Poutous sur le popotin (Kisses in the Nederends) ne sadresse pas aux âmes sensibles. Contrairement aux Petits contes du Pacifique (Tales of the Tikongs) à lhumour « acceptable », ce livre cru devrait en choquer plus dun. Un roman qui parle exclusivement dun anus ? Dont lauteur est un insulaire du Pacifique, originaire de la très pieuse Tonga ? Mais quand on persévère, on saperçoit que ce roman a des choses importantes à dire sur la complexité du Pacifique contemporain, car il traite de tradition et de modernité, dautonomie et de dépendance, dimpérialisme et dexploitation.

 La descente dHauofa dans la région érogène située entre les hanches et les cuisses, le point de vue quil nous offre de cette perspective toute en bassesse nous aide à porter un regard nouveau sur nos délicats problèmes de société. Cest ce qui distingue ce roman des autres romans du Pacifique : labsurdité et limprobabilité du récit de Hauofa, les éclats de rire qui laccompagnent et qui imprègnent cette critique sérieuse, au final, de la vie moderne.

Poutous sur le popotin

Poutous sur le popotin (Kisses in the Nederends) ne sadresse pas aux âmes sensibles. Contrairement aux Petits contes du Pacifique (Tales of the Tikongs) à lhumour «acceptable», ce livre cru devrait en choquer plus dun. Un roman qui parle exclusivement dun anus ? Dont lauteur est un insulaire du Pacifique, originaire de la très pieuse Tonga ? Mais quand on persévère, on saperçoit que ce roman a des choses importantes à dire sur la complexité du Pacifique contemporain, car il traite de tradition et de modernité, dautonomie et de dépendance, dimpérialisme et dexploitation.
 La descente dHauofa dans la région érogène située entre les hanches et les cuisses, le point de vue quil nous offre de cette perspective toute en bassesse nous aide à porter un regard nouveau sur nos délicats problèmes de société. Cest ce qui distingue ce roman des autres romans du Pacifique : labsurdité et limprobabilité du récit de Hauofa, les éclats de rire qui laccompagnent et qui imprègnent cette critique sérieuse, au final, de la vie moderne.

Dans ce roman drôle, irrévérencieux, délibérément grossier, outrageusement et joyeusement absurde, Epeli Hau'ofa, grande figure de la littérature océanienne, se moque de nous, de lui, des nôtres, des autres. Personne n'est épargné. Et que les prudes et puritains soient avertis : ce livre n'est pas pour eux. L'ancien champion de boxe et super macho Oilei Bomboki se réveille un matin avec une abominable douleur au popotin. Sa quête de soulagement l'entraîne dans une valse de guérisseurs, spécialistes, charlatans, sommités médicales, sorciers ou sages et des pratiques plus farfelues les unes que les autres. Par le biais de cette mini saga rabelaisienne, Hau'ofa se livre à une satire, au vitriol et au kava, des insulaires du Pacifique sud coincés entre coutume et modernité et de leurs imposants voisins australiens et néo-zélandais, coincés entre condescendance et ignorance ou parfois, simplement coincés.

Le fait que le passé est devant nous, devant nous, est une conception du temps qui nous aide à conserver nos souvenirs et à être conscients de ses cadeaux. Ce qui est derrière nous [l'avenir] ne peut pas être vu et est susceptible d'être oublié facilement. Ce qui nous attend [le passé] ne peut pas être oublié si facilement ou ignoré, car il est devant les yeux de notre esprit, nous rappelant toujours sa présence. Le passé est vivant en nous, donc dans plus qu'un sens métaphorique, les morts sont vivants - nous sommes notre histoire.

L'un des aspects les plus positifs de notre existence en Océanie est que la vérité est flexible et négociable, malgré les tentatives de certains d'entre nous d'imposer des formes politiques, religieuses et autres l'absolutionnisme. Les versions de la vérité peuvent être acceptées à des fins et des moments particuliers, pour être inversés lorsque les circonstances exigent d'autres versions; Et nous accédons souvent aux choses juste pour arrêter d'être bombardées, puis allons-y et faisons ce que nous voulons faire de toute façon.

L'Océanie est vaste, l'Océanie s'étend, l'Océanie est hospitalière et généreuse, l'Océanie est l'humanité qui s'élève des profondeurs de la saumure et des régions de feu encore plus profondément, l'Océanie est nous. Nous sommes la mer, nous sommes l'océan.

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