Traduit de l'anglais (États-Unis) par Laetitia Devaux. 

Un homme fraîchement divorcé essaye de garder la face et de retrouver l'amour, une femme reçoit la visite du fantôme de ses anciennes amies qui lui demandent d'entonner l'hymne américain, une discussion politique dévie et prend un tour inattendu quand l'attaque des Twin Towers fait irruption dans la conversation... Les personnages de Merci pour l'invitation ont tous un point commun : débarqués d'un mauvais mariage, en butte au ressentiment ou en porte-à-faux avec le monde, ils doivent renoncer à certaines des habitudes qui ont structuré leur vie. Comment trouver une nouvelle façon d'habiter le monde sans lui faire perdre sa légèreté ? 

Qu'elle ausculte les méandres du sentiment amoureux ou la nouvelle vie américaine après le 11-Septembre, l'écriture de Lorrie Moore se fait toujours aussi lucide : avec la drôlerie et le sens du détail qui lui sont propres, elle nous rappelle la part d'imagination nécessaire à l'existence.

Merci pour l'invitation

In these eight masterful stories, Lorrie Moore, explores the passage of time, and summons up its inevitable sorrows and comic pitfalls.In 'Debarking', a newly divorced man tries to keep his wits about him as the US prepares to invade Iraq. In 'Foes', a political argument goes grotesquely awry as the events of 9/11 unexpectedly manifest at a fundraising dinner in Georgetown. In 'The Juniper Tree', a teacher, visited by the ghost of her recently deceased friend, is forced to sing 'The Star Spangled Banner' in a kind of nightmare reunion. And in 'Wings', we watch the unraveling of two once-hopeful musicians, who neither held fast to their dreams, nor struck out along other paths.Gimlet-eyed social observation, the public and private absurdities of American life, dramatic irony, and enduring half-cracked love wend their way through each of these narratives, in Moore's characteristic style that is always tender, never sentimental and often heartbreakingly funny.

BARK

Pour Benna, la vie est un théâtre. Élevée dans un camping-car, cette jeune poète a un penchant pour les anagrammes. Benna ne jongle pas qu’avec les mots ? elle jongle aussi avec les réalités. Un jour chanteuse, l’autre prof de gym ou enseignante, amante comblée ou veuve esseulée, elle remodèle son existence à sa convenance. Que veut vraiment Benna, perdue dans la nébuleuse de son imagination ?

Anagrammes

A Troie, Tassie Keltjin, vingt ans, mène une vie insouciante. Entre les cours et les copains, elle est la baby-sitter de Mary-Emma, une adorable métisse. Tout juste adoptée, la fillette ne passe pas inaperçue: Les regards sont lourds, les injures pleuvent et ses parents la rejettent peu à peu. Bouleversée, Tassie découvre le visage sombre d'une Amérique où l'hypocrisie se mêle au racisme ordinaire.

La passerelle

Il suffit parfois d'un rien pour que tout s'écroule. À l'image d'Olena s'apercevant un jour que son prénom est l'anagramme d'alone – seule –, les personnages des douze nouvelles de Déroutes sont soudain confrontés à l'absurdité de leur existence. En spectateurs lucides, ils assistent à leur propre naufrage et tentent de garder la tête hors de l'eau, avec l'humour grinçant du désespoir.

Déroutes

Sidra, vedette de cinéma mineure pour qui la vie a " pris l'aspect d'une terrible erreur ", Agnès, l'écrivain ratée dont la rencontre avec un homme déclenche un douloureux éclair de lucidité, ou encore Aileen, qui ne se remet pas de la mort de Bert... son chat ; Ruth et son humour implacable, Adrienne, si émouvante dans son désarroi, Mack, ce père que l'on a séparé de son enfant. A travers tous ces personnages un peu décalés, égarés, parfois marginaux, Lorrie Moore nous dresse le portrait de l'Amérique d'aujourd'hui. Oscillant entre espoir et désespoir, à la fois loufoques et tragiques, ces hommes et ces femmes si différents, si attachants dans leur quête d'un lointain bonheur, sont animés par un sens de l'humour irrésistible. Pour eux, la détresse se chasse à coups de blagues, de jeux de mots incessants, d'éclats de rire et de dérision.

Deroutes

Des Histoires pour rien

Lorrie Moore, née le 13 janvier 1957 à Glens Falls dans l'État de New York, est une romancière et une nouvelliste américaine, principalement connue pour ses recueils de nouvelles, dont Des histoires pour rien (1985) et Déroutes (1998).

Je me suis interrogé sur la demi-vie du regret.

L'édition est juste en cours. Je ne compte pas les ébauches ou je sais ce qui constituerait pleinement un projet. Mais j'essaie de réparer au fur et à mesure. Et il y a toujours plus à réparer.

Je suis entouré de musique; J'ai toujours été quand je grandissais et que je continuais à l'être. Et j'aime la musique. Et quand j'imagine un monde fictif, j'imagine qu'il y a aussi de la musique pour ces gens.

Je suis très intéressé par ce que les gens feront pour de l'argent. Argent: c'est intemporel.

Les écrivains n'ont pas de véritable domaine d'expertise. Ce ne sont que des généralistes avec un sentiment de ponctuation très enflammé.

Je pense que les femmes écrivent politiquement tout le temps. Margaret Atwood le fait; Doris Lessing le fait.

Ils avaient, enfin, la seule chose que quelqu'un voulait vraiment dans la vie: quelqu'un vous tiendra la main à ma mort.

Lorsque vous découvrirez qui vous êtes, vous ne serez plus innocent. Ce sera triste pour les autres à voir. Toutes ces connaissances se présenteront sur votre visage et la changeront. Mais triste seulement pour les autres, pas pour vous-même. Vous sentirez que vous avez une sorte de sagesse, très erroné, mais une erreur de pouvoir pour vous et donc vous le chérirez malheureusement et le développerez.

Elle avait peur, et la peur, réalisa-t-elle, cherchait des opportunités de bravoure dans l'amour.

Si vous êtes suicidaire et que vous ne vous tuez pas réellement, vous devenez connu sous le nom de «ironie.

L'amour est l'art, pas la vérité. C’est comme peindre des paysages.

L'écriture doit être une obsession - ce n'est que pour ceux qui disent: «Je ne vais rien faire d'autre».

La littérature, bien sûr, n'est pas un concours.

Des choses entre nous se dissolaient comme un glacier dans un verre: plus il est devenu petit, plus il a disparu vite.

Vous ne pouviez pas prétendre que vous n'aviez rien perdu ... vous deviez commencer là-bas, ne pas laisser votre sang se gèler. Si votre cœur se détournait de cela, cela se détournerait de quelque chose de plus grand, puis de plus en plus jusqu'à ce que votre cœur reste évité, immobile, votre imagination redistribué du monde et ne reviendrait que vers les mauvaises cartes de vous-même, les piscines aigres de votre Propul pouls, vos propres désirs minuscules, méchants et inutiles.

Plutôt qu'un outil d'enseignement, je pense qu'un roman est plus une entité témoin. Une entité témoin? Qu'est-ce que c'est? Je veux juste que le lecteur intervienne et l'expérimente comme une histoire.

Je ne comprendrais jamais la photographie, la taxidermie sournoise et meurtrière.

Une histoire est une sorte de biopsie de la vie humaine. Une histoire est à la fois locale, spécifique, petite et profonde, d'une manière pénétrante, superposée et révélatrice.

Les adultes vivent de plus en plus enfants: complètement dans leur imagination. Lire Harry Potter pendant que chaque journal du pays fait faillite. Ils savent si peu que c'est réel.

Décidez que vous aimez la vie universitaire. Dans votre dortoir, vous rencontrez de nombreuses personnes sympas. Certains sont plus intelligents que vous. Et certains, vous le remarquez, sont plus stupides que vous. Vous continuerez, malheureusement, pour voir le monde exactement dans ces termes pour le reste de votre vie.

Il fallait construire des abris. Il fallait faire des poches et vivre à l'intérieur d'eux.

Je veux prétendre qu'il y a une chose telle que l'amour réquis. Comme l'endurance de l'amour.

Le seul très bon conseil que j'ai pour mes élèves est: «Écrivez quelque chose que vous ne montreriez jamais à votre mère ou à votre père». Et vous savez ce qu'ils disent? 'Je ne pourrais jamais faire cela!'

Mieux vaut penser à l'écriture, de ce que l'on fait, comme une activité, plutôt qu'une identité pour garder l'appel un verbe plutôt qu'un nom.

Acheter des vêtements est comme la masturbation - tout le monde le fait, mais ce n'est pas très intéressant et devrait donc être fait seul, de manière embarrassée, et ne peut jamais être le sujet de la conversation des fêtes.

Je souhaitais une muqueuse éternelle et intrigante. Je serais la mystérieuse fille stupide, l'elfe énigmatique. La voix humaine ne m'intéressait plus.

J'adore les pièces. Même de mauvais. J'aime le fait que les gens réels en direct et respirant se tiennent devant vous dans des situations tendues dont vous n'êtes pas personnellement responsable.

Une fois que l'amour avait semblé être de la magie. Maintenant, cela semblait être des astuces.

Je ne m'assois pas pour écrire une histoire drôle. Chaque chose que je m'assois pour écrire est censée être triste.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lorrie_Moore

Ses oeuvres

Ses derniers livres