La scène se passe à Manhattan, un soir pluvieux de novembre, en 1746. New York n'est qu'un village. Richard Smith vient de débarquer d'Angleterre. A peine descendu du bateau, le jeune homme court à la maison de Monsieur Lovell, sur Golden Hill Street. Mais que veut cet étranger ? Le lendemain matin, tout Manhattan ne parle que de lui. Sur fond de malentendus et de secrets trop bien gardés, l'intrigue bascule dans une succession de quiproquos qui va bouleverser la vie d'un New York déjà tenté par la Révolution.

Golden hill

Industrie ! Progrès ! Abondance ! Nous sommes en 1959. L'URSS est sur le point de réaliser l'utopie communiste qu'elle défend. À travers le regard de différents personnages - réels ou fictifs - et de situations à la fois historiques et imaginaires, Francis Spufford donne vie au moment où le rêve soviétique semblait être à même d'éclipser son homologue américain. Abordant avec une intelligence remarquable les domaines politique, économique, technologique et scientifique, ce texte est à la fois instructif et distrayant, servi par une qualité littéraire indéniable, tant dans l'écriture que dans la construction du récit.Se situant au croisement de plusieurs genres - roman, histoire et conte -, ce livre doit absolument être lu pour comprendre l'idéal soviétique. Simplement ébouriffant.« C'est en partie une enquête - qui ou qu'est-ce qui a fait chuter l'économie soviétique ? - et en partie une explication brillante des intrications de l'histoire et de l'économie. » The Economist« L'écriture est élégante et précise, avec des tournures de phrases savoureuses et originales. » The Independant« Une étude ludique de l'époque du Spoutnik... Remarquable et extraordinairement inventif. » Sunday Telegraph« Un objet anguleux et intime, comme si Clive James l'avait écrit avec Milan Kundera. » The New York Times« Un voyage à travers le temps ! » Il Giornale« Une version du Nashville d'Altman sous l'emblème de la faucille et du marteau, où les comités centraux remplacent la musique country... Francis Spufford est l'un des esprits les plus originaux de la littérature contemporaine. » Nick Hornby, écrivain« Il faut lire ce livre. » Cédric Villani, médaille Fields 2010

Capital Rouge (un conte soviétique)

Dieu ne veut pas de votre vertu prudente, il veut votre générosité imprudente.

Il est vrai que lorsque le christianisme est socialement puissant, la foi peut regarder de l'extérieur comme s'il s'agissait principalement d'une question de participation à la vaste natation synchronisée des institutions.

Les émotions peuvent certainement être trompeuses: elles peuvent vous tromper à croire des choses qui sont définitivement, manifestement fausses. Pourtant, les émotions sont également notre outil indispensable pour naviguer, pour ressentir notre chemin, le domaine beaucoup plus grand de choses qui ne sont pas sensibles à la preuve ou à la réflexion, qui n'est pas vérifiable contre l'univers physique.

Les bibliothèques sont des bons du Trésor public. Ce sont des façons dont les sociétés bien intentionnées quittent la richesse du passé organisé A à Z afin que quiconque passe devant le trouve.

La croyance exige que vous vous jetiez d'illusion après l'illusion, tandis que le bon sens contemporain nécessite un prétendant constant et moelleux - prétendant que cela pourrait aussi bien être systématique, il est si profondément incité par notre culture.

Dans cent ans, le christianisme aura muté en quelque chose de tout à fait imprévisible qui, néanmoins, nous le reconnaîtrions immédiatement. Et le mariage homosexuel sera l'une des belles traditions vieilles de Dieu que les conservateurs sautent à défendre.

N'importe qui peut être autodidacte s'il trouve le bout de quelque chose dont il se soucie passionnément.

La conscience de soi n'est pas la même chose que l'auto-approbation, pas plus que l'imagination n'est la même chose que le rythme de jour.

Je pense que j'ai fait des allocations pour le genre de désespoir qui testerait ma foi, mais vous ne pouvez pas savoir à l'avance quelle catastrophe pour ceux que vous aimez serait trop pour porter fidèlement, et comme tout le monde, ma foi est faiblement conditionnelle à certains égards. J'espère que je prie pour ne pas le perdre. Mes doigts sont croisés. Aussi mon cœur.

Prendre les choses que les gens font mal au sérieux font partie de les prendre au sérieux. Cela fait partie de laisser leurs actions avoir du poids. Cela fait partie de laisser leurs actions être des actions plutôt que de simples choix d'achat indifférents; de laisser leur vie à raconter une histoire de vie, avec des conséquences, des pertes et des gains, plutôt que d'être simplement une rafale d'événements. Cela fait partie de les laisser être assez réels pour être amoureux, plutôt que simplement attrayants ou glamour ou jolis ou charismatiques ou cool.

Il y a eu de faibles instants auparavant, mais le christianisme est un organisme incroyablement adaptable, en utilisant différentes parties de son répertoire pour muter en nouvelles niches écologiques, mais préservant intact son histoire de grâce, de l'amour de manière improbable triomphante.

Vous n'avez pas à devenir banquier d'investissement comme un moyen de démontrer que l'éducation a fonctionné pour vous. Mais les bibliothécaires doivent croire aux valeurs de la haute culture. Pas seulement une culture élevée mais une culture moyenne, une faible culture, des sortes de conneries passionnantes accrocheuses de toutes sortes. Tout le monde en a besoin.

Si vous êtes un croyant, Dieu n'est pas une expérience de pensée exigeant qu'une sous-création spéciale soit essayée. Il est déjà un réel, euh, de réalité, ancrée dans une histoire nécessaire et vraie sur la culpabilité, l'espoir et la liberté. Je ne veux pas que C. S. Lewis fasse de son mieux pour le rendre comme un fabuleux effet spécial.

Vous ne êtes jamais sorti comme vous êtes arrivé.

Pour un croyant, la foi chrétienne est fidèle au cœur humain, non pas dans le sens où toute vieille chose dans laquelle nous croyons deviendra commodément vraie - mais parce que la vérité compliquée sur notre cœur, alors que nous luttons pour le percevoir, nous dit ce que nous sont et où nous sommes, et par conséquent ce dont nous avons besoin.

Si votre mémoire était OK, vous pourriez descendre sur une librairie - une grande partie pour que le personnel ne tracasse pas un navigateur - et vole le contenu des livres en les lisant. J'ai bu en 1984 en flânant dans la section «O» du magasin géant Heffers à Cambridge. Quand j'étais plein, je portais soigneusement le navire en pente de mon attention.

Si vous avez basé vos connaissances sur les espèces humaines exclusivement sur les publicités, vous penseriez que la condition normale de l'humanité devait être une belle personne unique entre 20 et 35, avec une excellente définition musculaire et / ou une excellente figure, et un grand revenu disponible.

Je veux savoir pourquoi j'ai lu comme un enfant avec un appétit aussi effréné, pourquoi j'ai aspiré les mots de la page avec un tel bord de désespoir.

Cela m'a toujours frappé comme injuste que l'écriture ait si peu de sensation quand ça se passe bien.

Nous sommes censés être du côté de la bonté dans le sens où nous en avons besoin, pas que nous soyons.

Pourquoi est-ce que j'écris? De l'égoïsme. Parce que cet état de concentration liquéfiée et complexe, aussi faiblement et faiblement, je suis capable de le percevoir, est le plus grand plaisir que je connaisse.

Le christianisme est également une religion de continuité et de discontinuité. Il s'agit de ce qui reste le même et de ce qui change dans le scintillement d'un œil. Les deux sont les vérités nécessaires, mais parfois il est important d'accentuer la discontinuité, le saut soudain, la façon dont vous montez un arbre, Zacchaeus, et descendez un saint.

Les émotions qui soutiennent la croyance religieuse sont toutes, en fait, profondément ordinaires et profondément reconnaissables à quiconque a déjà fait son chemin à travers le terrain d'entente de l'expérience humaine à l'âge adulte.

Les chrétiens sont aussi sujets à la complaisance que quiconque, et nous pouvons certainement nous installer dans la répétition et oublier que quelque chose de radical et d'extraordinaire nous est également demandé - que nous tenons à une promesse extraordinaire sur la façon dont, d'un moment à l'autre, quelque chose entre dans le monde et entre nous, après quoi tout est différent.

Ce dont nous avons besoin en Europe, c'est de repousser l'idée que la religion est si farfelue que cela ne vaut pas la peine de parler.

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