Maurice Oreste
@mauriceOreste
Adieu Nous voici seuls sur le rivage, Où nous délions ensemble Sous un ciel encore gris, La corde de tristesse De nos années d’amour. L’eau de nos yeux décrit Cette diabolique journée Qui met fin au coup de cœur De cette soirée d’automne, Il y a bientôt trois ans… L’on se regarde l’un l’autre, On se hait comme on s’aime; Pas un petit sourire, Un baiser pour nous apaiser Avant que la nuit s’annonce. Dans un flot de larmes, Nous faisons des adieux Aux amours folles, incertaines Fixées par le destin Pour combler de malheurs. Là- bas dans mes pénattes, L’absence déchire mon sein Je garde en moi le blâme De ne pouvoir attendrir Ta jalouse colère… Soudain la nuit…pleine d’audace, Sonne l’heure de la volupté Pour fortifier mon délire ; Ma rose un peu pâlie, morte Rend ma vie vide, banale. Nuits blanches et lamentables, Cœurs meurtris, l’on se joigne Dans des pensées amères, Résumant cet amour perdu Dans l’océan des âges… Des larmes encore tièdes, Des mots d’élégie, griffonnés Sur un écran de pensées Traduisant des regrets, Des meurtrissures de cœur. Mais toi dans ta demeure, Triste et furieuse, l’air maussade Acceptes malgré toi Les souffrances mortelles Dont ton âme est atteinte.