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Honoré Harmand

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Poésies

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    Honoré Harmand

    @honoreHarmand

    Amuse-toi, Jeunesse Amuse-toi, folle jeunesse En ignorant la noire tresse Des cheveux épais du malheur. Eloigne-toi de la chimère, Libellule O ! Combien légère Dont nos yeux gardent la couleur. Couleur d'azur où tous les astres Se meuvent au gré des contrastes Qui composent cet « Ici-bas ». Ris donc ; sans en chercher la cause, Comme un papillon qui se pose Sur une fleur qu'il n'aime pas. Et comme la cigale chante Une complainte si touchante Que l'Homme s'arrête en chemin Pour jouir de la mélodie. Ecoute, c'est ta maladie : Qui sait dont sera fait « Demain » ? Autrement écrirait un sage, Mais du passé la franche image Gravée au profond de mon moi Trente ans après semble me dire : Poète ne crains pas d'écrire Jeunesse heureuse amuse-toi !

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    Honoré Harmand

    @honoreHarmand

    Je t'aime Je t'aime pour tes jolis yeux Pour tes lèvres et tes cheveux Pour ton coeur abusé de rêve Quand souffle la bise du soir Je t'aime pour ton fol espoir Qui se rit d'une heure trop brève Je t'aime pour ta volupté Et pour ta troublante beauté Mes désirs sont sans retenue Quand le doute ami des jaloux Sème la discorde entre nous Je t'aime pour ta foi déçue Je t'aime pour ton grand amour Pour ta franchise sans détour Et pour ta douce voix de femme Tes baisers sont maîtres des pleurs Je t'aime quand de mes douleurs Je trouve l'image en ton âme Je t'aime pour tes jolis yeux Pour tes lèvres et tes cheveux Pour ton coeur frissonnant de rêve Quand souffle la brise du soir Je t'aime pour ton fol espoir Et pour ton mépris de la trêve. 12 avril 1907

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    Honoré Harmand

    @honoreHarmand

    La bûche de Noël Il me faut, pour fêter Noël Mettre pour vous mon grain de sel. Laissant le bon pain dans la huche Je vais vous servir une bûche. Je commencerai par Papa Qui jamais, lui, ne se frappa. Pourvu qu'il ait cidre qui mousse Et vas-y comme je te pousse. Un guignon de pain bien beurré, Son estomac rempli, bourré De son bonheur voilà la cause ; Il voit ainsi la vie en rose. Ne doit-il pas son teint rosé A son café bien arrosé. Maman, sous un dehors sévère Est, quand même une bonne mère. Son coeur est plein de sentiment En dépit de fichus moments. Lorsqu'elle crie on sait d'avance Qu'elle signale sa présence Et l'on serait fort étonné Qu'elle y pense, le dos tourné. Mon cher et tendre époux Etienne S'en moque pourvu qu'il parvienne A ramasser beaucoup d'argent. Comme lui sont des tas de gens. C'est un défaut très raisonnable Que le travail soit profitable. Comme c'est sa fête aujourd'hui Je suis bien d'accord avec lui. Mais parlons un peu de Gisèle, Servante jeune, mais fidèle Qu'il faut remuer bien souvent, Girouette tournant à tout vent. Ayant un bon coup de fourchette Toujours riante à son assiette. Si l'appétit vient en mangeant Le sien, je vous le dis, est grand. Jean, le commis est un vrai drôle Cherchant à comprendre son rôle Pour devenir bon pâtissier ; Il prend à coeur ce bon métier ; Mais il ignore la combine Pour une crème mousseline. A Gisèle il fait les yeux doux. Ce que je pense est entre nous. Cette amitié, je le présage, Finira par un mariage. Voilà que j'allais oublier René, notre cher brigadier Se promenant dans la journée La nuit il brûle la fournée Il s'ensuit l'inconvénient Qu'il bouscule tous les clients Qui trouvent le pain un peu moche ; Mais nul de nous n'est sans reproche. Et comme il est un bon garçon Pardonnons-lui sa malfaçon. Pour ma part je suis très modeste Mon caractère vous l'atteste. On ne peut dire que du bien De moi qui ne dit jamais rien. Certes j'ai mon caractère Mais, de beaucoup, je le préfère A ceux renfermés et sournois Ne pensez-vous pas comme moi ?

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    Honoré Harmand

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    Si j'étais riche A Jeanne ma femme Si j'étais riche je voudrais Que tu sois la reine des belles Que tes frous-frous et tes dentelles Troublent les regards indiscrets Je voudrais te voir conquérante Briller toujours au premier rang Et dans le Paris élégant Etre la plus intéressante Je voudrais voir à tes genoux Prosternés les tendres poètes Et les femmes les plus coquettes Voir même les anges jaloux Descendre du ciel sur la terre Et dans une tendre chanson Vénérer ta gloire et ton nom Mais je suis fils de la Misère Qu'importe, puisque ta beauté N'emprunte pas à la richesse Comme à la lèvre une caresse Nous sommes fous de volupté Tu es conquérante en mon âme Tu es la reine de mon coeur Et ton regard doux et vainqueur Grandit mon amour et l'enflamme Qu'importent les anges jaloux Les poètes les élégantes Puisque le soir aux heures lentes Je viens rêver à tes genoux. 23 août 1907

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    Honoré Harmand

    @honoreHarmand

    Trop belle Elle avait des yeux d'un bleu pur De la couleur d'un ciel d'azur Une taille fine, élégante Elle avait un costume noir Un regard plein de désespoir Une mine pâle et souffrante Elle avait un pied si mutin Qu'il eût tenu dans une main Une marche lente et lascive Un corps fait pour la volupté Et plus d'un coeur était troublé Devant son ombre fugitive Elle avait dans un magasin L'emploi modeste de trottin Mais elle aimait trop la toilette Autour d'elle dans l'atelier On craignait de la voir tourner Comme une vulgaire grisette Un soir son coeur grisé d'amour Du bien et du mal tour à tour Envisagea toutes les phases Mais le Dieu malin à l'excès A ses yeux jaloux de succès Fît briller ses folles extases Elle écouta des séducteurs Les mots doux, troublants et menteurs Et son âme se livra toute Elle abandonna le foyer Où sa mère sût la choyer Et partit sur la grande route Au bras d'un jeune homme élégant Le trottin passe maintenant Ses yeux bleus ne sont plus moroses Elle fréquente les cafés Où les ravissantes beautés Se fanent ainsi que les roses Quand elle passe près de moi Mon coeur tremble comme en émoi Et ma pauvre raison chancelle Mais je ne saurais la blâmer Je n'ai le droit que d'accuser Le destin qui la fît trop belle. 8 mai 1907

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