Arbre, mon ami

A vingt ans, j'avais quitté mon Gâtinais natal pour m'installer en Languedoc. Il fallut la mort de mon père, vingt-cinq ans plus tard pour que le passé brusquement m'envahisse et m'obsède. J'étais près de ma mère, dans la maison de Châlette, au coeur d'un paysage d'eaux lentes et de brumes. Les souvenirs affluaient : mon histoire, ma préhistoire. Pour combler les lacunes, j'interrogeais les vivants, j'invoquais les morts. J'explorais greniers et tiroirs, y glanant un maigre butin de photos, de lettres, d'objets à partir desquels l'imagination pourrait bâtir. J'avais aussi les Mémoires de mon oncle, Georges Beaudenon : une vie de chien fou. Je rapprochais les pièces du puzzle, des scènes apparaissaient, des personnages : paysans pauvres charbonniers, sabotiers dans d'obscurs villages, ouvriers, institutrices : tous portés par de belles passions pour l'anarchisme et pour les livres. Avec Les Sabots rouges, et à travers son enfance, Jean Joubert rejoint un peuple sans histoire, mais sans lequel il n'y aurait pas d'Histoire. Maurice Chavardes (Témoignage Chrétien) Comme je voudrais vous faire aimer ce livre ! Si vous y pénétrez, il vous envoûtera. François Nourissier (Le Figaro Magazine) Jean Joubert ? l'auteur à voix basse d'une véritable épopée de la mémoire entre poésie et roman en Gâtinais au siècle dernier. Daniel Plaisance (L'Eclaireur du Gâtinais)

Les sabot rouges - Occasion

La complainte de Mortimer

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Vol de vanneaux sur la région des lacs

Les neiges de juillet

La vie d'Alexandre Broch s'était comme ralentie.
Il n'était ni heureux ni vraiment malheureux, mais plutôt prisonnier d'un charme qui le retenait clans cette maison déserte et silencieuse. Il rêvassait, rédigeait de rares articles, lisait beaucoup. Seule la lecture encore l'exaltait et lui rendait l'illusion de sa jeunesse. Souvent il pensait à ses morts, désormais si nombreux, mais dont il sentait près de lui la présence.

Un peu avant la nuit

Jean Joubert est l'un des meilleurs auteurs du Gâtinais (L'homme de sable, prix Renaudot, 1976 - Les sabots rouges, Editions de l'Ecluse, 2009). Armelle Guégant déploie ses multiples talents dans les domaines de la reliure d'art, l'illustration et l'écriture avec son compagnon Daniel Daix (Crime à la Société d'Emulation, Les héritiers de l'or rouge, Nuit brouillard et Solexine, aux Editions de l'Ecluse). L'idée de les associer pour ce conte de noël relevait donc de l'évidence. Ainsi, le très beau texte de Jean Joubert trouve un écrin à sa mesure dans la richesse et le style des illustrations d'Armelle Guégant. Les couleurs sont chatoyantes, les pages richement ornées de lettrines et de sujets variés qui surgissent comme autant de surprises.

Arbre, mon ami

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