Le Chant des pistes, paru en 1988, relate les pérégrinations de Bruce Chatwin en Australie. Guidé par Arkady, australien d'origine russe ami des aborigènes, il découvre les « itinéraires chantés » (songlines). Ces chants sacrés sont à la fois une description géographique et un récit mythique de la création du monde.Bien plus qu'une étude sur les traditions primitives, ce livre est une fresque de l'Australie dans la deuxième moitié du XXe siècle ; un pays perdu entre ses origines britanniques qu'il rejette et la cohabitation avec les aborigènes, entre culpabilité et admiration.On y retrouve le talent et l'incroyable séduction de Chatwin, qui d'une rencontre dans un simple bar fait une pièce de théâtre, d'un humble visage, une statue antique. D'un voyage, il fait un roman. Le Chant des pistes est le dernier récit d'un écrivain qui, des grands espaces, a rapporté de grands livres.

Le chant des pistes

A Prague, patrie du Golem et de la mélancolie, Kaspar Utz vit parmi sa collection de figurines en porcelaine. Il aime, plus que tout au monde, ces trésors dont il a fait son univers, il les entasse dans son petit appartement, un lien mystérieux unit son âme à leur seule présence. Que deviendront ces êtres précieux et fragiles après sa mort ? Qui saura leur témoigner la tendresse sans laquelle ils ne seraient que des choses ?Merveilleux Bruce Chatwin. Il a voulu, ici, explorer l'énigme de la passion, de la possession : qui saura jamais si un collectionneur possède ses objets ou s'il leur appartient ?

L'image d'un Bruce Chatwin arrivé tard et pour ainsi dire naïvement dans la littérature - image qu'il a en partie accréditée - n'est pas tout à fait exacte. Dès la fin des années 1960, dans des périodiques aussi variés que le Sunday Times Magazine, Vogue ou la New York Review of Books, Chatwin s'essayait à l'écriture selon les modalités les plus diverses : reportages, critique littéraire, récits semi-fictifs, méditations personnelles...
Ce recueil publié en 1996, sept ans après sa mort, propose une sélection de ces textes « fortuits ». On y retrouve tous les grands thèmes de l'écrivain : les racines et le déracinement, l'exotisme et l'exil, la possession et la renonciation, la métaphysique du nomadisme. En ce sens, ils forment une voie d'accès à l'oeuvre, le prélude ou le complément indispensable à la lecture du Chant des pistes ou d'Utz.

Anatomie de l'errance

" La renommée exige d'un écrivain qu'il offre une figure publique. Celle de Chatwin tenait à sa volubilité portée par une jeunesse intacte. Blondeur d'une chevelure délavée de soleil, détrempe céruléenne de deux yeux immenses, pommettes gorge-de-pigeon et minceur de marathonien fendue d'enjambées énormes. On a tout osé pour résumer ses traits d'éternel adolescent : ange avant la chute, choriste sage, androgyne scandinave, et même extraterrestre. En fait, cet Anglais qui semblait tout juste sorti de sa public school possédait un éclat si parfaitement à l'unisson de la drôlerie amusée de ses récits qu'on ne le voyait que dans la gaieté du tourbillon dont sa voix et son regard étaient le centre. Cela le rendait radieux. " Raconter des histoires est la seule occupation concevable pour un être aussi inutile que moi ", affirma-t-il quand The New York Times Book Review lui demanda d'expliquer sa vocation. Jusqu'à son décès, il n'a pas guéri de ce que Baudelaire appelle " la grande maladie de l'horreur du domicile ". " J.F.F.

Oeuvres complètes

Négrier brésilien de race blanche, Francisco Manoel da Silva sévit sur les côtes du Dahomey, cette " Sparte noire ", au début du XIXe siècle. Allié au roi du Dahomey, puis jeté en prison, et finalement sauvé par le demi-frère du roi, Francisco devient vice-roi de Ouidah. Mélange de satrape et d'idéaliste, il tente de développer le commerce avec l'Europe. Bizarrement, il finance aussi au Dahomey la création d'une sorte de
" petit Brésil ", constitué d'anciens esclaves s'étant affranchis pour retourner sur la terre de leurs ancêtres ! Au-delà du picaresque, l'écrivain voyageur Bruce Chatwin livre un beau roman sur l'ascension et la chute d'un aventurier insaisissable, roman qui est aussi un traité de l'exil intérieur.

Le vice-roi de Ouidah

A Prague, patrie du Golem et de la mélancolie, Kaspar Utz vit parmi sa collection de figurines en porcelaine. Il aime, plus que tout au monde, ces trésors dont il a fait son univers, il les entasse dans son petit appartement, un lien mystérieux unit son âme à leur seule présence. Que deviendront ces êtres précieux et fragiles après sa mort ? Qui saura leur témoigner la tendresse sans laquelle ils ne seraient que des choses ?
Merveilleux Bruce Chatwin. Il a voulu, ici, explorer l'énigme de la passion, de la possession : qui saura jamais si un collectionneur possède ses objets ou s'il leur appartient ?

A Prague, patrie du Golem et de la mélancolie, Kaspar Utz vit parmi sa collection de figurines en porcelaine. Il aime, plus que tout au monde, ces trésors dont il a fait son univers, il les entasse dans son petit appartement. Un lien mystérieux unit son âme à leur seule présence. Que deviendront ces êtres précieux et fragiles après sa mort ? Qui saura leur témoigner la tendresse sans laquelle ils ne seraient que des choses ?

« Je sais que cela vous paraîtra sans doute tiré par les cheveux, dis-je à Elisabeth Vrba, mais si l'on me demandait : « A quoi sert un gros cerveau ? », je serais tenté de répondre : « A trouver son chemin en chantant dans le désert... » Elle dit en souriant : « Moi aussi je crois que les hominidés étaient nomades.» » Bruce Chatwin.

Nouveau nomade, Bruce Chatwin est parti en chasse. Sur les pistes d'Australie - mais aussi chez Konrad Lorenz ou chez les Babyloniens -, il flaire, il renifle, il traque la condition humaine, oubliée, perdue, celle qui était à l'origine...
« Tout bien considéré, il n'y a que deux sortes d'hommes dans ce monde : ceux qui restent chez eux et les autres » (R. Kipling). Et comme dit J.-G. Hamann : « Quand mes pieds reposent, mon esprit cesse également de fonctionner. »

Bruce Charles Chatwin, né à Sheffield le 13 mai 1940 et mort à Nice le 18 janvier 1989, est un écrivain britannique, auteur notamment de récits de voyages.

Je n'ai jamais aimé Jules Verne, croyant que le réel était toujours plus fantastique que le fantastique.

J'ai appris sur la céramique chinoise et les sculptures africaines, j'ai diffusé ma légère connaissance des impressionnistes français et j'ai prospéré.

La marche est une vertu, le tourisme est un péché mortel.

Et quand vous regardez le long du chemin que nous avons parcouru, il y a des spirales de vautours qui tournent.

Être perdu en Australie vous donne une belle sensation de sécurité.

Un manuel soufi, le Kashf-al-Mahjub, dit que, vers la fin de son voyage, le derviche devient la Voie et non le voyageur, c'est-à-dire un lieu sur lequel passe quelque chose, et non un voyageur suivant son libre arbitre.

En tant que règle générale de la biologie, les espèces migratrices sont moins «agressives» que celles sédentaires.

J'ai dormi dans des tentes noires, des tentes bleues, des tentes cutanées, des yourtes de feutre et des brise-vent d'épines. Une nuit, prise dans une tempête de sable dans le Sahara occidental, j'ai compris le dicton de Muhammed, «un voyage est un fragment de l'enfer».

Aujourd'hui encore, lorsqu'une mère autochtone remarque les premiers émounages de discours chez son enfant, elle le laisse gérer les "choses" de ce pays particulier: feuilles, fruits, insectes, etc. "Nous donnons à nos enfants des canons et des jeux informatiques", a déclaré Wendy. "Ils ont donné la terre à leurs enfants."

J'ai imaginé une maison en bois basse avec un toit en bardeau, calfeutrait contre les tempêtes, avec des incendies de rondins flamboyants à l'intérieur et les murs bordés de tous les meilleurs livres, quelque part pour vivre lorsque le reste du monde a explosé.

« J'irai en France, en Yougoslavie, en Chine et continuerai mon métier. « Comme ingénieur sanitaire ? « Non, monsieur. En tant qu'aventurier. Je verrai tous les peuples et tous les pays du monde.'

Les enfants ont besoin de sentiers à explorer, de prendre leurs repères sur la terre où ils vivent, comme un navigateur s'oriente sur ses amers familiers.

Je n'ai pas de religion spéciale ce matin. Mon Dieu est le dieu des marcheurs. Si vous marchez assez fort, vous n'avez probablement besoin d'aucun autre Dieu.

Et la formation de l'homme est le problème le plus urgent à l'esprit de l'humanité.

L'histoire de Buenos Aires est écrite dans son répertoire téléphonique. Pompey Romanov, Emilio Rommel, Crespina D. Z. de Rose, Ladislao Radziwil et Elizabeta Marta Callman de Rothschild - cinq noms pris au hasard parmi les R - ont raconté une histoire d'exil, de désolation, de désillusion et d'anxiété derrière les rideaux de la dentelle.

“Le vrai domicile de l’homme n’est pas une maison mais la route, et la vie elle-même est un voyage à faire à pied.”

L'histoire de mots vise à alerter le lecteur du fait que, même si le récit peut s'adapter aux faits, le processus fictif a été à l'œuvre.

La série habituelle des livres pour enfants m'a laissé froid, et à l'âge de six ans, j'ai décidé d'écrire mon propre livre. J'ai géré la première ligne, «Je suis une hirondelle». Puis j'ai levé les yeux et demandé: «Comment épelez-vous les fils téléphoniques?

Car la vie est un voyage à travers un désert

Proust, plus perspicace que tout autre écrivain, nous rappelle que les «promenades» de l'enfance forment la matière première de notre intelligence.

La tyrannie met en place son propre écho-Chamber.

Richard Lee a calculé qu'un enfant Bushman sera transporté à une distance de 4 900 miles avant de commencer à marcher seul. Puisque, pendant cette phase rythmique, il nommera à jamais le contenu de son territoire, il est impossible qu'il ne devienne pas poète.

La marche n'est pas une simple thérapeutique mais une activité poétique qui peut guérir le monde de ses mots.

Les peuples lents et sédentaires, tels que les anciens Égyptiens - avec leur concept de voyage après la mort à travers le domaine des anches - projeter dans le prochain monde les voyages qu'ils n'ont pas réussi à faire dans celui-ci.

C'est l'idée d'un vieux marin que chaque navire a une corde avec une extrémité faite rapide à ses arcs et l'autre détenue par les proches à la maison.

En règle générale de biologie, les espèces migratrices sont moins « agressives » que les sédentaires. Il y a une raison évidente pour laquelle il devrait en être ainsi. La migration elle-même, comme le pèlerinage, est le voyage difficile : un « niveleur » sur lequel les « aptes » survivent et les traînards tombent au bord du chemin. Le voyage devance ainsi le besoin de hiérarchies et de démonstrations de domination. Les «dictateurs» du règne animal sont ceux qui vivent dans une ambiance d'abondance. Les anarchistes, comme toujours, sont les « gentlemen de la route ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruce_Chatwin

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