splash screen icon Lenndi
splash screen name leendi
@evaristeDeParny profile image

Evariste de Parny

Auteurplume

Évariste Désiré de Forges, chevalier puis vicomte de Parny, est un poète français né le 6 février 1753 à Saint-Paul de l'île Bourbon (actuelle île de La Réunion), et mort le 5 décembre 1814 à Paris.

...plus

Compte non officiel

Poésies

32

    Evariste de Parny

    Evariste de Parny

    @evaristeDeParny

    Élégie Oui, sans regret, du flambeau de mes jours Je vois déjà la lumière éclipsée. Tu vas bientôt sortir de ma pensée, Cruel objet des plus tendres amours ! Ce triste espoir fait mon unique joie. Soins importuns, ne me retenez pas. Eléonore a juré mon trépas ; Je veux aller où sa rigueur m'envoie, Dans cet asile ouvert à tout mortel, Où du malheur on dépose la chaîne, Où l'on s'endort d'un sommeil éternel, Où tout finit, et l'amour et la haine. Tu gémiras, trop sensible Amitié ! De mes chagrins conserve au moins l'histoire, Et que mon nom sur la terre oublié Vienne parfois s'offrir à ta mémoire. Peut-être alors tu gémiras aussi, Et tes regards se tourneront encore Sur ma demeure, ingrate Eléonore, Premier objet que mon cœur a choisi. Trop tard, hélas ! tu répandras des larmes. Oui, tes beaux yeux se rempliront de pleurs. Je te connais, et malgré tes rigueurs, Dans mon amour tu trouves quelques charmes. Lorsque la mort, favorable à mes vœux, De mes instants aura coupé la trame, Lorsqu'un tombeau triste et silencieux Renfermera ma douleur et ma flamme ; Ô mes amis ! vous que j'aurai perdus, Allez trouver cette beauté cruelle, Et dites-lui : c'en est fait, il n'est plus. Puissent les pleurs que j'ai versés pour elle N'être rendus !... Mais non ; dieu des Amours, Je lui pardonne ; ajoutez à ses jours Les jours heureux que m'ôta l'infidèle.

    en cours de vérification

    Evariste de Parny

    Evariste de Parny

    @evaristeDeParny

    Ô la plus belle des maîtresses Ô la plus belle des maîtresses, Fuyons dans nos plaisirs la lumière et le bruit ; Ne disons point au jour les secrets de la nuit ; Aux regards inquiets dérobons nos caresses. L'amour heureux se trahit aisément ! Je crains pour toi les yeux d'une mère attentive ; Je crains ce vieil argus, au cœur de diamant, Dont la vertu brusque et rétive Ne s'adoucit qu'à prix d'argent. Durant le jour, tu n'es plus mon Amante. Si je m'offre à tes yeux, garde-toi de rougir ; Défends à ton amour le plus léger soupir ; Affecte un air distrait ; que ta voix séduisante Évite de frapper mon oreille et mon cœur ; Ne mets dans tes regards ni trouble, ni langueur. Hélas ! de mes conseils je me repens d'avance. Ma chère Éléonore, au nom de nos amours, N'imite pas trop bien cet air d'indifférence ; Je dirais, c'est un jeu ; mais je craindrais toujours.

    en cours de vérification