Hisham Matar
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@hishamMatar
Je ne crois pas que les gens s'intéressent aux dates et aux faits. Je ne pense pas qu'il soit intéressant de dire ce que c'est que d'être cette personne ou cela, mais je crois que c'est divertissant et peut-être même de valeur pour exprimer comment il s'agit d'être cette personne.
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Mon père croyait à la lutte armée.
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Être le fils de mon père est une sorte de privilège.
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Certains des souvenirs les plus puissants sont ceux où vous êtes très, très jeune. La vie adulte est vue à travers le reflet de la pensée complexe et rationnelle.
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L'architecture reste une passion et un sujet qui m'intéresse beaucoup. J'ai beaucoup appris en l'étudier et en y travaillant.
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Les rêves ont des conséquences. Il n'y a pas de retour en arrière. Une révolution n'est pas une marche indolore aux portes de la liberté et de la justice. C'est une lutte entre la rage et l'espoir, entre la tentation de détruire et le désir de construire. Son tempérament est désespéré. Il s'agit d'une réponse tourmentée au passé, à tout ce qui s'est produit, les injustices rappelées et non recueillies - car la mémoire d'une révolution arrive beaucoup plus loin que la mémoire de ses protagonistes.
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Mon père, le dissident politique Jaballa Matar, a disparu de son domicile au Caire en mars 1990.
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Les Libyens sont profondément instables par Kadhafi et le mépris négligent de son régime pour la vie humaine. La dictature est disposée à utiliser les méthodes nécessaires pour rester au pouvoir.
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Rien n'est plus acceptable que ce que nous sommes nés.
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Ma famille s'est installée au Caire en 1980. J'avais neuf ans. J'ai terriblement manqué la Libye, mais j'ai également pris le Caire. J'ai perfectionné l'accent. Les gens supposaient que j'étais égyptien.
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En 2006, j'ai publié mon premier roman, «In the Country of Men». La publication du livre m'a donné une plate-forme plus grande pour parler de l'enlèvement de mon père et du record des droits de l'homme de la Libye.
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Rien de ce que nous lisons ne peut importer des sentiments nouveaux ou étrangers que nous ne possédons pas, sous une forme ou une autre.
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Pour une écrasante majorité de ma vie, mon pays a été une source de douleur, de peur et d'embarras.
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En fin de compte, la folie est pire que l'injustice et la justice beaucoup plus douce que la liberté.
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Je suis, par instinct, méfiant des révolutions. Le rassemblement des masses me remplit d'une appréhension.
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Être d'accord avec le fait de ne pas savoir est le signe d'une personne mature et d'une société mature.
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Kadhafi a essayé de donner une masterclass à des hommes comme le dictateur syrien, Bashar al-Assad, sur la façon d'écraser un soulèvement civil.
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J'étais un cavalier passionné. Parfois, je pouvais sentir ce qu'un cheval aimait ou préférait faire.
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Tout au long de ma vie, j'ai vécu dans l'ombre de la dictature. Il m'a refusé la sécurité et la sécurité.
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Il est parfois difficile d'échapper à la croyance que l'histoire existe contre l'artiste.
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Lorsqu'une dictature emprisonne quelqu'un ou les fait disparaître, c'est en fait une décision très stratégique. Nous oublions cela. Ce n'est pas aussi insensé qu'il n'y paraît. C'est une façon de faire taire quelqu'un, mais c'est aussi un moyen de faire taire sa famille, par peur, et la société par extension.
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Pour moi, l'écriture, c'est comme chanter dans l'endroit le plus inapproprié, chanter aussi magnifiquement que possible dans un bus ou dans une banque, où les gens l'attendent le moins, et essayer de les faire vouloir écouter.
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L'une des frustrations de la vie en prison, qui est également l'une de ses conséquences prévues, est que le prisonnier est rendu inefficace. Il est incapable d'être très utile. Le but est de le rendre impuissant.
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Je reçois beaucoup d'énergie en inventant les choses, c'est pourquoi je pense que je suis un romancier.
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Mon premier souvenir des livres n'est pas de lecture mais d'être lu à. J'ai passé des heures à écouter, à regarder le visage de la personne qui me lisait à haute voix.
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Je n'ai jamais été particulièrement intéressé par les distinctions de genre. Ils me semblent plus utiles à un bibliothécaire qu'à un écrivain.
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Là et puis, assis à côté d'elle et dans la force de mon adoration, je me sentais invincible.
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Il est évident que Kadhafi est mentalement malade. Comme Richard III, il s'est barricadé dans des mensonges.
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En Libye, j'ai bien fait à l'école parce que j'étais intelligent. À l'école publique égyptienne, j'ai obtenu les marques les plus élevées pour les raisons les plus bas. Et à l'école américaine, j'ai eu du mal. Tout - les mathématiques, les sciences, la poterie, la natation - devaient être menés dans une langue que je connaissais à peine et ce n'était ni parlé dans les rues ni à la maison.
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Mes parents ont quitté la Libye en 1979, échappant à la répression politique et s'est installé au Caire. J'avais neuf ans.