C'est un nouveau tome de la collection « Histoires faciles à lire » qui propose deux nouvelles sur le thème du fantastique - la première d'Italo Svevo, considéré comme l'un des plus grands romanciers du XXe siècle et la seconde d'Adolfo Albertazzi, écrivain mais aussi critique littéraire et historien de la littérature.

Histoires faciles à lire : possessioni

Texte intégral révisé suivi d'une biographie d'Italo Svevo. À travers une fascinante confession autobiographique, le très velléitaire triestin Zeno Cosini relate avec un humour grinçant ses névroses et son malaise existentiel, analysant tour à tour un certain nombre d'épisodes marquants de sa vie: son addiction au tabac, la mort de son père, son mariage, sa vie de couple, son métier, et enfin sa guérison finale, acquise toutefois en refusant la psychanalyse. En préface, son psychanalyste, le fameux Docteur S., explique que les carnets de "La Conscience de Zeno" ont été écrits sur sa suggestion, à titre de préparation à une cure restée inachevée. Salué à sa sortie par James Joyce, ce chef-d'oeuvre d'Italo Svevo, qui fut notamment traducteur de Sigmund Freud, est considéré aujourd'hui comme l'un des livres fondateurs de la littérature contemporaine d'introspection. Entre mauvaise foi et humour à la Woody Allen, son anti-héros joue et se joue du lecteur comme il l'a fait avec son analyste. "Ce qui est fascinant chez Svevo, c'est l'infatigable enquête sur eux-mêmes que poursuivent ses héros et l'éternel monologue intérieur auquel ils se livrent sans jamais cesser d'observer autour d'eux, sans jamais cesser d'agir." - Valéry Larbaud.

La Conscience de Zeno

Le narrateur, un vieil homme de 70 ans, vit aux côtés de sa femme Augusta. Or, sentant approcher le crépuscule de sa vie, il développe une hypocondrie, qui s'avère chronique. Sur les conseils de son neveu et médecin Carlo, il commence alors, et secrètement, à payer les services amoureux de jeunes femmes, qui égrènent les prénoms allégoriques, de Felicita à Amphore. L'homme espère déjouer ainsi les pièges de "Mère Nature" et se convaincre qu'il peut encore embrasser la vie et ses illusions. Mais il prend conscience que son temps est passé : il réalise que "Dame Nature" ne maintient un organisme en vie qu'à la condition que celui-ci sache se reproduire. Le narrateur sombre alors dans une paresse qui est une forme de renoncement. Déni du libre arbitre, puissance de la nature sur le Vouloir, lui-même illusion, tous les thèmes de la philosophie de Schopenhauer sont exprimés là.

Ma paresse

Pendant de longues années, autant que dura notre jeunesse, nous nous tînmes sur la plus grande réserve et ne fîmes jamais allusion au passé. L'autre jour, elle me demanda à brûle-pourpoint, et son visage encadré de cheveux gris se colorait d'une rougeur juvénile : 
- Pourquoi m'avez-vous quittée? 
Je fus sincère car je n'eus pas le temps nécessaire pour fabriquer un mensonge : 
- Je ne sais plus... mais j'ignore aussi tant d'autres choses de ma propre vie. 
- Moi, je regrette, dit-elle. (Et déjà je m'inclinais à cette promesse de compliment.) Il me semble que vous devenez très drôle en vieillissant. 

Un des chefs-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle.

La conscience de Zeno

L'assassinat de la via Belpoggio

Ce premier volume du Théâtre complet d'Italo Svevo rassemble les trois premières de ses comédies de jeunesse que Svevo n'a pas jetées au feu. Ils constituent un triptyque consécutif à la mort précoce d'Elio Schmitz, le jeune frère et confident de Svevo. En élaborant ces trois ouvrages sur la base du Journal qu'Elio lui a laissé, Svevo accomplit à sa façon le deuil de ce frère aîné et se libère, ou se déprend, d'une certaine image du père, d'une certaine idée de la famille et surtout de certaines figures de lui-même : c'est là et c'est par là qu'il naît à sa propre écriture.

Théâtre complet - Tome 1, Les Colères de Giuliano ; Les Théories du comte Alberto ; Le Voleur dans la maison

Le Tramway De Servola

Peut-on encore courir les demoiselles de moyenne vertu passé un certain âgeoe Il semble bien que oui... à condition d'être riche, et de pouvoir résister aux tentations de la jalousie. A-t-on le droit de festoyer lourdement quand on a depuis longtemps dépassé l'âge de raisonoe Peut-être, si on ne craint ni le tourment des remords, ni les cauchemars qui vous hantent à perpétuité... Et si par malheur la vanité s'en mêle, gare aux jeunes gens mal intentionnés! Trois récits ironiques et tendres, dans lesquels Italo Svevo poursuit son incessante réflexion sur la mature humaine.

Bon vieux et la belle enfant (le)

Italo Svevo, littéralement « Italien Souabe », pseudonyme d'Ettore Schmitz, né Aronne Ettore Schmitz le 19 décembre 1861 à Trieste et mort le 13 septembre 1928  à Motta di Livenza, près de Trévise, est un écrivain italien. Italo Svevo est considéré comme l'un des plus grands romanciers du XXe siècle. Son œuvre est traduite dans une vingtaine de langues.

Il est confortable de vivre dans la conviction que vous êtes génial, bien que votre grandeur soit latente.

Tout le monde se souvient de son passé avec une plus grande vivacité à mesure que le présent devient plus important. Les hommes mourants dans leur dernier délire sont censés voir toute leur vie répandue devant eux.

Il y a trois choses que j'oublie toujours. Noms, visages et ... le troisième dont je ne me souviens pas.

Un romancier qui se classe avec Proust, Kafka, Musil et son ami James Joyce comme l'un des piliers durables du modernisme.

Qui sait si, si j'avais abandonné le tabagisme, j'aurais vraiment dû devenir l'homme parfait parfait que j'imaginais? C'est peut-être ce doute qui m'a lié à mon vice, parce que la vie est tellement plus agréable si l'on est capable de croire en sa propre grandeur latente

Les fantaisies du vin sont des événements authentiques.

Chaque fois que je regarde une montagne, je m'attends toujours à ce qu'elle se transforme en volcan.

La santé ne s'analyse pas, et elle ne se regarde pas dans le miroir. Seulement nous, les gens malades, savons quelque chose sur nous-mêmes.

Les femmes mal comprises sont un signe clair de peu de virilité.

Tout le monde a tendance à se souvenir du passé avec une plus grande ferveur, car le présent gagne une plus grande importance.

Les larmes jettent un voile sur nos défauts et nous permettent d'accuser le destin sans crainte ni contradiction.

La douleur et l'amour - toute la vie, en bref - ne peuvent pas être considérés comme une maladie simplement parce qu'ils nous font souffrir.

Et c'est vrai que la vie n'a pas la monotonie des musées. Il arrive des jours qui semblent dignes d'être encadrés, mais ils sont si pleins de sons contradictoires, de lignes et de couleurs et de lumière vivante et brûlante qu'ils ne deviennent jamais ennuyeux.

Tuer quelqu'un, c'est même plus perfide, c'est plus virile que de blesser un ami en trahissant sa confiance.

Le grand roman moderne de l'illusion comique pathique de la liberté est les confessions de Zeno.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Italo_Svevo

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Ses derniers livres