Sommaire "Chants et révolte de Pound" - "Poèmes inédits" (1908-1920) Bob Brown, "1450-1950" Philippe Blanchon, "Le lest de Lowry et son voyage sans fin" (Sur "Le voyage infini sur la mer blanche") Louis Zukofsky, "A 7" et "A 11" Ernesto Cardenal, extrait de "Zero Hour"

Ceci (n')est (pas) l'Amérique

Ces Poèmes de la révolution nous donnent à voir Cardenal poète, moine et militant politique.
Il dénonce dans ce recueil les horreurs infligées aux plus humbles et chante leur combat pour établir un monde plus juste. Épique et lyrique, il reprend les thèmes éternels - Dieu, la nature, le cosmos, la mort, l'amour... - tout en évoquant la puissante vague de fond qui souleva le Nicaragua lors de la révolution : enthousiasme au moment de la victoire, admiration devant l'oeuvre accomplie et hommage aux martyrs, artisans de ce changement.

Poèmes de la révolution

Les guerres, on les gagne ou on les perd. Et les révolutions ? Ernesto Cardenal nous raconte comment les Nicaraguayens ont gagné la révolution contre la dictature Somoza en 1979, puis comment ils l'ont perdue aux élections de 1990. L'enthousiasme de la victoire, la volonté de changer le monde et les conditions de vie des pauvres et des illettrés n'ont pu empêcher quelques erreurs mais ont surtout pesé bien peu face à la volonté hégémonique des Etats-Unis de mettre fin par tous les moyens à cette expérience originale d'union entre marxistes et chrétiens. La guerre menée par la Contra - financée et dirigée en sous-main par la CIA - a freiné les réformes et entraîné beaucoup de sacrifices et de pertes en vies humaines. Mais la vraie victoire des Etats-Unis a été de placer, en 1990, les électeurs nicaraguayens face à une alternative : sauver la révolution, donc continuer la guerre, ou bien revenir dans le giron du tout-puissant voisin du nord. La révolution était perdue. Ernesto Cardenal, mystique et révolutionnaire, prêtre et ancien ministre du gouvernement sandiniste du Nicaragua, est un des grands poètes de notre époque, à l'origine du mouvement " extérioriste " en Amérique latine. Parallèlement à son œuvre poétique, il a entrepris, à 73 ans, d'écrire ses Mémoires. Si le premier tome, Vie Perdue, est le récit de sa conversion religieuse, le deuxième, Les Iles Etranges est celui de sa conversion politique. On y assiste à sa lente évolution, en osmose avec les jeunes de Solentiname et avec les paysans de ces îles du Lac Nicaragua : Solentiname, c'est la naissance d'un esprit révolutionnaire qui plonge ses racines dans les commentaires de l'Evangile, faits en commun à la messe du dimanche, indissociables de l'expérience quotidienne de chacun des participants. Dans ce troisième tome, toujours en s'adressant directement à son lecteur, Ernesto Cardenal décrit les soulèvements populaires et la victoire contre la dictature, les bouleversements sociaux et culturels réalisés par le peuple lui-même, puis les jours sombres de la guerre menée par les contre-révolutionnaires. Ce représentant de la Théologie de la Libération, publiquement morigéné par Jean-Paul II en 1983, puise sa force et sa foi dans la lecture d'un Évangile qui, s'il libère l'homme, peut le conduire au sacrifice ultime. Cet hétérodoxe, fasciné par le martyre des jeunes révolutionnaires, se passe de l'autorisation du Vatican pour faire d'eux et de Mgr. Romero, l'évêque salvadorien qui a donné sa vie pour la défense des pauvres, des saints qui font avancer le Royaume de Dieu sur terre.

La révolution perdue - Mémoires (3e partie)

Ernesto Cardenal, mystique et révolutionnaire, prêtre et ancien ministre du gouvernement sandiniste du Nicaragua, est un des grands poètes de notre époque, à l'origine du mouvement "extérioriste" en Amérique Latine. Parallèlement à son oeuvre poétique, il a entrepris d'écrire ses mémoires. Si le premier tome ("Vie Perdue") est le récit de sa conversion religieuse, "Les îles étranges" est celui de sa conversion politique. On assiste à la naissance d'un esprit révolutionnaire.

Les îles étranges

Les îles étranges - Mémoires (2e partie)

Vie perdue - Mémoires (1re partie)

Traduit de l'espagnol (Nicaragua) et présenté par Claude Couffon. Edition bilingue. Ernesto Cardenal est un poète engagé qui recourt avec bonheur à l'humour, un poète épique qui refuse l'emphase, un poète didactique qui a le sens du mystère, un homme de foi et de raison fervent. Dans son oraison pour Marylin Monroe, il se fait l'avocat de l'actrice auprès de Dieu, après son suicide en 1962, par un poème qui le situe au plus haut de la poésie universelle

Oraison pour Marilyn Monroe

Epigrammes

Ernesto Cardenal  Martínez, né le 20 janvier 1925 à Granada au Nicaragua et mort le 1er mars 2020 à Managua, est un prêtre catholique, théologien, poète et homme politique nicaraguayen.
Pour quelque temps moine trappiste, il devient une figure importante du Nicaragua, dont il est ministre de la Culture de 1979 à 1987, tout en continuant à promouvoir la théologie de la libération.

La fabrication du slogan n'est pas de la poésie.

Il y a cependant une différence entre la théologie de la libération et la théologie traditionnelle, ce dernier étant basé principalement sur la parole de Dieu, incarné dans la sainte Écriture, la théologie de la libération est bien sûr également inspirée par la Parole, mais ses représentants sont convaincus que Dieu parle également à Nous dans des événements quotidiens et que, par exemple, les informations obtenues par les médias de masse peuvent être une manière particulière dont Dieu nous parle.

Nous tournons vers l'extérieur, attirés par la beauté que nous voyons dans les choses créées sans se rendre compte qu'elles ne sont que le reflet de la vraie beauté. Et la vraie beauté est en nous.

Je ne suis pas intéressé par une libération économique de l'homme sans la libération de l'homme entier.

Certains théologiens de la libération soutiennent qu'ils ne sont pas du tout influencés par la philosophie marxiste. Dans ce cas, il est nécessaire de discerner s'ils disent cela pour des raisons tactiques, afin de ne pas être compromis politiquement ou s'ils sont vraiment convaincus que le marxisme ne les influence en aucune façon. Je pense personnellement qu'il n'est pas possible d'échapper à l'influence du marxisme, car nous ne pouvons pas nous engager dans la lutte révolutionnaire sans tirer le soutien des conclusions du socialisme scientifique.

Tous les yeux humains ont du désir en eux.

J'ai commencé à écrire de la poésie quand j'avais environ quatre ans. En d'autres termes, j'ai toujours écrit de la poésie.

Ce que le marxisme appelle l'athéisme, c'est fondamentalement la négation d'une idole, qui porte parfois le nom de Dieu.

Je ne suis pas intéressé par la poésie pour la poésie.

Selon certains théologiens de la libération, l'athéisme n'est pas la cause du conflit entre le christianisme et le marxisme, mais plutôt le lien entre eux.

Nous partageons tous le même rythme cosmique ... car toutes les lois naturelles sont comme le rythme des cordes de la harpe.

La révolution au Nicaragua a été la première du genre à être accomplie avec le soutien de masse des chrétiens, un fait qui ne peut manquer d'influencer le développement ultérieur des mouvements révolutionnaires dans toute l'Amérique latine, dont les habitants sont principalement chrétiens.

Comme un amant qui passe tout son temps à penser à son amour lointain, Dieu pense à moi depuis avant ma naissance, pour toute l'éternité.

Je parle de la civilisation actuelle et je la considère pas comme un symbole mais comme victime-victime, vraiment, de la commercialisation, de la falsification de ce monde réel. C'est mon thème.

Dieu peut faire quelque chose de stupide à tout moment, car, comme tout amant, Dieu ne raisonne pas. Dieu est ivre d'amour.

Ma poésie n'est pas des paroles. Les épigrammes sont des paroles parce qu'elles proviennent de ma jeunesse de lyrisme, mais mon autre poésie n'est pas des paroles.

Je pense que la proclamation de l'Évangile est parfois plus proche d'un point de vue athée que des attitudes religieuses traditionnelles.

On ne peut pas acheter la vie avec un chèque, ses actions sont trop élevées, on ne peut les payer avec de l'argent.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernesto_Cardenal

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