Jean-Claude Izzo
@jeanClaudeIzzo
C'était une de ces nuits à la con où, dans son lit, tous les détails prennent une dimension démesurée, où l'on arrive plus à se raisonner, à comprendre, à admettre.
Jean-Claude Izzo
Jean-Claude Izzo, né le 20 juin 1945 à Marseille et mort le 26 janvier 2000 dans cette même ville dans le 9e arrondissement, est un journaliste, écrivain et poète français.
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C'était une de ces nuits à la con où, dans son lit, tous les détails prennent une dimension démesurée, où l'on arrive plus à se raisonner, à comprendre, à admettre.
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J'étais le dernier, le seul survivant. La chose la plus honorable qu'un survivant puisse faire était de survivre. Si vous êtes resté sur vos pieds, êtes resté en vie, vous étiez le gagnant.
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La sensualité de la vie désespérée. Seuls les poètes parlent comme ça. Mais la poésie n'a jamais eu de réponse à rien. Tout ce qu'il fait témoigne. Désespérer. Et des vies désespérées.
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Marseille n'est pas une ville pour les touristes. Il n'y a rien à voir. Sa beauté ne peut pas être photographiée. Il ne peut être partagé que. C'est un endroit où vous devez prendre parti, être passionnément pour ou contre. Ce n'est qu'alors que vous pouvez voir ce qu'il y a à voir. Et vous vous rendez compte, trop tard, que vous soyez au milieu d'une tragédie. Une ancienne tragédie dans laquelle le héros est la mort. À Marseille, même pour perdre, vous devez savoir comment vous battre.
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J'avais passé la moitié de ma vie à pleurer, l'autre moitié refusant de pleurer
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Nous vieillissons tous, par nos indifférences, nos démissions, nos lâchetés. Et par désespoir de savoir tout cela.
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Moi, je crois qu'on passe son temps à se perdre, et quand on se trouve, c'est trop tard.
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Parfois, tout ce qu'il faut, c'est un geste, un mot, pour changer le cours de la vie de quelqu'un. Même si vous savez que cela ne durera pas éternellement.
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Collectivement, la mort n'existe pas. Plus il y en a, moins ça compte. Trop de morts, c'est comme l'ailleurs. C'est trop loin. Ça n'a pas de réalité. N'a de réalité que la mort individuelle.
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Aimer, c'était sans doute se montrer nu à l'autre. Nu dans sa force, et nu dans sa fragilité. Vrai. Qu'est-ce qui me faisait peur dans l'amour ? Cette nudité ? Sa vérité ? La vérité ?.