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Claire Raphaël

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Poésies

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    Claire Raphaël

    @claireRaphael

    Automne L’automne inonde nos regrets d’un lustre inconséquent et d’une couleur bronze ces regrets orgueilleux réveillés par le sucre d’un vin capiteux qui s’abreuvent du sang de nos mémoires sombres qu’on avait achetés à des marchands de mort pour habiller nos corps d’un drap de larmes rouges. Ces regrets qui remplacent le repentir sincère par des frissons de fièvre incisifs et tenaces qui nous laissent fautifs d’être aujourd’hui si vieux plus vieux que les serments qui n’ont pas eu le temps de mûrir au printemps. L’automne abreuve nos souvenirs de flammes meurtrières coupantes comme hier nous avons délaissé nos plaisirs ordinaires pour des postures noires pleines d’anxiété.

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    Claire Raphaël

    @claireRaphael

    Guerre Les échos de la mort d’un peuple sacrifié nous parviennent soudain par les couleurs sépia arrachées à la poudre de ces photographies d’un drame trop humain. Nous regardons ces corps entrés dans l’agonie calcinés par la peur noircis par la folie d’une guerre animale arrachant des enfants à leurs rêves futurs et leurs destins s’épuisent. Ces images mouillées par le sang des martyres crèvent notre avenir brisent nos lendemains nos promesses de paix nos serments les plus chers, affirment la passion d’une histoire indomptable où nos esprits nos âmes souillées par la violence et son comptant de drames tremblent sous les accords d’un ciel plus ténébreux que l’image du mal.

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    Claire Raphaël

    @claireRaphael

    L’angoisse L’angoisse est régulière elle a son propre corps et sa propre matière dont je suis le support elle est le vêtement d’un deuil irréparable dont je suis habillé comme couvert du sang de ceux qui se lamentent d’être les grands perdants d’une guerre implacable. Elle est un métronome et l’histoire est usée elle est une matrone et je suis le sujet elle assourdit l’automne et mon âme s’affole s’abîme dans l’outrance s’effrite dans l’effroi comme une fleur dépose chacun de ses pétales mimant l’apothéose d’une douleur finale. L’angoisse est régulière comme une nuit précoce elle imprègne les membres d’un squelette orphelin qui est le corps éteint de mon coeur bien trop tendre j’avais perdu l’entrain comme une inspiration devenue lettre morte j’échoue face à l’ennui et la trivialité d’un monde taciturne et soudain si violent je perds mes illusions et la peur m’enveloppe j’y invente mon deuil nourri de vieux remords comme la flamme éteinte assèche la lumière mimant le vent glacé des abîmes du temps.

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    Claire Raphaël

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    L’espérance Qu’espérais-je ? Une chaleur venue initier la sagesse une grande lumière capable de patience capable d’imposer sa force à l’inconscience et de me protéger en toute circonstances l’instant inattendu où quelques vérités s’échangent dans l’espace d’un temps plein d’indulgence s’échangent en silence et fondent l’unité garantissant alors toutes nos certitudes… J’espérais la rencontre de nos passions et d’une parole pure ayant échappé à l’amertume. Que la vie reprenne une douce rengaine après tant de querelles et nous emmène au bord des fleuves descendants dont le lit charrie les eaux supérieures qui nous ont fait naître. Imaginons l’espace dont j’entends doucement le tempo des rouages, imaginons l’espace aux couleurs tamisées par de très vieux poèmes tombant comme les lettres d’un alphabet mystique sur la page couchée d’un horizon livide. J’attends sans amertume un discours qui s’impose et enfin me nourrisse dans un instant de paix qui pourra profiter à ceux qui n’ont plus peur.

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    Claire Raphaël

    @claireRaphael

    Notre amitié fortuite La parole est libre et mes pensées simples dans l’onde idéale et cette brise suave où nous sommes unis à l’entente implicite de nos cœurs habités par la fraternité. Le feu de camp nourrit des lueurs vacillantes et notre réunion est la preuve aveuglante d’une amitié fortuite abreuvée d’espérance je suis au centre et j’aime cette composition où nos corps se complètent j’avoue sans comédie mes goûts mes préférences il faut oser offrir son visage au public je réponds sans relâche aux questions indécentes. Nos dialogues s’amusent en brassant l’ironie de nos esprits saoulés par la sève promise au pied de ces grands arbres où nous vérifierons que nous sommes semblables à défaut d’être égaux dans cette communion il nous faut partager l’ivresse et la raison.

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