Mort et Immortalité

Après avoir magnifiquement traité des trois vertus théologales, Pieper s'est penché sur les vertus cardinales, chevaux puissants de ce quadrige antique qui emportait l'homme vers le bien et la réalisation du vrai.
Or, dans la façon actuelle de penser, les vertus et leurs relations entre elles ne sont plus comprises - Pieper le démontre ici. Leur pratique ne peut alors qu'être dévoyée. Le bonheur nous échappe. C'est l'objet de ce livre de nous les restituer dans leur splendeur originelle et leur ordonnancement, qui sont au fondement de la pensée occidentale chrétienne.
Cet ouvrage est l'un des plus grands succès de Pieper, grâce à la tournure si originale de sa pensée : une philosophie en prise sur le réel qui permet au lecteur de comprendre le monde, y compris dans son quotidien. Un maître livre pour aider à vivre.
Introduction du frère Albert-Henri Kühlem, op.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Josef Pieper (1904-1997) est probablement le plus grand philosophe catholique allemand et un des meilleurs connaisseurs de Platon, Aristote et saint Thomas d'Aquin. Ses nombreux livres font l'unanimité dans le monde laïc comme dans le monde religieux. Benoît XVI l'appelle son « docteur de l'Église personnel ». Et Hans Urs von Balthasar écrivait : « Nous sommes grandement redevables à Josef Pieper qu'il nous redise inlassablement dans ses considérations intempestives ce qui est le plus nécessaire à notre temps. »

Le quadrige

Ce volume présente les traités lumineux de Josef Pieper sur l'anthropologie thomiste et les principes qu'elle fonde du bien agir pour l'homme. Avec son habituelle lucidité, Pieper montre comment toute réalité se positionne entre l'esprit de Dieu et l'esprit de l'homme et comment elle est la base à la fois de l'aspiration inassouvie de l'homme et la mesure de toute connaissance humaine. Il développe alors la position de saint Thomas selon laquelle la réalité est aussi le fondement du bien, et dès lors la norme de la conscience et de l'action éthique. Comme Pieper lui-même l'exprime dans une partie de la thèse du second traité : « Un regard vers la nature du bien comme enraciné dans l'être objectif, nous oblige de lui-même à le réaliser dans une attitude humaine définie, et cela rend certaines attitudes impossibles.»   A propos de l'auteur :   Josef Pieper (1904-1997) est probablement le plus grand philosophe catholique allemand, le disciple de saint Thomas d'Aquin le plus populaire du XXe siècle. Il a été formé avec les classiques grecs et les écrits de saint Thomas. Il a aussi étudié la philosophie, le droit et la sociologie, et a été professeur de l'Université de Münster, en Allemagne. Ses nombreux livres ont fait l'unanimité dans le monde laïc comme dans le monde religieux.

La réalité et le bien ; la vérité des choses

L'attitude du chrétien face à l'histoire est double. D'un côté il doit se préparer à la "fin des temps", c'est-à-dire à l'avènement de l'Antichrist ; de l'autre, et en dépit des circonstances dramatiques qui entoureront cet avènement, il ne doit pas séparer "espérance et histoire". Pour Josef Pieper, ce paradoxe constitue l'ethos authentique du christianisme. Pourquoi faut-il aimer le monde et son histoire ? Parce que l'Antichrist est aussi l'ennemi de la création. C'est pourquoi l'annonce de l'Evangile s'accompagne de la défense de la dignité de l'homme. La "terre nouvelle" attendue veut dire que rien ne sera perdu de ce qu'il y a de bon dans l'histoire. Platon rêvait d'un festin métaphysique auquel participe l'âme comme commensal des dieux, hors de l'histoire. Le chrétien y communie déjà. Non pas dans un "arrière-monde", mais dans la communion eucharistique. Dans cette perspective, les réalisations sécularisées de cette aspiration à une commensalité universelle ("démocratie", "règne de la liberté", "société sans classe") signalent toujours un lien implicite avec l'espérance chrétienne. Mais ce désir peut être dévoyé et devenir le creuset de la société totalitaire de l'Antichrist. Si l'activité du chrétien dans la cité veut être dotée d'une vraie fécondité, elle doit sourdre d'une veille intérieure. Josef Pieper (1904-1997) a consacré sa vie à la recherche de la vérité par l'exercice de la philosophie. Il fut en Allemagne l'un des grands connaisseurs de Platon, Aristote et saint Thomas d'Aquin. Opposant au régime nazi et réduit au silence, ce n'est qu'après la guerre qu'il trouva une consécration universitaire. On lui doit plus de soixante ouvrages, remarquables par leur concision. Une belle filiation philosophique relie Romano Guardini, inspirateur de Josef Pieper, à Benoît XVI, qui a reconnu en Pieper un maître en philosophie.

De la fin des temps - Suivi de Espérance et histoire

Au concept de tradition est habituellement associé un ensemble d'idées où prédomine presque toujours la notion d'"attachement au passé". Pour Josef Pieper, au contraire, le concept de tradition est un principe premier : il recouvre tout ce qui est originaire, primordial, structurant. On ne peut le démontrer par voie de syllogisme, de manière dérivée et seconde, mais on peut déterminer son contenu, de manière empirique, dans différents "lieux", où la tradition a été et continue d'être transmise. C'est ce que fait Pieper dans ce livre. En mettant en lumière - avec le discernement critique nécessaire - l'accord profond des thèmes principaux du "grand Mythe" platonicien (création, chute, salut, immortalité de l'âme) avec la doctrine chrétienne, Pieper montre l'importance de la tradition non seulement pour la religion et la théologie, mais aussi pour la philosophie. En ce sens, le concept de tradition compris comme "précompréhensions" (Martin Heidegger) ou comme "contours implicites de la conscience" (Michel Polanyi), n'est pas un sujet spécial ou réservé. Il intéresse l'homme tout entier, car en tant que principe premier, il se révèle être le fondement de la réalité objective elle-même.

Le concept de tradition

Petite anthologie des vertus du coeur humain

Espérer, c'est d'abord refuser le sentimentalisme de celui qui veut se croire déjà «arrivé». C'est savoir que nous sommes en marche.  À l'espérance, qu'il réaffirme comme une vertu, Josef Pieper oppose ses deux pires ennemis : le désespoir et la présomption. Ces deux formes de non-espoir sont, au sens propre du terme, inhumaines et mortelles. Le désespoir, parce qu'il nie que nous sommes en chemin vers l'accomplissement, la présomption parce qu'elle affirme comme accompli quelque chose qui ne l'est pas encore.  À la racine du désespoir, nous retrouvons la tristesse indolente, si caractéristique de notre époque, ce rejet de la magnanimité, de la volonté de choisir, en tout temps et en tout lieu, la solution la plus grande, la plus belle, la plus noble pour l'être humain créé à l'image de Dieu.

De l'espérance

Témoin d'un drame aux dimensions apocalyptiques, l'auteur entreprend une tâche capitale : l'explication des données eschatologiques de notre temps.

La fin des temps

Josef Pieper (né le 4 mai 1904 à Elte, en province de Westphalie et mort le 6 novembre 1997 à Münster) est un philosophe catholique allemand.

La justice est une habitude (habitus), par laquelle un homme rend à chacun son dû avec une volonté constante et perpétuelle.

Tout ordre juste dans le monde est basé sur ceci, que l'homme donne à l'homme ce qui lui est dû.

Personne ne peut obtenir Felicity par poursuite. Cela explique pourquoi l'un des éléments d'être heureux est le sentiment qu'une dette de gratitude est due, une dette impossible à payer. Maintenant, nous ne nous sommes pas redevables. Être conscient de la gratitude, c'est reconnaître un cadeau.

Unchaste Abandon et l'auto-assurance de l'âme au monde de la sensualité paralysaient les pouvoirs primordiaux de la personne morale: la capacité de percevoir, en silence, l'appel de la réalité et de faire, dans le retrait de ce silence, la décision approprié à la situation concrète de l'action concrète.

L'essence des loisirs n'est pas de nous assurer que nous pouvons fonctionner en douceur mais plutôt pour nous assurer que nous, intégrés dans notre fonction sociale, sommes en mesure de rester pleinement humain.

... la plus grande menace pour notre capacité de contemplation est la fabrication incessante de stimuli vides et obscurs qui tuent la réceptivité de l'âme.

La signification la plus intime de la valeur exagérée qui est mise sur le travail acharné semble être la suivante: l'homme semble se méfier de tout ce qui est sans effort; Il ne peut que profiter, avec une bonne conscience, ce qu'il a acquis avec le labeur et les ennuis; Il a refusé d'avoir quoi que ce soit en cadeau.

Le bonheur et la joie ne sont pas les mêmes. Pour que signifie la fervente envie de joie? Cela ne signifie pas que nous souhaitons à tout prix découvrir l'état psychique d'être joyeux. Nous voulons avoir des raisons de la joie, car une joie incessante qui nous remplit complètement, balaye tout devant elle, dépasse toutes les mesures.

Wonder est défini par Thomas [Aquinas] dans le summa thelogiae [i-i, Q. 32, a. 8], en tant que desidiaum scienties, le désir de connaissance, le désir actif de le savoir.

L'homme courageux utilise la colère pour son propre acte, surtout en attaque, «car il est particulier de la colère de bondir sur le mal. Ainsi, le courage et la colère travaillent directement les uns sur les autres.

Maintenant, le code de vie du moyen d'âge élevé a dit quelque chose entièrement opposé à cela: qu'il s'agissait précisément du manque de loisirs, de l'incapacité d'être à loisir, qui allait de pair avec l'oisiveté; Le fait que l'agitation du travail du travail pour le travail est survenue de rien d'autre que l'oiseaux. Il y a un lien curieux dans le fait que l'agitation d'un travail autodestructrice-fanatacisme devrait prendre son ascension de l'absence d'une volonté pour accomplir quelque chose.

L'élément commun dans toutes les formes spéciales de la contemplation est le pliage aimant, désir et affirmant vers ce bonheur qui est le même que Dieu lui-même, et qui est le but et le but de tout ce qui se passe dans le monde.

Les choses matérielles ont fermé les frontières; Ils ne sont pas accessibles, ne peuvent pas être pénétrés, par des choses en dehors d'elles-mêmes. Mais son existence en tant qu'être spirituel implique d'être et de rester soi-même et en même temps admettre et se transformer en soi la réalité du monde. Aucune autre chose matérielle ne peut être présente dans l'espace occupé par une maison, un arbre ou un stylo fontaine. Mais là où il y a l'esprit, la totalité des choses a de la place; Il est "possible que, en un seul être l'exhaustivité de l'univers entier, puisse habiter.

Repos, loisir, paix, appartiennent aux éléments du bonheur. Si nous ne nous sommes pas échappés de Harried Rush, de Mad Pursuit, des troubles, de la nécessité des soins, nous ne sommes pas satisfaits. Et qu'en est-il de la contemplation? Sa prémisse est libre des entraves de l'agitation du travail. De plus, il se réalise lui-même en raison de l'intuition.

La vie heureuse ne signifie pas aimer ce que nous possédons, mais possédant ce que nous aimons. "La possession du bien-aimé, St. Thomas tient, se déroule dans un acte de cognition, en voyant, dans l'intuition, en contemplation.

Ce qui distingue - dans les deux sens de ce mot - la contemplation est plutôt ceci: c'est une connaissance qui s'inspire de l'amour. "Sans amour, il n'y aurait pas de contemplation." La contemplation est une réalisation aimante de la conscience. C'est l'intuition de l'objet bien-aimé.

L'enseignement religieux moderne a peu ou rien à dire sur le lieu de la prudence dans la vie ou dans la hiérarchie des vertus.

La signification ultime de la vie active est de rendre possible le bonheur de la contemplation.

Seuls ceux-ci sont appelés libéraux ou libres qui concernent les connaissances; Ceux qui se préoccupent des extrémités utilitaires ... sont appelées serviles ... la question est ... peut l'homme à se développer en tant que fonctionnaire et travailleur et rien d'autre; Une existence humaine complète peut-elle être contenue dans une existence exclusivement du travail? Disté différemment et traduit en nos termes: y a-t-il une telle chose comme un art libéral?

Si Dieu devenait vraiment incarné, et si son incarnation peut avec la justice obliger l'homme à changer sa vie, nous n'avons pas d'autre alternative que de concevoir cette incarnation comme quelque chose qui est toujours présent et qui restera présent pour tout le temps futur. ... Ce qui se passe dans la célébration liturgique de l'Eucharistie est quelque chose pour lequel toutes les religions de l'humanité ont exprimé le désir, faiblement détectée, et en règle générale, même préfigurée - la présence physique du logos divin a fait l'homme, et la présence de la présence de Sa mort sacrificielle, au milieu de la congrégation célébrant les mystères.

Le bonheur, ... même le plus petit bonheur, est comme un pas du temps, et le plus grand bonheur est de partager l'éternité.

... l'homme intempestivement courroucé est moins odieux que celui intempestivement lubrique, tandis que le chercheur de plaisir immodéré, soucieux de dissimulation et de camouflage, est incapable de regarder ou de regarder droit dans les yeux.

Être conscient de la gratitude, c'est reconnaître un cadeau.

À moins que nous retrouvons l'art du silence et de la perspicacité, la capacité de non-activité, à moins que nous ne substituons le vrai loisir de nos divertissements mouvementés, nous détruirons notre culture et nous-mêmes.

La contemplation n'ignore pas le «Gethsémane historique», n'ignore pas le mystère du mal, de la culpabilité et de son expiation sanglante. Le bonheur de la contemplation est un vrai bonheur, en effet le bonheur suprême; mais il est fondé sur le chagrin.

Seuls les entendus silencieux et ceux qui ne sont pas silencieux n'entendent pas.

Le plaisir que nous reprenons dans nos sens est un désir implicite de connaître la raison ultime des choses, la cause la plus élevée. Le désir de sagesse que la philosophie est étymologiquement est le désir des causes les plus élevées ou divines. La philosophie culmine en théologie. Toutes les autres connaissances contient les graines de contemplation du divin.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Josef_Pieper

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