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Léopold Partisan

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Poésies

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    Léopold Partisan

    @leopoldPartisan

    Adieu sweet bahnhof Combien en ai-je vu des avions Ne jamais arrivé à destination Châteaux de sable éparpillés Sur la plage que la mer va manger Comme le temps a passé Depuis que vous vous êtes éloignés Ne me laissant de votre passage Qu’obscurité Hier nécessité Aujourd’hui cécité Combien en ai-je vu des pavillons S’immoler pour berner la population Papillons sanglants de tsunami ardent Sur fond de Mer Rouge mordorant Là où mes jours seront comptés Je marcherai toujours à reculons Là où le temps voudra bien s’arrêter Je retrouverai volontiers ma position Dans cette vitrine d’un magasin de poupées Qu’en fait je n’ai jamais pu quitter   *Titre emprunté à une chanson du groupe hollandais « the Nits » extraite de l’album du même titre de 1984

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    Anorexie Souvent je Ne Mange Que Mes Maux Leitmotiv Abrasif Soudain je Ne Mange Que Mes Peaux Génitale Abbatiale Je n’aspire Qu’à L’oxyde Action Anoxie Abyssale Je n’inspire Que L’épure Action Fœtale Ablation Je me sens rien Je me sang vide Je ruisselle Je vidange Génitif Vomitif Volutes Et cendres Priez Dieu En Holocauste Pour qu’il M’Évacue Eva naissante Évanouie Telle Eva Braun Kyrie Vous Qui Criez.

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    Août 14 De la rouille Tant et tant de traces de rouille Sur ces croix de bois flotté Blanchies à la chaux et à la craie naturelle Combien de dimanche vers de gris À la prunelle de leurs yeux Au petit vin blanc Qu’on désossera sous les ombrelles Eparses Éparges Et sanglots longs D’oiseaux moqueurs Têtes blondes Aux blés fauchés Comme hier encore à Gaza, Racca, Sinjar, Lougansk, Donetsk…

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    Capharnaüm ou le mimétisme de la métamorphose Ne serai-je toujours que ce rêveur au cœur de fiel ou alors atteindrai-je un jour peut-être, la célébrité des Tueurs de la lune de miel ? Ah si papa ne m’avait pas arraché les ailes, tandis que maman grouillait comme toujours en furetant dans les décolletés des gamines abandonnées à notre charité : comme mon destin en aurait été métamorphosé, transfiguré. « Non je ne suis plus ta jolie libellule ! » ai-je souvent gémi dans son giron ! Il voulait un garçon, pas d’une demi-lune, se croyant tout à la fois ange et papillon. « Mais regarde donc ces horribles cicatrices : on dirait qu’il m’a greffé dans le dos deux horribles mille-pattes baveux et morveux ! » Était-ce l’automne passé ou y a-t-il déjà quelques années ? Chez nous les éphémères, le temps a parfois de ces variations. En tout cas ce fut lors de la dernière fête des maïs, à laquelle je pus participer, qu’à la douce et tendre Abigail, je dérobai bien involontairement la virginité. Comment aurais-je pu savoir, idiot de charançon, crétin dytique, que cette molle corolle n’avait rien à voir avec la chrysalide dont je voulus libérer la nymphe avec mes patauds élytres. Lorsqu’après des heures et des heures de recherches forcenées, les hommes du village m’eurent retrouvé, ils jugèrent que me livrer à mon père serait une punition bien plus sévère que la maison de correction. Papa eut alors beau me fouetter comme un damné, jamais je ne retirai l’anathème que j’avais prononcé dès qu’il m’eut attaché à un arbre, la bouche ensanglantée, les deux yeux pochés, entouré de mes inséparables phalènes réelles ou virtuelles… et par lequel je lui annonçais qu’à l’aube du cinquième jour, il s’en irait pourrir sous la terre, où moi et mes semblables ferions un festin de son immonde carcasse… C’est sans doute une question de phéromone, mais j’ai toujours tenu parole. Faut dire aussi que Maman toujours aussi silencieuse et effacée l’avait, depuis bien longtemps déjà, infecté et rongé. Toujours est-il que le jour prédit, à peine arrivé à la rivière, où il allait toujours pisser après nous avoir brisés ou violés, il fut littéralement assailli et happé par une colonie de scolopendres, aussi venimeux que monstrueux. Il hurla longtemps, en s’enfonçant très lentement dans la vase fangeuse. Il beugla, vociféra et éructa. Il conjura, implora et supplia. Je me contentai seulement de le fixer de mes yeux globuleux et d’imiter la cigale amoureuse. Pour ce faire, je frottais comme un damné, mes excroissances dorsales contre la branche qu’il tentait vainement d’agripper. Je renforçais ainsi par cette chaleur torride, la dramaturgie malsaine de mon Œdipe dégénéré où parfois à l’ombre de ces palétuviers, les taux d’humidité de mes orgasmes dépassaient allègrement les cent pour cent. Il aurait dû savoir, ce sombre idiot, que jamais mon destin ne serait celui d’un Grégoire Samsa*. *Franz Kafka : la métamorphose

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    Ce père absent Je, souvent, Ressens, sanglant, Ce père absent Mort à la colonie, Mort pour la Patrie, Mort pour des conneries, 10 jours après le 30 juin Il, soudain, Revient, sans fin, Ce refrain crétin, Indépendance tcha tcha Avec Tshombé au Katanga Lumumba les couilles on t’arrachera 100 jours après le 30 juin Je, souvent, Ressens, sanglant, Ce père absent Dont mes racines auraient eu tant besoin Pour les protéger du vent Pour les abriter des ouragans 1000 jours après le 30 juin Il, soudain, Revient, sans fin, Ce refrain malin “Comme un arbre dans la ville Entre béton et bitume” Pour pousser, je me déplume 10 000 jours après le 30 juin

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    Jack the ripper Chaque nuit, je guette sa fenêtre tapi dans l’obscurité ; Chaque nuit, j’écoute les notes de son piano me raconter sa vie. Chaque nuit, je sens vibrer son corps à l’unisson de ses mélodies ; Chaque nuit, je voudrais capturer à mains nues, Les effluves de son parfum si délicat. Chaque nuit, je voudrais capturer à mains nues, Les volutes de l’air que relâche sa bouche si délicate. Chaque nuit, je deviens fou en captant la moindre des ses ondes, Qui ricoche sur mon émoi, le transperçant comme une sonde. Chaque nuit, je ris, je crie… Chaque nuit, je me renie, je me punis… Car qui suis-je pour oser seulement la regarder, Qui suis-je pour oser si honteusement l’espionner, Qui suis-je pour me permettre de rêver m’en approcher, Qui suis-je pour me commettre à penser la toucher ? Qui suis-je ? Moi le mécréant, moi le gueux. Chaque nuit, je suis damné, Tant s’entrechoquent en moi de mauvaises pensées… Chaque nuit, Dieu m’est témoin, Je voudrais l’enlacer et m’envoler loin, loin… Chaque nuit, moi le poète maudit, je m’enfuis Et dans les bouges, je m’en retourne écrire, Les plus belles rimes que toujours je lui dédie ; Car c’est avec passion et componction, Que je les trace sur le plus doux des vélins, Avec le sang de ses immondes putains Que… Chaque nuit je violente et puis… Chaque nuit, étrangle Pour avoir comme… Chaque nuit tenté de me détourner De l’amour de sa vie…

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