Il y a mille ans, au Japon, Dame Murasaki Shikibu inventa un héros, "le radieux prince Genji", lui attribua des amours voluptueuses et un destin fulgurant. Le premier roman de l'histoire japonaise était né, et l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature mondiale : Le Dit du Genji. S'inspirant du journal et des poèmes qu'elle a laissés, Liza Dalby brosse le portrait d'une femme exceptionnelle, qui fut d'abord une jeune fille inhabituellement libre, rêvant avec son amie au prince charmant, avant d'être appelée au service de l'impératrice. La cour sera bientôt subjuguée par le roman de cet amant idéal, dont la beauté n'a d'égale que les talents amoureux. Au fil des péripéties de la vie de Murasaki, surgit peu à peu de l'oubli un monde inconnu et raffiné, celui de la cour à l'époque de Heian. Chuchotements et soupirs à l'ombre des écrans de papier, corps cachés sous d'innombrables robes de soie rêvant de se dévoiler et chevelures répandues sur une peau de neige...

Le dit de Murasaki

Kimono

Geisha

Il me semblait que les gens faisaient un bon travail de création de niveaux d'enfer par eux-mêmes, et c'était quelque chose qui valait la peine d'être écrit.

Mais à quel point je devrais ridicule que je devrais simplement parce que je ne pouvais pas passer des heures dans mon monde de maquillage! La réalité de ma vie n'était-elle pas assez intéressante? C'est sûrement le moment de laisser tomber les griefs, me dis-je sévèrement. À quoi sert-il de s'y attarder? Les couvées sur un nid de rancunes ne feront qu'éclosser plus de chagrin.

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