André Delons
@andreDelons
Il n’y pas de nuages sans elle Il n’y pas de nuages sans elle, Etoile de la dernière heure, fourche des jambes embuées de lave et de douceur, dernier horizon aperçu par le sommeil, dévalant à grand bruit, et sous le silence des orages qui ne finissent pas, la pente de ses cheveux couleurs de nuit. Il n’y pas de marais sans brumes, mais il n’y a pas non plus ce grand sourire hautain tournant comme un feu sans l’indéchiffrable odeur qui tremble au milieu d’une chambre promise aux vents. Il n’y a pas d’aigle sans désirs. Il n’y a pas d’aveugle sans regard. Il n’y a pas de bonheur. Mais il n’y a jamais ce chant tournoyant et délivrant, cette parole de toujours, cette terrasse de splendeur portée entre les bras du jour, il n’y a pas ce chant et cette bouche qui chante, et ce corps qui chante cette bouche, et ce désir qui chante ce corps qui l’emporte à sourire, s’il n’y a pas celle même qui attend encore, au milieu des palmes et des pluies, d’être déliée de son ombre.