Hubert-Tadéo Félizé
@hubertTadeoFelize
A la pénombre du bonheur Lorsque la nuit tombe et enveloppe, Toute vie encore embrasée dans l’ombre Tiède, d’un jour qui se meurt et qui nous dope, J’aime, sur les coussins, me poser à la pénombre Du bonheur, comme l’archet sur le violon, Et me laisser flotter au gré des pianos épanouis Ressentir le spasme, le silence et tous ces sons. A la pénombre du bonheur, je m’évanouis. Dans les parfums extatiques des arpèges, Comme une ritournelle sans cesse de manège, Ou d’une boîte à musique perdue sur l’étagère, Mon cœur s’enflamme dans ce vibrant air, Où un Saint-Saëns, un Wagner effeuille Mes sens aiguisés dans des partitions qui cueillent Toute l’émotion et la profondeur d’une note inouïe. A la pénombre du bonheur, je m’évanouis. Et dans les pays d’un Brahms, d’un maître-à-danser En suivant la route d’un Tchaïkovski à la folie, L’âme s’extasie d’une esthétique musique de beauté, Conquise marquise que je me glisse à votre exquis Minois, d’un baiser, me perdre en votre pays, L’extase n’est jamais loin de nos heures devenues, Laissant bercer notre âme aux heures si ténues, Et dans les parfums d’encens qui encense la vie, M’endormir à la pénombre d’un bonheur, je m’assoupis !