Berta Isla aime Tomàs Nevinson depuis qu'elle l'a rencontré dans leur lycée madrilène. A l'université, tandis qu'elle se rebelle contre le franquisme, Tomàs suit de brillantes études à Oxford. Mais une journée suffit à faire basculer l'existence du jeune homme, le condamnant, jusque dans son couple, à la dissimulation et aux faux-semblants...

Berta Isla

Chaque matin, dans le café où elle prend son petit déjeuner, l’éditrice madrilène María Dolz observe un couple qui, par sa complicité et sa gaieté, irradie d’un tel bonheur qu’elle attend avec impatience, jour après jour, le moment d’assister en secret à ce spectacle rare et réconfortant. Or, l’été passe et, à la rentrée suivante, le couple n’est plus là. María apprend alors qu’un malheur est arrivé. Le mari, Miguel Desvern, riche héritier d’une compagnie de production cinématographique, a été sauvagement assassiné dans la rue par un déséquilibré. Très émue, elle décide de sortir de son anonymat et d’entrer en contact avec sa femme, Luisa, qui est devenue un être fragile, comme anesthésié par la tragédie. Dans l’entourage de Luisa, María rencontre Javier Díaz-Varela, le meilleur ami de Miguel, et elle comprend vite que les liens que cet homme tisse avec la jeune veuve ne sont pas sans ambiguïté. Bien au contraire : cette relation jette une ombre troublante sur le passé du couple, sur la disparition de Miguel, sur l’avenir de Luisa et même sur celui de María. Servie par une prose magistrale, habile à sonder les profondeurs de l’âme humaine mais aussi à tenir son lecteur en haleine, cette fable morale sur l’amour et la mort ne peut que nous rappeler, par son intensité, les meilleures pages d’Un cœur si blanc ou de Demain dans la bataille pense à moi. Comme par le passé, Javier Marías y dialogue avec les tragédies de Shakespeare mais également avec Le Colonel Chabert de Balzac dont il nous offre ici une lecture brillante, complètement inattendue et strictement contemporaine.

Comme les amours

Comme les amours (Du monde entier)

Chaque matin, dans le café où elle prend son petit déjeuner, l'éditrice madrilène Maria Dolz observe un couple qui, par sa complicité et sa gaieté, irradie d'un tel bonheur qu'elle attend avec impatience, jour après jour, le moment d'assister en secret à ce spectacle rare et réconfortant. Or, l'été passe et, à la rentrée suivante, le couple n'est plus là. Maria apprend alors qu'un malheur est arrivé. Le mari, Miguel Desvern, riche héritier d'une compagnie de production cinématographique, a été sauvagement assassiné dans la rue par un déséquilibré. Très émue, elle décide de sortir de son anonymat et d'entrer en contact avec sa femme, Luisa, qui est devenue un être fragile, comme anesthésié par la tragédie. Dans l'entourage de Luisa, María rencontre Javier Diaz-Varela, le meilleur ami de Miguel, et elle comprend vite que les liens que cet homme tisse avec la jeune veuve ne sont pas sans ambiguïté.

Divorcé depuis peu, Víctor, scénariste pour la télévision, et nègre à l'occasion, est invité un soir à dîner chez Marta, mariée, mère d'un enfant. Alors qu'ils sont dans la chambre «à demi vêtus et à demi dévêtus», Marta se sent de plus en plus mal, jusqu'à agoniser et mourir. À trois heures du matin, dans un appartement inconnu à Madrid, que doit faire Víctor? Se débarrasser du cadavre? Prévenir le mari? Réveiller l'enfant endormi? Víctor choisira de fuir. Avant de se laisser mener par les événements, certains inoffensifs, d'autres périlleux.

Sur une trame d'une extrême originalité, Javier Marías réussit une intense variation sur des sujets qui nous touchent tous : la dissimulation, le mensonge, l'ignorance de ce qui nous fait agir, le rejet de ceux que nous avons aimés.

Demain dans la bataille pense à moi

Après les dix nouvelles écrites de 1975 à 1990 et rassemblées sous le titre " Ce que dit le majordome ", " Quand j'étais mortel " est le travail, l'expression de Javier Marias nouvelliste, entre 1991 et 1995. Les personnages et les situations resteront dans notre mémoire d'autant plus vivement qu'on les a croisés dans ses romans. Là, dans le temps " court " de la nouvelle, l'étrangeté des histoires est soutenue par un style qui atteint une tension et un fini empêchant le lecteur de souffler.

Quand j'étais mortel - Occasion

"Je ne suis pas le premier, je ne serai pas le dernier écrivain dont la vie est enrichie, ou condamnée, à cause de ce qu'il a imaginé ou écrit." Mais peut-être personne n'a vu sa réalité envahie par la fiction comme Javier Marias, ni un auteur se diluer autant dans ses propres pages, ni se convertir en un héritier d'un royaume légendaire qui cependant figure sur les cartes. L'auteur de ce "faux roman" était loin d'imaginer qu'avec "Le Roman d'Oxford" il allait mettre en marche un monde qui gisait endormi ou qui ne transitait que par "le dos noir du temps".
Un monde qui contient tout, l'impensable et ce qu'apporte le destin, l'invraisemblance et la drôlerie, l'aventure et l'infortune, une balle perdue à Mexico et une malédiction à La Havane, un pilote mercenaire et borgne de la guerre d'Espagne que la mort se complaît à épargner, et les souvenirs voilés d'un narrateur qui devient de plus en plus mystérieux au fur et à mesure qu'il réfléchit et qu'il raconte.

Dans le dos noir du temps

L'Homme sentimental

Javier Marías, né le 20 septembre 1951 à Madrid en Espagne et mort le 11 septembre 2022 dans la même ville, est un écrivain, traducteur, éditeur, cryptarque et journaliste espagnol. Il a traduit plusieurs ouvrages d'auteurs anglais. C'est un des auteurs espagnols les plus lus dans le monde.
En 2012, Marías reçoit le prix national de narration, mais le refuse par principe.

Nous perdons tout parce que tout reste sauf nous. Et donc toute forme de postérité peut être un affront, et peut-être aussi n'importe quelle mémoire.

L'écoute est la chose la plus dangereuse de toutes, écouter signifie savoir, découvrir quelque chose et savoir ce qui se passe, nos oreilles n'ont pas de couvercles qui peuvent instinctivement se fermer contre les mots prononcés, ils ne peuvent pas se cacher de ce qu'ils sentent qu'ils se sentent ' sur le point d'entendre, il est toujours trop tard.

La vie est un très mauvais romancier. C'est chaotique et ridicule.

La superstition n'est qu'une autre forme de pensée comme toute autre, une forme qui accentue et régule l'association des idées, c'est une exacerbation, une maladie, mais, en fait, toute pensée est la maladie, c'est pourquoi personne ne pense jamais trop, à chez Le moins la plupart des gens font de leur mieux.

La vérité ne brille jamais, comme le dit le dicton, car la seule vérité est ce qui n'est connu de personne et qui reste non transmis, ce qui n'est pas traduit en mots ou en images, ce qui reste caché et non vérifié, c'est peut-être pourquoi nous Racontez tellement ou même tout, pour vous assurer que rien ne s'est jamais réellement passé, pas une fois que cela a été dit.

Nous devons tous mener notre propre vie, et nous n'avons que la seule vie, et les seules personnes qui peuvent vivre la vie et non selon leurs propres désirs sont ceux qui n'ont pas de désirs - ce qui est la majorité, en fait. Les gens peuvent dire ce qu'ils aiment, ils peuvent parler de l'abnégation, du sacrifice, de la générosité, de l'acceptation et de la démission, mais tout est faux. La norme est que les gens pensent qu'ils désirent tout ce qui leur arrive, quoi qu'ils réalisent en cours de route ou tout ce qui leur est donné - ils n'ont pas de désirs préconçus.

Les gens ne se marient que lorsqu'ils n'ont pas d'autre option, sans panique ou désespoir du désespoir pour ne pas perdre quelqu'un qu'ils ne pouvaient pas supporter de perdre. Ce sont toujours les choses les plus conventionnelles qui contiennent la plus grande mesure de folie.

C'est tellement triste que personne n'écrit les choses que nous traversons, et pire encore - personne ne le saura jamais, personne ne le verra jamais ou en entendra parler, personne ne pourra jamais restaurer.

Les illusions sont importantes. Ce que vous prévoyez ou ce dont vous vous souvenez peut être aussi important que ce qui se passe réellement.

L'une des meilleures perspectives possibles à partir de laquelle raconter une histoire est celle d'un fantôme, quelqu'un qui est mort mais qui peut toujours être témoin.

J'ai tendance à vouloir comprendre tout ce que les gens disent et tout ce que j'entends, à la fois au travail et à l'extérieur, même à distance, même si c'est l'une des innombrables langues que je ne connais pas, même si c'est dans un murmure indiscernable ou imperceptible Chuchoteur, même s'il valait mieux que je ne comprenais pas et ce qui est dit n'est pas destiné à mes oreilles ou est dit précisément donc je ne le comprendrai pas.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Javier_Mar%C3%ADas

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