splash screen icon Lenndi
splash screen name leendi
J

Juteau Monique

Auteurplume

En savoir plus sur l'auteur

...plus

Compte non officiel

Poésies

2

    J

    Juteau Monique

    @juteauMonique

    Comme dans un yaourtière Note d’existence : Paris / Lyon, je mets de l'ordre dans mes idées. J'essaie de rester poète sans faire d'histoire. Pas facile. Le train porte à la narration. Dans un TGV. Bien fermé. À température contrôlée. Entre deux vitesses au carré. Je mélange rues, musées, adieux et souvenirs. Longuement sans réfléchir. Comme lorsqu'on brasse un yogourt. Pour ramener les fruits à la surface. Arrivent les tunnels. Leurs noirceurs et traînées d’égarements. Suivent les rectangles de ciel. Les confettis de lumière. Volent dans les airs les panneaux réclames. Les machines à laver. À découdre le temps. La ville meurt dans les banlieues. Où l'on parle verlan dans des appartements avec ou sans balcons. Où faire pousser la menthe. Où ranger les vieux principes. Les théières qui ne servent plus. Les bonheurs qui fuient. Le train me yaourte. Caille mes dires. Un autre rempart. Coupe le son. Plus rien. Qu'un lot d’absurdes détresses. À cause du béton. Le paysage revient. Plante des siècles. Des clochers. Des dates à retenir. Avant la guerre de Cent Ans. Après Louis XVI. Sous le cycle de Robespierre. Je me sens devenir poire. Plus encore. Pulpe de matière grise. Moments d’oubli. Que je brasse pour ramener à la mémoire les chronologies si compliquées de la liberté.

    en cours de vérification

    J

    Juteau Monique

    @juteauMonique

    Dialogue Vous me demandez : « Une fois que l’on aura fini de vider les cœurs des hommes, que faudra-t-il en faire? Les remplir de sable? Les transplanter dans une serre à l’abri des non-sens et des pierres pour qu’ils redonnent des déserts? Les déposer dans de l’eau salée? Les laisser se dégorger de tout chagrin? Les enfariner de curcuma et de safran? Les cuire à feu doux? Jusqu’à l’oubli. » Dans le couscous, vous cherchez des réponses et des morceaux de viande à partager. Vous partez. Vous me tendez la main qui revient d’un geste lent se poser sur le côté gauche de votre douleur à la poitrine. Je remets mon compteur à zéro. Le chiffre de tous les recommencements. De toutes les absences aussi. Dans les quelques grains de semoule restés sur la table. Je me perds. Sans solutions imaginaires. Sous le poids des trêves et des littératures oubliées.

    en cours de vérification

  • 1