Alors que la vie lui sourit et que s'annonce pour elle un avenir radieux sur tous les plans, Maria, une jeune femme noire à la peau claire, se laisse envoûter par les fantasmes qu'elle se met à développer autour d'un poète qu'elle connaît à peine, jusqu'à risquer de tout détruire sur son passage, y compris elle-même. Plus brûlant qu'une satire, Nouveaux visages fait se percuter les questions de l'identité, de la race, du désespoir et du désir pour atteindre des sommets.

Nouveaux visages

En ce début de XXIe siècle, Maria et Khalil forment le "couple parfait". Noirs à la peau claire, ils sont ces "nouveaux visages" en train de brouiller des frontières archaïques. Tous deux résident dans l'enclave noire bohème de Brooklyn où Khalil surfe sur la première vague de l'ère "point-com" tandis que Maria travaille à sa thèse sur le terrible massacre de Jonestown, lors duquel, en 1978, les neuf cents adeptes, en majorité noirs, de la secte du Temple du peuple trouvèrent la mort. Enfant adoptée et élevée par Gloria, une universitaire militante morte avant d'avoir achevé sa thèse sur "la triple conscience des femmes noires", Maria à qui tout semble pourtant réussir souffre en secret de troubles du comportement capables de la mettre en danger et de compromettre son avenir. Danzy Senna, qui a elle-même grandi dans l'"élite à dreadlocks", s'emploie ici à tourner en dérision la quête d'authenticité raciale dont a parfois pu faire preuve une communauté noire contemporaine "branchée". "On ressemble à des personnages de Woody Allen, la mélanine en plus", résume Khalil. A travers sa protagoniste, Nouveaux visages incarne l'échec des très flexibles valeurs du monde contemporain à constituer un rempart contre les foras de la mémoire, du désir ou du désespoir. Une remise en cause aussi caustique que radicale de la quête d'identité dès lors qu'elle se réduit à un cliché dévorateur.

Elle a laissé la côte Ouest, sa mère baba cool new age et son père intellectuel noir converti à l'islam, pour faire un stage dans un prestigieux magazine de New York. Elle quitte aussi le garçon avec lequel elle vivait, à la suite d'une soirée d'anniversaire où les blagues racistes ont été insupportables à la métisse qu'elle est. Etrangère à la ville et mal rémunérée, elle a du mal à trouver un logement. Miraculeusement, une collègue de bureau lui signale un appartement en sous-location dans Harlem. La reconnaissance qu'elle en éprouve tisse entre les deux femmes des relations que renforce leur commune couleur de peau. Cependant, peu à peu Greta s'immisce dans la vie de la jeune fille, l'envahit. Leur relation devient compliquée et effrayante, la disparition de la première occupante de l'appartement devient une énigme et la narratrice est prise au piège de la claustrophobie de la race et de l'identité. Dans un New York hivernal, fantomatique et menaçant, Danzy Senna raconte la solitude, l'exil, les limites de l'amitié et le prix à payer pour devenir soi-même. Tendu, glaçant, plein d'humour noir, ce roman qui emprunte au thriller le thème du double brosse un tableau de l'insécurité intérieure que font naître les frontières floues dans un monde où tout doit avoir une place déterminée.

Symptomatique - Occasion

Birdie tient de sa mère, elle a la peau claire et les cheveux raides. Cole, sa sœur, tient de son père, elle est noire. La politique du Black Power divise les parents et les sépare : Cole part avec son père et Birdie suit sa mère qui se croit recherchée par le FBI. Prise dans les feux croisés du racisme, des racismes, Birdie ne veut pas vivre sans sa sœur et son père, elle veut construire son identité avec eux. Sur un rythme de thriller, avec une écriture directe et une grande sensibilité, Danzy Senna nous livre ses propres contradictions : l'apparence d'une blanche et des sentiments de noire, à travers une enfance et une adolescence qui échappent à une vision du monde en noir et blanc.

Demi-teinte

Birdie tient de sa mère, elle a la peau claire et les cheveux raides. Cole, sa sœur, tient de son père, elle est noire.
La politique du Black Power divise les parents et les sépare : Cole part avec son père et Birdie suit sa mère qui se croit recherchée par le FBI.
Prise dans les feux croisés du racisme, des racismes, Birdie ne veut pas vivre sans sa sœur et son père, et elle veut pouvoir construire son identité.
Sur un rythme de thriller, avec une écriture directe et une grande sensibilité, Danzy Senna nous livre ses propres contradictions : l'apparence d'une blanche et des sentiments de noire, à travers une enfance et une adolescence qui échappent à une vision du monde en noir et blanc.
"Dans ce premier roman, brillant et envoûtant, Danzy Senna s'empare des tabous et des préjugés et les laisse s'empoigner comme les héros d'une tragédie qui aurait pour cadre l'Amérique de tous les jours." The New York Times
"Une beauté et une puissance impressionnantes." Newsweek

Demi-Teinte

J'ai vraiment l'impression que lorsque j'écris un livre, ce n'est pas mon travail pour la police ou guider les lecteurs. Le livre et les personnages ne m'appartiennent plus. Si ça a du sens.

Je pense que les cultes n'arrêtent jamais d'être intéressant et je suis intrigué par la façon dont nous faisons tous un tout petit peu à un groupe plus grand - et comment ils peuvent vous faufiler.

Maternité. Il était difficile de se perdre complètement dans toute autre chose lorsque les enfants avaient 3 ans.

Je pense que j'écrivais sur l'amour, le désir et la communauté et l'appartenance et le chagrin et toute une série d'autres problèmes. Mais la race n'est jamais loin de la surface.

Je me retrouve à parler à travers les autres personnages, mettant des idées dans leurs voix et leurs têtes. L'écriture devient presque une division de moi-même en plusieurs personnalités. Mais je n'écris pas pour faire un argument au nom de l'un des personnages, ou pour prouver quoi que ce soit sur un personnage. Je pense que c'est important que je serai d'abord l'histoire et non mon propre point de vue.

Ma peur était comme un chien errant, parcourant le quartier de ma vie, à la recherche d'une nouvelle source d'inquiétude.

Écrire de nouvelles personnes que je pensais beaucoup à l'ère que je suis devenue majeure - les années 90. Brooklyn, en particulier, ce moment où j'y ai vécu. Le sentiment de possibilité. J'essayais également de trouver un moyen d'écrire sur Jonestown. J'avais beaucoup lu à ce sujet et j'avais le sentiment que l'histoire pouvait vraiment commencer à en conduire une.

Je suis de plus en moins intéressé par les scénarios classiques et cet arc que nous nous attendons.

J'étais vraiment obsédé par Jonestown depuis longtemps - de nombreuses années - et j'avais lu tout ce qu'il y avait à lire à ce sujet, vu toutes les images et les documentaires. Je l'ai trouvé vraiment effrayant d'une manière personnelle - la question des personnes soumettant tout leur pouvoir et leur agence personnelle et indépendants le pensaient le nom d'un groupe ou d'une idéologie. Je n'ai pas pu trouver un moyen d'écrire directement à ce sujet qui ne se sentait pas trop lourd.

En termes de musique, chaque roman est différent, mais je trouve généralement mon chemin dans une époque à travers la musique. Dans ce roman The New People, j'ai écouté beaucoup de hip-hop des années 90, qui était tellement génie. En outre, toutes les références musicales dans le livre de The Peoples Temple One et unique album à Luther Vandross.

Je pense à certains des romans que j'aime - l'étranger, la honte, le sable mouvant et le passage, la chambre de Giovanni, le talentueux M. Ripley. Je pense que je suis plus intrigué par les personnages qui ne font pas la bonne chose et où nous sommes autorisés à nous identifier à leur honte / malhonnêteté / envie ... peu importe.

Je n'essaie pas d'être timide, mais je pense que tout le monde remarque ces choses comme la couleur de la peau, mais certaines personnes sont plus conscientes qu'elles les remarquent que d'autres, peut-être. Si ça a du sens.

C'est marrant. Lorsque vous quittez votre maison et que vous vous promenez très loin, vous pensez toujours: «Je veux rentrer à la maison». Mais vous rentrez à la maison, et bien sûr ce n'est pas la même chose. Vous ne pouvez pas vivre avec, vous ne pouvez pas en vivre. Et il semble qu'à partir de là, il y a toujours ce désir d'un endroit qui n'existe pas. J'ai senti ça. Faire encore. Je ne suis jamais complètement à la maison nulle part.

Je suppose que le sujet de la race est si naturel pour moi que je ne le considère jamais comme une lourde. C'est quelque chose dont je parle et dont je plaisante et que je discute avec mes proches tous les jours de ma vie.

J'ai écrit rapidement le premier projet des nouvelles personnes, mais cela avait percolé beaucoup plus longtemps. C'est une question difficile à répondre parce que je travaillais sur un autre roman depuis des années et quand j'ai abandonné cela, celui-ci est venu très facilement. Mais je pense que le travail se passait beaucoup plus longtemps que l'écriture réelle.

Je n'ai pas lu à ce sujet pour l'école. C'était juste pour moi. Je m'intéressais aux cultes en général, mais Jonestown était le plus intéressant de tous les cultes que j'ai étudiés.

Je n'aime pas les histoires trop soignées et trop résolues. Je pense que les résolutions peuvent être mortes pour le lecteur.

J'ai été influencé en grandissant par tout, des romans Harlequin à Fedor Dostoyevsky et Albert Camus, James Baldwin, Toni Morrison, et plus tard Lydia Davis, Mary Gaitskill, Bell Hooks.

Ses oeuvres

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