«Je ne pouvais imaginer que vingt ans de ma vie allaient d'un coup me remonter à la tête quand je découvrirais le visage de l'homme qui avait en quelque sorte changé le cours de mon existence ; et que cet homme dans la neige, non seulement je ne l'avais jamais vu et ne le rencontrerais jamais, puisque Wystan Auden est mort en 1973, mais je ne m'étais même pas soucié d'en apprendre davantage sur lui, et son nom même, je l'avais laissé peu à peu s'endormir dans ma mémoire à l'ombre du seul poème de lui comme un arbre qui me portait sur l'amer des jours. Pas étonnant que je l'aie pris pour une baleine.» Guy Goffette.

Auden ou L'oeil de la baleine

Cet " autre Verlaine ", qui n'a aucun lien de parenté avec le poète du même nom, a pourtant joué un rôle essentiel dans la vie de Guy Goffette. À l'âge de l'école primaire, alors que le futur écrivain rêvait de devenir gardien de but - place qu'il tenait avec un talent certain dans une équipe de " poussins " - survint en cours d'année scolaire un garçon du nom de Verlaine. Lequel Verlaine, joueur de l'équipe de football adverse, se révéla un redoutable buteur qui transforma le malheureux goal en passoire... Guy Goffette en conçut une aversion solide pour ce patronyme, au point de faire l'impasse sur le " vrai " Verlaine lors de ses études secondaires, lui préférant Rimbaud le rebelle. Ce n'est que tardivement que l'auteur, alors lui-même poète et quadragénaire, et qui vivait alors au Québec, sera saisi par un accès de mal du pays que seule la lecture de Verlaine parviendra à enrayer. D'un Verlaine à l'autre, ce livre qui mêle autobiographie et essai littéraire raconte la rencontre, d'autant plus féconde qu'elle fut tardive, avec une oeuvre que la maturité aura permis de lire dans toute sa plénitude.

L'autre Verlaine

Une communion s'opère par l'œil, tandis que d'une main sûre, le pinceau trace les formes d'une femme, le modèle alangui autant offert qu'inaccessible... L'érotisme n'est pas du côté des larmes mais de la joie : c'est le sexe qui se respire. Femme, mère, fille, amante ou maîtresse, farandole des postures plurielles, synonyme de féminin. Il faut dire "joie" comme on dit "peinture" ; l'instant arrêté des corps installe dans les yeux un goût fin, profond et raffiné. Peinture, érotisme font chez Sophie Sainrapt l'éloge de la vie. Pour s'étonner des plaisirs de Sophie Sainrapt, Guy Goffette (auteur de Verlaine d'ardoise et de pluie, L'autre Verlaine, une enfance lingère...) et Pascal Aubier (cinéaste, réalisateur de Valparaiso, Valparaiso, le fils de Gascogne...) témoignent de sa vitalité.

Les rires d'Eros - Sophie Sainrapt

La mise à nu D'ensablure cette saison qui nous restait au fond des membres comme l'enfance sous la peau (on a beau faire l'enfance sous la chair comme les ongles repousse toujours et déchire les gants de l'habitude ce vieux lexique des couples qui se lit sans lunettes) comme la peur de mourir à deux pas de la mer sans l'avoir touchée à deux pas de toi sans t'avoir aimée. D'ensablure cette saison d'où les crises nous sauvent comme la sirène d'incendie la ville.

Solo d'ombres/Nomadie

Guy Goffette est un poète et écrivain belge né le 18 avril 1947,à Jamoigne.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Goffette

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