Marqué à jamais par son combat dans les rangs de l'IRA pendant la guerre d'Indépendance, Michael Moran a régenté sa famille et sa ferme au coeur de l'Irlande rurale avec une autorité toute militaire. Désormais âgé et aigri, estimant que les politiciens au pouvoir trahissent ses idéaux au point de refuser la pension qui lui reviendrait de droit, il reste au centre des préoccupations de ses trois filles et de sa seconde épouse. Si ses deux fils ont tôt fui le foyer, révoltés par la manière dont ce père obstiné et souvent cruel tentait de gouverner leurs jeunes existences, les filles, elles, n'ont finalement jamais vraiment quitté la maison de Grande Prairie, malgré leur mariage, leurs enfants et leur travail à Londres ou à Dublin. Alors que Moran s'affaiblit, elles n'ont de cesse de lui insuffler un peu de cette énergie qu'il a déployée tout au long de sa vie, souvent pour tenter de les plier à ses propres volontés. Dans ce roman magistral, John McGahern, grand maître de la prose irlandaise, explore avec une finesse sans pareille les sentiments complexes liant la fratrie à sa figure tutélaire. Ses magnifiques portraits sondent la relation trouble entre amour et haine, respect et rébellion, soumission et défi. Entre toutes les femmes, plus qu'un livre sur l'autorité paternelle, est l'histoire de la subversive et douce émancipation qu'il retrace en une splendide et âpre saga.

Entre toutes les femmes

Merc'hed war-dro

A family story, told with restraint and tenderness. This book is a son's unembarrassed tribute to his mother. His memory of walks with her through the narrow lanes to the country schools where she taught and his happiness as she named for him the wild flowers on the bank remained conscious and unconscious presences for the rest of his life.

Memoir

Il est des écritures magiques, qui transportent le lecteur parfois très loin sans que rien se passe vraiment : quelques amis et voisins réunis au fin fond de la campagne irlandaise, des mariages, des dîners après la moisson, des soirées au pub, des envies de quitter cette Irlande figée dans le temps mais que n'épargne pas la violence politique... C'est la manière de faire parler ses personnages qui rend John McGahern unique : ce langage savoureux de la campagne, gouailleur et tendre, qui donne aux petites histoires l'allure de mythes lorsqu'au soir on se retrouve pour boire du rhum au jus d'airelles. La magie de l'écriture, aussi, qui nous imprègne de l'atmosphère à la fois paisible et inquiète de ce Giono irlandais. D'une pudeur extrême, John McGahern nous envoûte, nous fascine. C'est hors d'âge, comme un très bon whisky.

Pour qu'ils soient face au soleil levant

The stories in High Ground are set in ordinary places, in the streets and suburbs and dancehalls of Dublin, the small towns and fields of the midlands, the big houses of the beleaguered Anglo-Irish in the aftermath of their ascendancy, the whole changing country propelled in a generation from the nineteenth into the late twentieth century.

High ground

" McGahern nous conte la destinée d'un poète raté qui écrit des récits pornographiques pour gagner de quoi vivre. Résumé ainsi, le roman de McGahern peut sembler très sombre, ce qu'il est d'ailleurs à certains moments d'une intensité remarquable ; mais il faut évoquer aussi la verve et l'humour de l'auteur qui, sous les dehors d'une écriture simple, nous livre l'insolent portrait d'un faux poète et d'un faux pornocrate. C'est une histoire comme seuls les Irlandais peuvent encore en raconter. "
Le Monde

" Une petite merveille d'humour quotidien, de gravité masquée, d'émotion maquillée en farce, de grimace camouflée en sourire, de déchirement affleurant sous l'ironie. "
Télérama

Le pornographe

Moran is an old Republican whose life was forever transformed by his days of glory as a guerilla leader in the War of Independence. Now, in old age, living out in the country, Moran is still fighting - with his family, his friends, even himself - in a poignant struggle to come to terms with the past.

Moran is an old Republican, a veteran of the Irish Civil War. His old age, its rhythm and shape, is dominated by his three daughters. It is they who revive the custom of celebrating Monaghan Day and it is through their lives that we discover the story of his life. The author also wrote "The Dark".

AMONGST WOMEN

John McGahern, né le 12 novembre 1934 à Knockanroe (comté de Leitrim et mort le 30 mars 2006 à Dublin, est un écrivain irlandais. Il grandit dans l'ouest de l'Irlande, il est diplômé de l'University College de Dublin.

Le meilleur de la vie est la vie vécue tranquillement, où rien ne se passe, mais notre voyage calme à travers la journée, où le changement est imperceptible et la vie précieuse est tout.

Oui, même si je n'ai que de la gratitude pour mon éducation dans l'église.

Je pense que la technique peut être enseignée, mais je pense que la seule façon d'apprendre à écrire est de lire, et je vois l'écriture et la lecture comme complètement liées. L'un ne pouvait presque pas exister sans l'autre.

Je lis tout le temps. Je lisais un livre que j'admire beaucoup par Alice McDermot appelé Charming Billy.

Lorsque vous êtes en danger de perdre une chose, cela devient précieux et quand c'est autour de nous, c'est en abondance fastidieuse et nous le tenons pour acquis comme si nous allons vivre pour toujours, ce que nous ne sommes pas.

J'adore la description des églises gothiques avant le mot imprimé, qu'ils étaient les Bibles des pauvres.

Oui, mais aussi l'un des problèmes pour un romancier en Irlande est le fait qu'il n'y a pas de manières formelles. Je veux dire que certaines personnes ont de belles manières, mais il n'y a pas de forme contenue de manières.

En tant qu'écrivain, j'écris pour voir. Si je savais comment cela se terminerait, je n'écrirais pas. C'est un processus de découverte.

Je sens que j'ai grandi dans un siècle différent de ce que je vis. Je pense que la plupart d'entre eux sont des changements pour le bien.

Sans l'industrie du livre, il serait difficile ou impossible pour de vrais livres de trouver leurs vrais lecteurs et sans ce solitaire (et potentiellement subversif) seul avec un livre tout le razzmatazz des prix, des banquets, des spectaculaires de télévision, des listes de best-sellers, même des cours de littérature, des éditeurs Et les auteurs, sont tous sans valeur. À moins qu'un livre ne trouve des amoureux parmi ces lecteurs solitaires, il ne vivra pas. . . ou vivre longtemps.

Mon optimiste préféré était un Américain qui a sauté de l'Empire State Building, et en passant le 42e étage, les rondelles de fenêtre l'ont entendu dire: «Jusqu'à présent, tout bon».

L'imagination exige que la vie soit informée en raison de son besoin de distance.

Par exemple, il y a seulement 20 ans, les gens de cette communauté auraient eu des lignes téléphoniques, et ce ne serait que dans les années 1950 que l'électricité est arrivée à cette partie du monde. La télévision n'aurait pas eu lieu avant 1970.

Je pense qu'il y a une grande différence dans la conscience de la même manière que lorsque nous sommes jeunes, nous lisons des livres pour l'histoire, pour l'excitation de l'histoire - et il y a un moment où vous réalisez que toutes les histoires sont plus ou moins les mêmes histoire.

La façon dont je le vois, c'est que toute la vieille Guff d'être irlandais est une sorte de bêtises. Je veux dire, je ne pouvais être rien d'autre, peu importe ce que j'ai essayé d'être. Je ne pouvais pas être chinois ou japonais.

Je veux dire, je pense que c'est un fait et je pense que nous avions une église catholique très particulière ici en ce que c'était une église de forteresse.

Tout ce que nous héritons, la pluie, le ciel, le discours et quiconque travaille dans la langue anglaise en Irlande sait qu'il y a le fantôme mort du gaélique dans la langue que nous utilisons et écoutons et que ces choses refléteront notre identité irlandaise.

Mon père était très extérieurement religieux.

Parmi ses nombreuses autres obligations, la fiction doit toujours être crédible. La vie n'a pas à subir une telle contrainte, et une grande partie de ce qui se passe n'est crédible que parce que cela se produit.

Mais ce monde privé, une fois dramatisé, ne révit pas jusqu'à ce qu'il trouve un lecteur.

Nous croyions absolument au paradis et à l'enfer, au purgatoire et même aux limbes. Je veux dire, ils étaient en fait plus proches de nous que l'Australie ou le Canada, qu'ils étaient de vrais endroits.

J'appartiens à la classe moyenne qui a grandi très influencé par l'Église catholique. Le peuple du roman provient d'un monde plus païen et pratique dans lequel le christianisme n'est qu'un placage.

Je pense que c'est lié à la prise de conscience que nous n'allons pas vivre éternellement et que la façon de dire et la langue devient plus importante que l'histoire.

Je pense que chacun de nous habite un monde privé que les autres ne peuvent pas voir. La seule différence entre l'écrivain et le lecteur est que l'écrivain est capable de dramatiser ce monde privé.

https://fr.wikipedia.org/wiki/John_McGahern

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