" L'oeuvre de Bohumil Hrabal ? Une éblouissante fresque chagallienne. Un déferlement du Verbe. Un feu d'artifice où se mêlent le réel et l'improbable, la fantaisie surréaliste et les pieds de nez aux régimes totalitaires, la parodie rabelaisienne et le réalisme magique, afin de transformer la camisole du quotidien en habit d'arlequin. " André Clavel, L'Express.

Bohumil Hrabal a conçu un stratagème malicieux en trois volets pour se regarder, s'écouter, se critiquer, se souvenir : faire parler sa femme. Tout commence le jour où la jeune Eliska fait la connaissance de son professeur alors qu'il est à quatre pattes en train de brosser le plancher de son rez-de-chaussée miteux, où ils logeront pendant vingt ans. Et c'est de ce quartier de Liben, à Prague, que l'on découvre peu à peu un Bohumil Hrabal tel qu'en ses livres - extravagant, bambocheur, farfelu, qui a fait tous les métiers, qui aime biner les potagers et se promener sur les bords de la Vltava mais se noie dans la bière et le cognac. Et qui tape frénétiquement sur sa machine Perkeo.
Tendres et ironiques, chaleureuses et lucides, Les Noces dans la maison sont aussi, grâce à la plume multiple et bigarrée de Bohumil Hrabal, une invitation à aimer la vie, à la fêter avec jubilation et générosité.

Les noces dans la maison

Jarmilka occupe une place très particulière dans l'œuvre de Bohumil Hrabal puisque le futur auteur de Trains étroitement surveillés dut patienter plus de quarante ans pour voir paraître ce récit aussi subversif par son audace formelle (le collage littéraire) que par son contenu politique (une comparaison explicite des totalitarismes communiste et nazi). Cette longue nouvelle est précédée de la Machine atomique Perkeo, bref texte autobiographique où Hrabal évoque la genèse de Jarmilka et l'existence qu'il menait au début des années 5o. Cet ensemble est complété par un entretien lui aussi inédit donné à Mlada fronta - " Entretien sur le Barrage de l'Eternité ".

Jarmilka suivi de La machine atomique Perko et Interview sur le Barrage de l'Eternité

Une trop bruyante solitude

Depuis plus de quatre-vingt ans, Bohumil Hrabal puise son inspiration dans les cafés et les bars de Prague, de Moravie ou de Bohême. Auteur discret, il n'a cessé d'y récolter une moisson d'anecdotes auxquelles sont venus s'ajouter les récits, cocasses ou improbables, qu'il a glané au gré des multiples métiers que le hasard l'a amené à exercer - clerc de notaire, ouvrier métallurgiste, représentant en articles de droguerie et de mercerie, courtier en assurances, cheminot, figurant de théâtre.
De cette longue fréquentation des tavernes et des cafés populaires vient l'ironie dont l'auteur des Millions d'Arlequin et des Palabreurs (Albin Michel) a fait la clef de voûte de son écriture, cette ironie de la vie Pragoise chère à Kafka et Hasek, sans laquelle rien de ce que Hrabal a écrit ne peut se comprendre. De là, également, sont nés les personnages facétieux et bavards, imaginatifs et fanfarons, qui peuplent ses nouvelles. Qu'il s'agisse du boulanger escroqué par un assureur angélique, du tenancier de bistrot alcoolique, du fantasque amateur de discours funèbres ou de l'excentrique oncle Pépine, c'est toujours avec tendresse et humour que Hrabal regarde ses personnages. Une compassion à la fois païenne et paillarde qui semble aimanter son œil et sa plume.

Les imposteurs - Et autres nouvelles

Petite ville ou le temps s'arreta (la)

Městečko, kde se zastavil čas je jedna z nejpůvabnějších a nejhodnotnějších Hrabalových próz, žánrově zařaditelná nejspíš jako novela. Poprvé vyšla v roce 1978 pod názvem Městečko, ve kterém se zastavil čas v exilovém nakladatelství Comenius v Innsbrucku. Jde v podstatě o zbeletrizovanou historii dvacátého století – jak se promítala do událostí v nymburském pivovaře, kde byl Hrabalův otec správcem a kde spisovatel prožil podstatnou část dětství. Protagonisty textu jsou opět bratři Francin a Pepin, čtenářům tak dobře známí například z Postřižin, jež ostatně mají v tomto textu původ. Celá knížka je tak trochu autorovým nostalgickým povzdechem nad „koncem starých časů“. Popis života v idylických dvacátých a třicátých letech dvacátého století je vystřídán popisem časů poúnorových, kdy se komunistický režim – pochopitelně negativně – podepíše i na životě.

La petite ville où le temps s'arrêta

Peurs totales

Vends maison ou je ne veux plus vivre

Bohumil Hrabal, né le 28 mars 1914 à Brno et mort le 3 février 1997 à Prague, est l'un des plus importants écrivains tchèques de la seconde moitié du XXe siècle.

Perdu dans mes rêves, je traverse en quelque sorte aux feux de circulation, je me heurte à des lampadaires ou aux gens, mais en avance, dégageant des fumées de bière et de crasse, mais souriant, car ma mallette est pleine de livres et le soir même je m'attends à ce qu'ils le disent qu'ils disent Moi des choses sur moi, je ne sais pas.

J'ai toujours eu de la chance dans ma malchance.

Aucun livre qui vaut son sel n'est destiné à vous endormir, il est censé vous faire sauter de votre lit dans vos sous-vêtements et courir et battre le cerveau de l'auteur.

J'ai toujours aimé Twilight: c'était le seul moment de la journée où j'avais le sentiment que quelque chose d'important pouvait arriver. Toutes les choses étaient plus belles baignées en crépuscule, toutes les rues, tous les carrés et toutes les personnes qui les traversent; J'ai même eu le sentiment que j'étais un beau jeune homme, et j'aimais me regarder dans le miroir, me regarder dans les fenêtres de la boutique pendant que je m'allumais, et même quand je touchais mon visage, je ne ressentais aucune ride à ma bouche ou front.

Il était une âme douce et sensible, et avait donc un tempérament court, c'est pourquoi il est allé tout de suite après tout avec une hache ...

Je peux être seul parce que je ne suis jamais seul, je suis simplement seul, vivant dans ma solitude fortement peuplée, un harum-scarum d'infini et d'éternité, et l'infini et l'éternité semblent prendre un goût pour moi.

... parce que les vraies pensées viennent de l'extérieur et voyagent avec nous comme la soupe de nouilles que nous emportons au travail ; en d'autres termes, les inquisiteurs brûlent les livres en vain. Si un livre a quelque chose à dire, il brûle avec un rire silencieux, parce que tout livre digne de ce nom pointe vers le haut et hors de lui-même.

Je mets une belle phrase dans ma bouche et je la suce comme une goutte de fruits.

En l'aidant à se relever, je l'ai senti trembler de tout son corps, alors je lui ai demandé de me pardonner, sans savoir pourquoi, mais c'était mon lot, demander pardon, je me suis même demandé pardon d'être ce que j'étais, ce que c'était ma nature d'être.

Et donc tout ce que je vois dans ce monde, tout avance et recule à la fois, comme un soufflet de forgeron, comme tout dans ma presse, se transforme en son contraire à la commande des boutons rouges et verts, et c'est ce que fait tourner le monde.

Les Tsiganes d'aujourd'hui, qui ont vécu à Prague pendant seulement deux générations, allument un feu rituel partout où ils travaillent, un feu de nomade crépitant uniquement pour la joie, une flamme de bois brut comme le rire d'un enfant, un symbole de l'éternité qui a précédé La pensée humaine, un feu libre, un cadeau du ciel, un signe vivant des éléments inaperçus par le piéton las du monde, un feu dans les fossés de Prague réchauffant l'œil et l'âme du vagabond.

Il était une âme douce et sensible, et avait donc un tempérament court, c'est pourquoi il est allé juste après tout avec une hache.

Parce que quand je lis, je ne lis pas vraiment; Je mets une belle phrase dans ma bouche et je la suce comme une goutte de fruits, ou je la sirote comme un liqeur jusqu'à ce que la pensée se dissout en moi comme de l'alcool, en infusant du cerveau et du cœur et menant à travers les veines jusqu'à la racine de chaque vaisseau sanguin.

Je m'attends à ce qu'ils me disent des choses sur moi-même, je ne sais pas.

On voyagera tellement vite qu'il vaudra mieux rester chez soi.

Il est intéressant de voir comment les jeunes poètes pensent à la mort tandis que les vieux brumes pensent aux filles.

[Ils] tournent leurs visages vers le haut, et de l'abîme des rues de Prague regardent la bande de ciel au-dessus, aux nuages, pour voir à quelle heure il était vraiment, selon la nature et non par l'horloge.

Pour passer nos journées à parier sur des chevaux à trois pattes avec de beaux noms

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bohumil_Hrabal

Ses oeuvres

Ses derniers livres