Les églises à pans de bois constituent une des curiosités du patrimoine architectural champenois. Au nombre d'une quinzaine, sans compter quelques autres partiellement en bois, elles sont pour l'essentiel concentrées dans la région du Der, où la ressource en bois d'oeuvre est abondante. Si les raisons du choix de ces matériaux restent conjecturales - sans doute avant tout par souci d'économie - il est depuis peu prouvé qu'elles ont pour la plupart été édifiées en un temps relativement court, dans la première partie de la Renaissance, ce qui est une preuve de plus du dynamisme de la Champagne à cette époque. Longtemps ignorées du fait de leur modestie, elles ont été progressivement redécouvertes, restaurées et mises en valeur dans la seconde moitié du XXe siècle. Leur silhouette pittoresque en fait désormais, à proximité des sites touristiques des lacs du Der et de la forêt d'Orient, un élément majeur du patrimoine, renforcé par la variété et la saveur rustique de leur décor intérieur.

Les églises à pans de bois de Champagne-Ardenne

Le modeste village de Colombey-les-Deux-Églises, situé en Haute-Marne, est connu dans la France entière parce que le général de Gaulle en avait fait sa retraite et qu’il aimait venir s’y ressourcer lorsqu’il était président de la République (1958-1969). 
Devenu depuis sa mort en 1970 un lieu de mémoire, le village s’articule entre la maison familiale de La Boisserie, la tombe près de l’église, le monument de la croix de Lorraine et le récent Mémorial présentant l’épopée gaullienne.

Colombey-les-Deux-Eglises et la mémoire du général de Gaulle

Singulière aventure que la fondation, en 1606, de Charleville, sur la minuscule principauté d’Arches, par un prince d’origine italienne, Charles de Gonzague, qui rêvait de rivaliser avec les souverains de son époque en se dotant d’une telle capitale. Ce qui aurait pu être un échec devint en fait, avec Versailles, la plus importante ville créée au XVIIe siècle sur le territoire de la France actuelle, grâce à un emplacement bien choisi sur la Meuse, et au travail et à l’industrie de ses nouveaux habitants, proscrits accourus des pays voisins.

Charleville-Mézières la place Ducale et la ville de Charles de Gonzague

Laon, belle île en terre. Certaines pierres peuvent cacher des villes : la châsse minérale qui sertit la cité de Laon, ses grands monuments vers lesquels tout naturellement s'élèvent les regards, éclipsent volontiers la ville des deux derniers siècles. Mais le parti d'exhaustivité qui a guidé les travaux de l'équipe de l'Inventaire général, étranger aux jugements de valeur qui condamnent ou exaltent un style, une époque, une architecture, amène chacun à se forger une opinion personnelle objective, attentive également à l'ensemble urbain contemporain qui s'offre aux regards d'aujourd'hui. Organisme vivant sortant de l'onde de l'Histoire, Laon chef-lieu et préfecture du département de l'Aisne, a lancé les bras de ses faubourgs et de ses lotissements le long des axes de circulation, multiplié les infrastructures et les équipements correspondant aux besoins de sa population, articulé par routes, rails et passerelles les deux ensembles d'une ville à la fois haute et basse, pensé la guérison des blessures des conflits et du temps. Elle a pris possession pacifiquement d'un espace affranchi des contraintes de la peur et de la défense, ouvert aux activités, aux loisirs, aux échanges, au grondement du flux qui contourne son plateau, aussi bien qu'au silence admiratif de ceux qui s'imprègnent de sa surprenante richesse. Laon, belle île en terre, figure bien sur toutes les cartes. Le présent ouvrage, autant qu'une invitation au voyage, est une invitation à quelque longue escale. L'inventaire recense, étudie et fait connaître le patrimoine artistique de la France. Les Cahiers du patrimoine révèlent les découvertes les plus intéressantes faites lors des enquêtes.

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