Eduardo Galeano
Eduardo Germán María Hughes Galeano, né le 3 septembre 1940 à Montevideo et mort le 13 avril 2015 dans la même ville, est un écrivain, journaliste et dramaturge uruguayen, célèbre pour avoir écrit Les Veines ouvertes de l'Amérique latine.
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@eduardoGaleano
Et un beau jour la déesse du vent baise le pied de l'homme, ce pied maltraité, méprisé, et de ce baiser naît l'idole du football. Il naît dans une crèche de paille dans une cabane au toit de tôle et il entre dans le monde accroché à une balle.
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Le meurtre humain par la pauvreté en Amérique latine est secret. Chaque année, sans faire de son, trois bombes d'Hiroshima explosent sur des communautés qui se sont habituées à souffrir de dents serrées.
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Je voulais être un footballeur, et je suis devenu le meilleur des meilleurs, le numéro un, mieux que Maradona, mieux que Pelé, et encore mieux que Messi - mais seulement la nuit, la nuit, pendant mes rêves. Quand je me réveille, j'ai réalisé que j'avais des jambes en bois et que je suis condamné à être écrivain.
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Où les gens gagnent-ils le revenu par habitant? Plus d'une pauvre âme affamée aimerait savoir. Dans nos pays, les chiffres vivent mieux que les gens. Combien de personnes prospèrent en période de prospérité? Combien de personnes trouvent leur vie développée par le développement?
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Le monde est un tas de gens, une mer de minuscules flammes.
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Ses jambes ont leur propre esprit, son pied tire en lui-même ... Roberto Baggio est une grande navette qui élimine les adversaires alors qu'il coule vers l'avant dans une vague élégante.
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Et un beau jour la déesse du vent baise le pied de l'homme, ce pied maltraité, méprisé, et de ce baiser naît l'idole du football. Il naît dans une crèche de paille dans une cabane au toit de tôle et il entre dans le monde accroché à une balle.
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Notre défaite a toujours été implicite dans la victoire des autres; Notre richesse a toujours généré notre pauvreté en nourrissant la prospérité des autres - les empires et leurs surveillants natifs. Dans l'alchimie coloniale et néocoloniale, l'or se transforme en ferraille et en nourriture en poison.
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Un monde unipolaire - un avec une seule puissance - fait en sorte que cet espace disparaisse presque. Dans un monde multipolaire, cet espace se multiplie. Il y a donc la nostalgie d'un monde multipolaire.
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En 1492, les indigènes ont découvert qu'ils étaient des Indiens, découvrant qu'ils vivaient en Amérique, découvraient qu'ils étaient nus, découvraient que le péché existait, découvrait qu'ils devaient allégeance à un roi et au royaume d'un autre monde et d'un dieu d'un autre ciel, et que ce dieu avait inventé les coupables et la robe, et avait envoyé être brûlé vif qui adore le soleil la lune la terre et la pluie qui la mouille.
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Aux États-Unis, les sociétés ont des droits de l'homme. Et puis pourquoi pas - pourquoi pas la nature aussi, si les entreprises peuvent se défendre, en disant: «Nous avons des droits de l'homme? Eh bien, admettons que la nature devrait également être protégée.
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Beaucoup de gauchistes pensent que c'est la faute du football si les gens ne pensent pas, tandis que la plupart des gens de droite sont convaincus que le football est la preuve que les gens pensent avec leurs pieds.
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C'est une compétition difficile contre le silence, car le silence est une langue parfaite, la seule langue qui dit sans mots.
@eduardoGaleano
Recordar: à retenir; des enregistrements latins, pour passer par le cœur
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En 1492, les indigènes ont découvert qu'ils étaient des Indiens, découvrant qu'ils vivaient en Amérique, découvraient qu'ils étaient nus, découvraient que le péché existait, découvrait qu'ils devaient allégeance à un roi et au royaume d'un autre monde et d'un dieu d'un autre ciel, et que ce dieu avait inventé les coupables et la robe, et avait envoyé être brûlé vif qui adore le soleil la lune la terre et la pluie qui la mouille.
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Chaque fois qu'une nouvelle guerre est divulguée au nom du combat du bien contre le mal, ceux qui sont tués sont tous pauvres. C'est toujours la même histoire qui se répéte une fois encore et encore.
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Et un beau jour la déesse du vent baise le pied de l'homme, ce pied maltraité, méprisé, et de ce baiser naît l'idole du football. Il naît dans une crèche de paille dans une cabane au toit de tôle et il entre dans le monde accroché à une balle.
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Je vais au monde, à la main tendu et dans les stades que je plaide, "une jolie décision, pour l'amour de Dieu." Et quand un bon football se produit, je remercie le miracle, et je ne me soucie pas de quelle équipe ou country le fait.
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L'écriture est une merveilleuse aventure et très à forte intensité de main-d'œuvre: ces mots s'enfuient et essaient de s'échapper. Ils sont très difficiles à capturer.
@eduardoGaleano
Chaque personne brille avec sa propre lumière. Il n'y a pas deux flammes identiques. Il y a de grandes flammes et de petites flammes, des flammes de chaque couleur. Les flammes de certaines personnes sont donc quand même elles ne scintillent même pas dans le vent, tandis que d'autres ont des flammes sauvages qui remplissent l'air d'étincelles. Certaines flammes insensées ne brûlent ni ne se sont éclairées, mais d'autres se gonflent de la vie si férocement que vous ne pouvez pas les regarder sans cligner des yeux, et si vous vous approchez, vous brisez dans le feu.
@eduardoGaleano
La mondialisation s'est considérablement accélérée ces dernières années après l'expansion vertigineuse des communications et des transports et des fusions transnationales tout aussi stupéfiantes du capital. Nous ne devons cependant pas confondre la mondialisation avec «l'internationalisme». Nous savons que la condition humaine est universelle, que nous partageons des passions, des peurs, des besoins et des rêves similaires, mais cela n'a rien à voir avec le "frottement" des frontières nationales à la suite de mouvements de capital sans restriction. Une chose est la libre circulation des peuples, l'autre de l'argent.
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L'indignation doit toujours être la réponse à l'indignité. La réalité n'est pas le destin.
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La mondialisation s'est considérablement accélérée ces dernières années après l'expansion vertigineuse des communications et des transports et des fusions transnationales tout aussi stupéfiantes du capital. Nous ne devons cependant pas confondre la mondialisation avec «l'internationalisme». Nous savons que la condition humaine est universelle, que nous partageons des passions, des peurs, des besoins et des rêves similaires, mais cela n'a rien à voir avec le "frottement" des frontières nationales à la suite de mouvements de capital sans restriction. Une chose est la libre circulation des peuples, l'autre de l'argent.
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Du point de vue des nations faibles, il vaut mieux s'il y a de nombreux pays puissants, alors s'il n'y en a que quelques-uns. Plus la puissance est concentrée, moins il y a de possibilités de déplacer. L'espace pour le changement, l'espace pour la liberté pour mettre en œuvre le changement est alors très étroit; très petit.
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Tout filet ouvert était un crime impardonnable méritant une punition immédiate, et [Di Stefano] a exécuté la peine en le poignardant comme un elfe espiègle.
@eduardoGaleano
Célébration de la voix humaine --- Quand elle est authentique, quand elle est née de la nécessité de parler, personne ne peut arrêter la voix humaine. Lorsqu'on lui a refusé une bouche, il parle avec les mains ou les yeux, ou les pores, ou quoi que ce soit. Parce que chacun de nous a quelque chose à dire aux autres, quelque chose qui mérite d'être célébré ou pardonné par les autres.
@eduardoGaleano
Les catastrophes sont appelées naturelles, comme si la nature était le bourreau et non la victime.
@eduardoGaleano
Je voulais être un footballeur, et je suis devenu le meilleur des meilleurs, le numéro un, mieux que Maradona, mieux que Pelé, et encore mieux que Messi - mais seulement la nuit, la nuit, pendant mes rêves. Quand je me réveille, j'ai réalisé que j'avais des jambes en bois et que je suis condamné à être écrivain.
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Je suis attiré par la capacité du football de beauté. Lorsqu'il est bien joué, le jeu est une danse avec une balle.
@eduardoGaleano
Quand un livre est vivant, vraiment vivant, vous le ressentez. Vous le mettez à votre oreille ici, et vous le sentez respirer, riez parfois, pleurent parfois, tout comme une personne, une petite personne.