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09 Juin 2022
Abraham Lincoln
Abraham Lincoln (prononcé en anglais : /ˈeɪ.bɹə.hæm ˈliŋ.kən/), né le 12 février 1809 dans le comté de Hardin (Kentucky) et mort assassiné le 15 avril 1865 à Washington, D.C., est un homme d'État américain. Il est le seizième président des États-Unis, élu à deux reprises, en novembre 1860 et en novembre 1864, et devient le premier président républicain de l’histoire du pays. Il a dirigé les États-Unis lors de la pire crise constitutionnelle, militaire et morale de leur histoire, la guerre de Sécession, et réussit à préserver l’Union contre les États confédérés du Sud. C’est au cours de cette dernière qu’il fait ratifier le XIIIe amendement de la Constitution des États-Unis, qui abolit l’esclavage. Sorti victorieux de la guerre civile, il est assassiné cinq jours après la fin officielle de celle-ci, à la suite d'un complot organisé par des partisans sudistes, au début de son second mandat. Lincoln naît dans une famille modeste. Après une enfance et adolescence sans relief, il apprend seul le droit, grâce à ses talents d’autodidacte, et devient avocat itinérant. Entraîné peu à peu sur le terrain de la politique, il dirige un temps le Parti whig et est élu à la Chambre des représentants de l'Illinois dans les années 1830, puis à celle des États-Unis pour un mandat dans les années 1840. Alors que le pays traverse depuis plusieurs années une période de fortes tensions au sujet de l’esclavage, Lincoln, s’opposant à son extension dans les nouveaux États fédérés, acquiert une notoriété nationale en 1858 à la suite d’une série de débats contre Stephen A. Douglas, partisan du droit des États à introduire ou non l'esclavage sur leur territoire. Porté par cette popularité, Lincoln est choisi par le Parti républicain nouvellement formé, pour porter ses couleurs aux élections présidentielles de 1860. Lâché par les États du Sud, il remporte la plupart des États du Nord et est élu président en 1860. Cette élection entraîne immédiatement la sécession de sept États esclavagistes du Sud et la formation des États confédérés d'Amérique, bientôt rejoints par d’autres États malgré des tentatives de compromis et de réconciliation de la part de l'Union. L'attaque de fort Sumter le 12 avril 1861 par les troupes confédérées pousse la majeure partie du Nord à se regrouper derrière l'étendard national, et Lincoln à concentrer sa politique et son action sur l'effort de guerre. Son but est alors de réunir la nation. Tandis que le Sud entre en état d'insurrection, Lincoln exerce son droit de suspendre l'habeas corpus, ce qui permet l'arrestation et la détention sans procès de milliers de suspects de sympathies sécessionnistes. Pendant la guerre, son combat pour l'abolition de l’esclavage apparaît notamment à travers la Proclamation d'émancipation, en vigueur le 1er janvier 1863, dans laquelle il encourage les États intermédiaires à abolir progressivement l’esclavage. Cette proclamation est également la première étape d'un processus qui, à terme, conduit à la ratification du XIIIe amendement de la Constitution par le Congrès, donnant la liberté à tous les esclaves du pays en décembre 1865. Lincoln suit de près l'évolution de la guerre et supervise notamment la nomination des généraux, dont celle d'Ulysses S. Grant. Dans son cabinet, il réunit les différents dirigeants de son parti et les oblige à coopérer, avec le soutien des Démocrates de guerre. Sous son commandement, l'Union met en place un blocus naval pour paralyser les échanges commerciaux du Sud, prend le contrôle des États frontaliers au début de la guerre, gagne celui des réseaux de communication fluviaux du Sud et essaie sans relâche de s'emparer de la capitale confédérée, Richmond en Virginie, jusqu’aux succès de Grant en 1865. Une succession de batailles victorieuses, ainsi que des tentatives d’entente avec les démocrates lui assurent sa réélection en 1864. Après la défaite des États confédérés, Lincoln se veut conciliant avec le Sud lors de son discours d’investiture de second mandat, et appelle à l’apaisement. Mais son programme de reconstruction ne voit pas le jour, en raison de son assassinat le 14 avril 1865 par John Wilkes Booth, partisan confédéré. Le meurtre de Lincoln est le premier assassinat d'un président des États-Unis et plonge le pays dans le deuil. Lincoln est considéré, tant par les historiens que par le public, comme un des plus grands présidents des États-Unis.
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