1986, dans une ferme non loin de Pretoria. La famille Swart fait ses adieux à la matriarche, Rachel. Avant de mourir, Rachel a fait une promesse : léguer à Salome, leur domestique noire, la maison dans laquelle elle vit. Cette décision divise le clan et la solennité du deuil ne parvient pas à masquer les dissensions qui se font jour. Les langues se délient, les rancoeurs et les convoitises s'exacerbent au point de faire voler en éclats les liens qui unissent les uns et les autres. Cette promesse doit-elle être tenue et à quel prix ? Le roman suit les Swart sur trois décennies, de 1986 à 2018. Alors que l'Afrique du Sud se transforme profondément, le racisme et la violence s'infiltrent encore partout, jusque dans la vie intime de chacun. A travers le déclin d'une famille protestante, c'est toute l'histoire d'un pays que Damon Galgut dessine en filigrane dans une langue virtuose qui nous fait entendre les voix de chacun de ses personnages.

La Promesse

En 1912, le SS Birmingham approche des côtes de l'Inde. A son bord, le jeune romancier anglais Edward Morgan Forster. Il ne le sait pas encore, mais ce séjour en terre étrangère va le révéler, aux autres ainsi qu'à lui-même : Forster tirera de ce voyage son chef-d'oeuvre La Route des Indes, qui l'imposera au sein des lettres britanniques, et sera également confronté à ses désirs homosexuels longtemps refoulés.
Au fil de ses rencontres entre l'Angleterre feutrée et les Indes exotiques, la frustration de Forster côtoie la plus intense liberté, les instants inoubliables se vivent en secret, et le choc des cultures se révèle parfois violent. Dans ce roman portant le titre de l'oeuvre inachevée de E.M. Forster (Arctic summer, jamais publié en France), Damon Galgut rend hommage à l'une de ses influences majeures, et fait revivre superbement le cheminement intime et créatif de l'un des plus grands écrivains britanniques.

L'été arctique

Damon aime marcher, partir sans but. Son projet ? Être toujours ailleurs. Loin d'ici (TP) raconte trois instants de sa vie, trois voyages. À 20 ans, Damon est le " suiveur " : lorsqu'il rencontre Reiner, un séduisant voyageur allemand, il se laisse entraîner en Grèce, dans une randonnée qui tournera mal. À 30 ans, il est " l'amant " : au Zimbabwe, il s'éprend de Jérôme et tisse avec lui une relation étrange faite de non-dits. À 50 ans, il joue " le protecteur " en accompagnant son amie Anna en Inde. Elle souhaite faire de ce périple son dernier voyage avant de se donner la mort ; il veut croire que sa présence peut éviter le pire.
Dans un style épuré et poétique, Damon Galgut décrit une singulière traversée dans la vie d'un homme. Les détails des lieux s'effacent, seule la terre aride et la chaleur oppressante restent. La quête dépasse celle du voyageur qui arpente le monde sac au dos et devient une aventure intérieure.

Dans une chambre inconnue

" L'après-midi, il se met en route sur la piste qu'on lui a indiquée, laissant rapidement derrière lui la petite ville. En moins d'une heure, il est dans un paysage de collines basses couvertes d'oliviers et de pierres grises d'où l'on aperçoit une plaine qui descend en pente douce vers la mer. Il est profondément heureux comme il lui arrive de l'être lorsqu'il marche et qu'il est seul." Damon est toujours ailleurs. Il aime partir sans but, changer de lieu, de pays. Dans une chambre inconnue raconte trois instants de sa vie, trois voyages. Il est d'abord " le suiveur " lorsqu'il rencontre Peiner, il se laisse entraîner en Grèce, dans une étrange randonnée. Quelques années plus tard, il est " l'amant " : au Zimbabwe, il s'éprend de Jérôme et noue avec lui une relation tissée de non-dits. Puis il joue " le protecteur " en accompagnant son amie Anna en Inde. Avec ce livre très singulier, Damon Galgut trace les lignes de force d'une vie - la sienne ? Les détails des lieux s'effacent peu à peu. Seules demeurent les sensations que fixe l'écriture. Loin des récits de voyageurs encombrés d'anecdotes, Galgut va droit à l'essentiel dans cette anatomie de l'errance où la littérature devient un exercice spirituel.

Damon aime marcher, partir sans but. Son projet ? Être toujours ailleurs. Loin d'ici (TP) raconte trois instants de sa vie, trois voyages. À 20 ans, Damon est le " suiveur " : lorsqu'il rencontre Reiner, un séduisant voyageur allemand, il se laisse entraîner en Grèce, dans une randonnée qui tournera mal. À 30 ans, il est " l'amant " : au Zimbabwe, il s'éprend de Jérôme et tisse avec lui une relation étrange faite de non-dits. À 50 ans, il joue " le protecteur " en accompagnant son amie Anna en Inde. Elle souhaite faire de ce périple son dernier voyage avant de se donner la mort ; il veut croire que sa présence peut éviter le pire.

Dans un style épuré et poétique, Damon Galgut décrit une singulière traversée dans la vie d'un homme. Les détails des lieux s'effacent, seule la terre aride et la chaleur oppressante restent. La quête dépasse celle du voyageur qui arpente le monde sac au dos et devient une aventure intérieure.

Quand Adam perd son emploi, il quitte Johannesburg et se retire dans une maison du bush sud-africain pour écrire.
Mais un homme vient perturber sa solitude. Il s'appelle Canning et se présente comme un ancien camarade de classe. Adam n'a aucun souvenir de ce prétendu " ami ", pourtant il le laisse entrer dans sa vie. Canning affiche tous les signes extérieurs de la réussite ; une maison luxueuse, des projets ambitieux, une femme séduisante. Attiré par l'étrangeté du couple, Adam décide d'aller au bout de l'imposture en acceptant de jouer le rôle qui lui est proposé.

L'imposteur

Adam perd son emploi et décide de quitter Johannesburg. Il se retire dans une maison du bush sud-africain pour écrire des poèmes. Mais un homme vient perturber sa solitude en frappant à sa porte : il s’appelle Canning et se présente comme un ancien camarade de classe. Adam n’a aucun souvenir de ce prétendu « ami », pourtant il laisse Canning et sa femme Baby entrer dans sa vie. Canning vient d’hériter d’un immense parc animalier qu’il souhaite transformer en luxueux complexe de golf. La démesure du projet ainsi que l’étrange beauté de Baby séduisent immédiatement Adam. Ce texte plein de mystère, au climat oppressant, a pour toile de fond l’Afrique du Sud post apartheid. Les ombres du passé planent sur ce très beau livre, qui mêle le destin d’un homme et de son pays.

L'Imposteur

Cela fait des années que Frank Eloff travaille dans l'hôpital misérable d'une capitale fantôme, artificiellement créée dans un homeland en Afrique du Sud. Quand il voit arriver Laurence Waters, il se dit qu'il ne tiendra pas longtemps. " J'étais assis dans le bureau, en fin d'après-midi, lorsqu'il est soudain apparu dans l'encadrement de la porte, une valise à la main, en vêtements de ville - un jean et une chemise marron - sous sa blouse blanche. Il avait l'air jeune et perdu, et vaguement décontenancé, mais ce n'est pas cela qui m'a amené à penser ainsi. C'était autre chose, que je lisais sur son visage. " Pétri de bonnes intentions, Laurence Waters croit pouvoir améliorer les conditions misérables dans lesquelles vit la population locale. Mais son ignorance risque de provoquer une catastrophe. Dans ce récit porté par un lyrisme amer plane le spectre de l'apartheid. Tout contribue à rendre l'atmosphère étrange et oppressante : l'univers clos de l'hôpital, le bush qui entoure la ville, la chaleur, les tensions qui se font de plus en plus lourdes au sein de l'équipe médicale. La machine infernale est en marche.

Un docteur irréprochable

Damon Galgut est un dramaturge et romancier sud-africain, né le 12 novembre 1963 à Pretoria. Il est un écrivain majeur de l'Afrique du Sud post-apartheid. Il vit au Cap.

La véritable obsession a besoin d'une motivation inconsciente derrière.

Je suis d'abord allé en Inde en raison de mon intérêt pour le yoga, dans l'espoir d'aller au Centre Iyengar à Pune pendant un certain temps. Cela n'a pas fonctionné, mais je me suis retrouvé sur une plage à Goa en écrivant.

J'ai écrit de gros morceaux de «L'imposteur» et du «bon docteur» sur une plage de Goa.

Je pense que l'impulsion a pris forme dans la petite enfance quand j'étais très malade avec le lymphome pendant plusieurs années. J'ai passé beaucoup de temps dans les hôpitaux et les malades, à lire par divers parents, et j'ai appris à associer des livres à l'amour et à l'attention.

Tout changement radical ou traumatisme constitue toujours un sujet intéressant, mais alors toutes les histoires traitent, dans une certaine mesure, avec la disjonction entre le passé et le présent.

Je travaille à la main, avec un stylo plume, dans des cahiers liés que j'achète en Inde.

Je suis constitutionnellement incapable de travailler sur des avions ou des trains, et les aéroports sont définitivement sortis.

On s'attend à ce que les romans devraient expliquer le monde et créer l'illusion que les choses sont finalement logiques et cohérentes. Mais ce n'est pas ce que je vois autour de moi. Souvent, les événements restent mystérieux et non résolus, et nos émotions n'atteignent aucune catharsis.

Je voulais écrire un livre sur ce qui se passe dans la création d'un roman, et l'histoire derrière «A Passage to India» est particulièrement intéressante.

L'une des questions que les écrivains se heurtent dans leur travail, qu'ils le savent ou non, consiste à mentir. Parce que la fiction est une forme de tromperie, et ses capacités sont mesurées par la façon dont on peut convaincre les lecteurs que ces événements se sont vraiment produits.

"Arctic Summer", comme vous le savez peut-être, est le titre du seul roman inachevé de Forster.

Quelque chose dans le cerveau d'un écrivain doit tout regarder avec un œil amoral détaché.

Je pense qu'il y a quelque chose de très sombre dans la psyché sud-africaine. Je pense que nous vivons la plupart du temps dans un état de guerre civile de très bas grade; Les niveaux de violence en Afrique du Sud sont extrêmement élevés. D'une certaine manière, la guerre civile qui ne s'est jamais produite est jouée d'une manière secrète, donc nous vivons avec beaucoup de choses très laides.

Il n'y a pas de thème, pas de moral à apprendre, à l'exception des connaissances que la foudre peut frapper un ciel bleu clair un matin et enlever tout ce que vous avez construit, tout ce sur quoi vous avez compté, laisser l'épave et aucune signification derrière. Cela peut arriver à n'importe qui, cela peut vous arriver.

Je ne suis pas conçu pour interagir avec la société.

Généralement, les écrivains ont des vies très inintéressant.

Peut-être que le cliché n'est rien de plus que le poids du passé épinglant dans votre esprit. En ce sens, la liberté imaginative est un moyen de trouver l'avenir, bien qu'il ne soit pas si facile à faire.

Si je l'avais fait, si j'avais dit que, à la fin, vous êtes toujours plus tourmenté par ce que vous n'avez pas fait que ce que vous avez fait, les actions déjà effectuées peuvent toujours être rationalisées dans le temps, l'acte négligé aurait pu changer le monde .

Je fais de longues promenades dans la forêt de Newlands au Cap, et je vais aux bains turcs le dimanche matin.

Il a été troublant de découvrir que chaque forme de récit, même qui prétend dire la vérité, est une sorte de mensonge.

Le yoga m'aide avec un état d'esprit composé et serein, ce qui est bon pour l'écriture.

Un voyage est un geste inscrit dans l'espace, il s'évanouit au fur et à mesure qu'il se fait. Vous allez d'un endroit à un autre endroit, et encore ailleurs, et déjà derrière vous il n'y a aucune trace que vous y ayez jamais été.

Alors que l'apartheid était en service, la configuration était un cadeau pour les écrivains si vous cherchiez un grand thème.

J'essaie de commencer tôt, en supposant que la façon dont vous commencez votre journée est la façon dont vous continuez. Mais certains livres ne veulent être écrits que la nuit, donc il n'y a pas de règle difficile en ce qui concerne le travail.

L'affection non partagée est très douloureuse pour l'amant, mais elle peut avoir des conséquences créatives inattendues.

Les choses se produisent une seule fois et ne sont jamais répétées, ne reviendront jamais. Sauf en mémoire.

Je désire une société sud-africaine sans forces idéologiques - aucune société ne peut jamais vraiment être libre de forces idéologiques - mais je souhaite que ce soit sans pouvoir.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Damon_Galgut

Ses oeuvres

Ses derniers livres