur du Louvre-Lens. Elle accueille des expositions conçues pour cinq ans à partir des œuvres confiées à la garde du Louvre et forme, en quelque sorte, la collection permanente du musée lensois. Comme toute exposition permanente, cependant, elle n'est pas immobile : à Lens, les respirations seront notamment marquées par des rotations annuelles, qui verront quelques œuvres partir pour être remplacées par d'autres. Ce qui fait surtout l'originalité de la première exposition qui s'y tient, la Galerie du temps, c'est le choix de présentation. Tirant tout le parti de la longue galerie conçue par SANAA, la muséographie élégante et astucieuse du Studio Adrien Gardère présente les œuvres dans un seul espace, selon une logique chronologique. Ainsi se trouveront confrontées des œuvres qui, dans tous les musées encyclopédiques du monde, se trouvent séparées parce qu'appartenant à des civilisations ou à des techniques différentes. Et pourtant le monde mésopotamien et perse est en contact permanent avec le monde hellénique et l'Égypte, et, au Moyen Âge comme au 16e ou au 17e siècle, bien des artistes interviennent à la fois comme peintres, sculpteurs ou spécialistes d'autres techniques. La Galerie du temps offre donc aux visiteurs un aperçu unique de l'histoire de l'art, dans les limites qui sont celles des collections du Louvre, s'ouvrant avec l'invention de l'écriture en Mésopotamie au 4e millénaire avant notre ère et se terminant avec la révolution industrielle au milieu du 19e siècle, au moment où commence l'exploitation charbonnière à Lens.

Louvre-Lens : L'album 2014, la galerie du temps

Musée de Cluny - Musée national du Moyen Age - Le guide

L'apparition de la faïence lustrée dans les ateliers valenciens, au début du XVe siècle, entraîne un bouleversement profond du paysage de la céramique occidentale Deux innovations techniques sont conjointement à l'origine de ce nouveau décor : l'utilisation, pour le premier revêtement, d'une glaçure blanche et opaque et, surtout, l'application avant la dernière cuisson d'oxydes de cuivre et d'argent, traités de façon à refléter la lumière et à donner un effet de lustre. Pour la première fois, la céramique peut faire concurrence aux plats d'apparat en métal et le succès est immédiat. La demande dépasse rapidement le cadre de l'Espagne pour gagner toute l'Europe, et plus particulièrement la Toscane. De cette production sans équivalent, le musée national du Moyen-Age possède l'une des plus belles collections hors d'Espagne : plus d'une centaine de céramiques, couvrant toute la période de création, qui s'étend du XV ème siècle, qui fut son âge d'or, jusqu'au XVIII ème siècle.

Céramiques hispaniques - XIIème-XVIIIème siècles

Materiam superabat opus - Homamage à Alain Erlande-Brandenburg

Alors que la christianisation de l'Empire romain avait pratiquement banni les pierres tombales, leur réapparition au Moyen Age donne l'occasion aux artistes et aux commanditaires de s'exprimer. C'est à partir de la fin du Xe siècle que la plate-tombe et le gisant s'imposent. Ainsi, le monument funéraire va faire l'objet de recherches artistiques parfois déroutantes destinées d'une part à témoigner du rang social du défunt et d'autre part, à véhiculer son ultime message. En analysant la forme et la fonction des monuments funéraires, l'auteur aborde les particularités des mentalités médiévales, la relation à la mort et, par-delà, la conception de la vie.

Ses oeuvres

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