Etat d'urgence

Le figuier

La vie d'Alexandre Broch s'était comme ralentie.
Il n'était ni heureux ni vraiment malheureux, mais plutôt prisonnier d'un charme qui le retenait clans cette maison déserte et silencieuse. Il rêvassait, rédigeait de rares articles, lisait beaucoup. Seule la lecture encore l'exaltait et lui rendait l'illusion de sa jeunesse. Souvent il pensait à ses morts, désormais si nombreux, mais dont il sentait près de lui la présence.

Un peu avant la nuit

Sur une côte du Sud, entre mer et marais, une ville inachevée peu à peu s'enlise et seuls quelques rôdeurs hantent les cavernes de ciment où, le soir, s'allument des feux.
Autour de ces ruines modernes, un désert d'eau, de sable et de vent. Pourquoi le projet ambitieux de l'architecte Simon Durbain a-t-il finalement échoué ? Homme de sable dans une ville de sable, le narrateur se souvient : les éléments contraires, les hommes du marais, les femmes, les sorcières, les oiseaux... Sans parler des hasards, des étroitesses et des trahisons. L'affrontement sourd de deux mondes, jusqu'à la violence.
Méditation sur notre société contemporaine et sur ses chances d'évoluer, en renouant avec les forces profondes, L'Homme de sable a reçu le prix Renaudot en 1975.

L'homme de sable

Un vol de corneilles craille sur les chaumes. Dans les cours rouillent des socs et des herses. Cette expérience intime, le lecteur la partage parce qu'elle éveille en lui de multiples échos, et qu'il rejoint ses propres songes. Alors, s'engage dans l'émotion le silencieux dialogue avec le livre.

Du côté des terres

Un vagabond s'éprend du reflet d'une jeune fille dans un miroir. A ses risques et périls, un écrivain part à la recherche d'une mystérieuse admiratrice. Dans un mas solitaire, un homme attend, toute une journée, l'absente, qui ne reviendra pas. Dans ces nouvelles l'auteur explore le territoire des passions secrètes et les images d'une réalité qui insensiblement glisse vers le fantastique. Le " merveilleux quotidien " est source d'exaltation, mais parfois peut prendre aussi des dimensions tragiques.

Claire dans le miroir

Ronsard, prince des poètes, naquit en Vendômois et mourut en Touraine. Les maisons qu'il habita conservent l'empreinte de ce que furent sa vie et sa poésie : la Possonnière à Couture, le prieuré de Saint-Cosme près de Tours, ainsi que les prieurés de Croiseval et de Saint-Gilles, autant de lieux de paix et de tranquillité où son désir de créer trouva liberté et audace pour cultiver l'amour de la beauté et partager les mots du bonheur.

La Possonnière, Saint-Cosme - Maisons de Ronsard

Eric est un adolescent qui vient d'aménager avec sa mère au quarante-sixième étage d'une grande tour, au nom évocateur de " Paradis retrouvé ". Ses parents viennent de se séparer et il a dû quitter son quartier et surtout son lycée.
Son père lui a promis, en guise de consolation, de l'emmener avec lui pour un voyage en Afrique, où il travaille désormais.
Cependant, Eric ne veut pas perdre l'ami de son ancien lycée, Nicolas, et décide de l'inviter chez lui pour lui montrer son nouvel appartement. A cause d'une panne d'électricité qui les empêche de prendre l'ascenseur pour monter dans la tour, ils vont être obligés de gravir les étages à pied, se prenant alors pour les explorateurs d'un autre continent. Sur leur route, ils vont croiser certains habitants de la tour dont Natacha, une jeune fille avec laquelle ils rencontreront d'autres habitants inattendus qui donneront à Eric une autre vision de l'Afrique.

Le voyage en Afrique

Poemes de la lune et de quelques etoiles

Fuyant les "Tuniques noires" de la dictature qui s’abat sur son pays, l’étudiant Thomas Ginestier prend en hâte un train vers le Sud, où le hasard le met en présence de Diane, une jeune femme aussi attirante qu’énigmatique. Ensemble, ils décident de s’éloigner sur une plage déserte des environs. Commence alors une embellie presque édénique. La nudité, la complicité amoureuse, un bonheur de Robinsons inlassablement baignés de soleil et de mer. Mais les ombres dont Diane entoure sa vie distillent, dans le cœur de Thomas, la plus atavique des inquiétudes. Inexorable, le temps présent investit soudain leur petit coin de paradis... Sur l’alliance éternelle du masculin et du féminin, Jean Joubert jette un regard subtil, où la connivence n’est pas exempte de sagacité.

Une embellie

Arbre, mon ami

Blouson Bleu est un rêveur. Il en a la couleur. C'est de voyages qu'il rêve et d'aventures. Un œuf magique qu'il croise lui en offre l'occasion. Avec une belle moto rouge. Puis un immense palais avec un Président riche, puissant et triste qui a perdu sa fille Eglantine. Blouson Bleu commence sa recherche de l'enfant merveilleuse dont il va raviver les couleurs de la vie.

Blouson Bleu

Refus du désespoir et du vacarme, tentation de la marge, paysages fraternels du Sud, amour, patience, écoute des voix profondes, approche peut-être du sacré : tels sont les thèmes qui, dans ce livre, se croisent et se répondent. Le poète puise ses images dans une nature tour à tour inquiétante et familière. Son bestiaire est issu des forêts du jour et de la nuit, car ici les rêves n'importent pas moins que les veilles. Rien d'étranger à la vie, multiple et persistante, dans ces pages où l'auteur a poursuivi la « couleur d'homme » qu'André Breton justement prêtait à la liberté.

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