Et si Hélène n'avait jamais été à Troie ? Si son ravisseur n'avait emporté avec lui qu'un nuage, une illusion ? Et si cette guerre menée au nom de la beauté n'était qu'une vaste supercherie, l'histoire d'un leurre sublime, d'une fascination destructrice ? Une usurpation d'identités, un simulacre d'héroïsme' militaire ? La version d'Anne Carson inspirée d'Hélène d'Euripide repose sur cette hypothèse et s'empare du mythe de manière vertigineuse. Hélène de Troie est aussi Marilyn Monroe, née Norma Jeane Baker et mariée à Arthur, roi de Sparte et de New York — deux icônes séparées par des milliers d'années mais unies par un seul et même destin, rivalisant de séduction et de ruses pour échapper à la violence des hommes et à un ordre du monde impitoyable, des remparts de Troie à Sunset Boulevard.

Norma Jeane Baker de Troie

Le leggi del mondo, rigide ma sempre in equilibrio sulla precarietà della vita. L'oltre, incerto, che legittima l'uomo e lo sostanzia. Con la sua lingua preziosa e misurata, Anne Carson traccia un parallelismo tra le biografie di due poeti europei, il greco Simonide di Ceo e il romeno di origine ebraica Paul Celan. « Forse sono poeti quelli che sperperano ciò che i loro padri avrebbero risparmiato », scrive l'autrice. Eppure Simonide è stato uno dei primi intellettuali a scrivere versi in cambio di denaro. E così Paul Celan, sopravvissuto all'Olocausto e cultore della memoria, che trascorre gli ultimi anni della vita in un regime capitalista di reificazione, in cui tutto ha il valore del proprio corrispettivo economico. Ma se è vero che a « dispetto d'ogni altra cosa, questo soltanto, sì, il linguaggio, rimane imperduto », come Celan stesso scrive, se è vero che la poesia è l'unica testimonianza del passaggio fugace di un uomo nel mondo, cosa va perduto quando si spreca una parola? Anne Carson riflette sul concetto di « economia poetica », intrecciando le vite di due uomini « nel mondo e mai del mondo », testimoni della propria epoca e cultori di un'arte senza tempo.

Economia dell'imperduto

L'Autobiographie du rouge est un « roman en vers » d'Anne Carson, inspiré de la figure mythologique de Géryon, présente dans les fragments lyriques du poète grec Stésichore. Traversé par un profond souffle épique, ce « roman en vers » est tout à la fois matière épique, rhapsodie, roman initiatique, journal intime, épopée lyrique et carnet de voyage amoureux.
Géryon, jeune garçon et monstre rouge ailé, livre les tourments de son âme dans ce récit autobiographique, qu'il commence à l'âge de cinq ans.
Autobiographie d'un être hors norme, à l'apparence monstrueuse et aux fêlures si profondément humaines. En grandissant, Géryon échappe à l'emprise d'un frère abusif, et trouve du réconfort derrière l'objectif de son appareil photo et dans les bras d'un jeune homme nommé Héraclès, un cavalier vagabond, qui embrase son coeur et l'abandonne à son désespoir. Lorsqu'Héraclès resurgit dans sa vie des années plus tard, Géryon s'embarque dans un voyage en Amérique du Sud à ses côtés. Tout à la fois érudite et d'une accessibilité immédiate, l'Autobiographie du rouge est un livre dont Alice Munro a dit :
« Je n'ai pas découvert d'écriture depuis des années si merveilleusement troublante. »

Autobiographie du rouge

Anti gone est la tragédie anti que et moderne par excellence. Celle de la révolte et du refus de l'autorité aveugle. Anti gone brave l'interdit de Créon, qui incarne la machine broyeuse de l'État. Elle exige pour son frère Polynice une digne sépulture et se réfère aux dieux, à d'autres lois, bien plus puissantes et plus anciennes que l'arbitraire des hommes.
Carson raccourcit la fable et la radicalise. Son adaptati on s'illustre par son humour et l'audace des commentaires qu'elle insère. Son propos se resserre autour du deuil et de la questi on de la responsabilité morale à honorer la mémoire du frère défunt.
Créon, homme de l'acti on, du verbe, est dépeint en tyran brutal et sanguinaire, jusqu'au revirement fi nal.
Après avoir décimé sa propre famille, ce chantre de l'autorité déclare : « J'exige la mort de Créon ». Une autre liberté prise sur le mythe est l'appariti on du personnage de Nick, que l'on retrouve dans le ti tre. Présence silencieuse, il mesure les choses sans jamais quitt er la scène. Il signifi e le moment propice mais aussi l'entaille, la blessure. Comme le disait Char : « La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil. » Une oeuvre millénaire qui gagne en radicalité politi que et en modernité sous la plume de Carson.

Antigonick

Antigone est la tragédie de la révolte, de l'affirmation du sujet libre face à la machine broyeuse de l'Etat. L'intrépide fille d'Oedipe brave l'interdit de Créon, invoquant la loi des dieux, bien plus puissante que celle des hommes, si violents et haut placés soient-ils. Créon, homme du verbe autoritaire, se voit acculé par cette Antigone à la force vitale Moule, qui déjoue l'arbitraire aveugle du tyran, par son désir d'autonomie — sans doute l'une de ses plus belles facultés. Sous la plume de Carson, cette oeuvre millénaire gagne en radicalité politique et en densité poétique. Antigonick est un geste de traduction des plus créatifs, subversif et radical.

Dans l'univers de Proust, le modèle d'Albertine était un homme, et le personnage d'À la recherche du temps perdu a le goût des femmes comme des hommes. Par un savant effet de superposition, Albertine finit d'ailleurs par se confondre avec l'autre grand amour de Marcel dans le roman : Gilberte. Cela valait la peine de démêler les fils, et de faire un point à la fois drôle, décapant et subtil sur cette figure complexe de l'amour dévorant. Anne Carson s'y emploie, par brefs fragments, dans un livre intense qui constitue le bréviaire de tout proustien, et qui donne envie aux autres de lire la Recherche.

Atelier Albertine ; un personnage de Proust

Anne Carson (née à Toronto le 21 juin 1950) est une poétesse canadienne et une professeure d'histoire à l'université McGill de Montréal.

Ils étaient deux anguilles supérieures au fond du réservoir et ils se sont reconnus comme l'italique.

Je suis venu à comprendre que le meilleur peut espérer en tant qu'humain est d'avoir une relation avec ce vide où Dieu serait si Dieu était disponible, mais Dieu ne l'est pas.

Il est plus facile de raconter comment les gens se blessent mutuellement que de ce qui les lie.

Pas besoin de craindre la mort. Il y aura un tunnel et une lumière.

Peut-être que j'aurais pu être bon en tant que tiroir si je l'avais fait autant que je faisais l'écriture, mais c'est plus effrayant à dessiner. C'est plus révélateur. Vous ne pouvez pas vous déguiser en dessin.

C'est lorsque vous demandez quelque chose que vous réalisez que vous y avez survécu, et donc vous devez le porter, ou le façonner dans une chose qui se comporte.

L'innocence de la bien-aimée brutalise l'amant. Alors que le chant d'une personne folle derrière vous dans le train vous enrage, ses belles dents en forme d'animaux brillaient au milieu des avions noirs de peinture. Comme Helen enrage l'histoire. Senza Uscita.

Nous parlons de la lutte pour traîner une pensée de la bouillie de l'inconscient dans une sorte de grammaire, de syntaxe, de sens humain; Chaque tentative signifie recommencer avec la langue. recommencer avec précision.

Les mots rebondissent. Les mots, si vous les laissez, feront ce qu'ils veulent faire et ce qu'ils doivent faire.

Les mythes sont des histoires sur des gens qui deviennent trop grandes pour leur vie temporairement, afin qu'ils s'écrasent dans d'autres vies ou se brossent des dieux. En crise, leurs âmes sont visibles.

Vous ne pouvez jamais en savoir assez, ne jamais travailler, ne jamais utiliser les infinitifs et les participes étrangement, jamais entraver le mouvement durement assez, ne quitte jamais l'esprit assez rapidement.

Les romans institutionnalisent la ruse d'Eros. Il devient une texture narrative d'incongruence soutenue, émotionnelle et cognitive. Il permet au lecteur de se tenir en relation triangulaire avec les personnages de l'histoire et de toucher le texte après les objets de leur désir, partageant leur désir mais aussi détaché de lui, en voyant leur vision de la réalité mais aussi son erreté. C'est presque comme être amoureux.

Vous souvenez-vous quand ils ont enseigné la cursive dans les écoles? Je pense qu'ils ne le font plus. Mais je l'apprécie toujours - juste l'acte physique et tous les - toute la activité de faire une chose à partir de la langue.

Quand j'ai commencé à être publié, les gens ont eu l'idée que je devrais «enseigner l'écriture», ce que je n'ai aucune idée de comment faire et je ne crois pas vraiment.

Si votre mode de vie écrit, alors tout ce qui se passe devient une phrase.

Je pense que j'ai la capacité d'enregistrer des faits et des factoïdes sensuels et émotionnels, pour construire une surface convaincante de ce que la vie ressemble, à la fois la vie physique et la vie émotionnelle.

Aristote dit que la métaphore fait que l'esprit se fait l'expérience de lui-même dans l'acte de faire une erreur.

Les philosophes disent que l'homme se forme en dialogue.

Béni, ceux dont la vie n'a pas goûté au mal, si un dieu secoue votre logeruin arrive à ne pas laisser de péage sur les générations viennent le sel de nuit noir du fond de l'océan et toutes vos côtes battues gémissent

La folie et la sorcellerie ainsi que la bestialité sont des conditions généralement associées à l'utilisation de la voix féminine en public.

Vous pouvez vous habituer à prendre le petit déjeuner avec un homme dans un fedora. Vous pouvez vous habituer à n'importe quoi, ma mère avait l'habitude de dire.

Ici, nous allons mère sur l'océan sans navires. Dommage nous, pitié de l'océan, c'est parti.

Ces nuits couchées seules ne sont pas discontinues avec cette aube mouvementée froide. C'est qui je suis.

Pourquoi la tragédie existe-t-elle? Parce que vous êtes plein de rage. Pourquoi êtes-vous plein de rage? Parce que vous êtes plein de chagrin.

Je ne lis pas les critiques et je ne sais pas quoi faire avec les opinions, donc je les perds. Ils prennent de la place, ils deviennent un processus de fabrication d'un personnage, que je veux éviter.

J'ai commencé à apprendre le grec quand j'étais au lycée, la dernière année du lycée, par accident, parce que mon professeur connaissait le grec et elle m'a proposé de m'apprendre à l'heure du déjeuner, alors nous l'avons fait de manière informelle, puis je l'a fait à l'université, et c'était la principale chose de ma vie.

Ma religion ne fait pas de sens et n'aide pas à la poursuivre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Carson

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