"Due strade parallele, dritte e morbide come la serenità solare che le avvolge. Una macchinaavanza piano con una barchetta a rimorchio, mentre in sottofondo si innalzano le voci di Jussi Björling e Renata Tebaldi che intonano Tu qui santuzza. Vediamo mani che scelgono cd, sentiamo risate: una coppia sta giocando a chi indovina la canzone; il figlio, sul sedile dietro, è chiamato a fare da garante. Torniamo a vedere la macchina dall'alto; poi la telecamera ci mostra i volti della famiglia felice, in procinto di raggiungere la casa delle vacanze. Ma il canto di Beniamino Gigli si strappa, diventando l'angosciante Bonehead dei Naked City, che mitraglia lo spettatore accompagnando l'arrivo di titoli di testa rossi come il bagno di sangue verso il quale gli inconsapevoli, sorridenti passeggeri sono diretti. Un presagio crudele, rivelato solo a chi è in sala, impotente. Poche sequenze come l'inizio di Funny Games sanno raccontare in modo emblematico l'arte di Michael Haneke, uno dei registi e sceneggiatori più originali degli ultimi trent'anni. Non ho niente da nascondere è il suo più fedele e intimo autoritratto: solitamente laconico fino all'estremo, Haneke sceglie per la prima volta di raccontarsi in una lunga intervista che ripercorre tutta la sua esistenza e la sua carriera, dall'adolescenza nella periferica Wiener Neustadt alla tormentata vocazione religiosa, dai complessi rapporti con attrici e attori alla maniacale cura del sonoro, dai primi lavori per la televisione austriaca a Happy End, passando per i premi a Cannes e per l'Oscar ricevuto con Amour. Haneke racconta la sua vita con una franchezza violenta, svelando i segreti di una consapevole e ostinata ricerca di verità sugli uomini attraverso l'artificio di immagini e suoni. Non ho niente da nascondere è un'immersione in un microcosmo di forze brutali e sotterranee, in grado di frantumare la gelida superficie della vita quotidiana e lasciare lo spettatore faccia a faccia con la propria nuda miseria."

Non ho niente da nascondere - Interviste sul cinema e sulla vita

Sorti en octobre 2009, "Le Ruban blanc" se déroule à la veille de la Première Guerre mondiale. Il retrace l'histoire d'un petit village de l'Allemagne du Nord protestante où survient une série d'incidents troublants qui prennent peu à peu le caractère d'un rituel punitif. La psychose s'empare du village. Dans un noir et blanc somptueux, Michael Haneke s'interroge sur les origines de la violence. Il dresse un portrait saisissant de la société réactionnaire allemande avant la Première Guerre mondiale, fermée et puritaine, conservatrice et ultra-autoritaire. Il dénonce par là les schémas des sociétés répressives, celles qui entretiennent brutalités, jalousies et vengeances et qui sont à la naissance du fascisme et du totalitarisme. Palme d'or au festival de Cannes 2009, "Le Ruban blanc" a également reçu le prix de l'Education, le prix FIPRESCI de la Critique internationale, le prix du Jury oecuménique, ainsi que le prix du Cinéma européen 2009 pour le film, le réalisateur et le scénario. En 2010, il a reçu le Lola d'or (Allemagne) et le Golden Globe (Etats-Unis). Les éditions Actes Sud présentent ici la totalité du scénario du "Ruban blanc" avec, en complément, le DVD du film.

Le Ruban blanc

Screenplay of the film La Pianiste (The Piano Teacher) by Michael Haneke (based on the novel Die Klavierspielerin of Elfriede Jelinek)

La pianiste

En tant que cinéaste européen, vous ne pouvez pas faire un film de genre sérieusement. Vous ne pouvez faire qu'une parodie.

Dans mon film "Benny's Video", j'ai représenté la violence mais je n'ai pas réussi à dire tout ce que j'avais à dire, donc je voulais continuer le dialogue et c'est pourquoi j'ai fait "Funny Games". L'ironie est qu'après avoir tourné "Funny Games", mais il n'avait pas été publié du tout nulle part.

Vous devenez un critique de cinéma parce que vous êtes intéressé par le film. Je ne sais pas si savoir autant sur le cinéma vous amène à faire de meilleurs films, mais cela ne peut certainement pas faire de mal.

Bien sûr, il y a beaucoup de films sur la période du fascisme lui-même, mais je n'en connais pas sur cette période au préalable. Mais ce n'était pas ce fait spécifique qu'ils n'étaient pas là qui m'ont fait penser à cela en premier lieu. Ce n'est pas ce qui a conduit à l'idée de base du film, même si cela est devenu évident quand j'ai commencé à y penser.

C'est l'une des caractéristiques du fascisme, l'idée que l'État peut fournir toutes les réponses à tout le monde.

Les films qui sont des divertissements donnent des réponses simples, mais je pense que c'est finalement plus cynique, car il nie la salle des spectateurs à réfléchir. S'il y a plus de réponses à la fin, c'est sûrement une expérience plus riche.

Le film est simplement la façon la plus complexe que vous puissiez vous exprimer

Je cherche toujours à me mobiliser, à faire appel à l'imagination du spectateur. Il est bien connu que les images créées par l'imagination sont beaucoup plus fortes que tout ce que je peux montrer. En fait, c'est une erreur, une erreur généralisée dans le cinéma grand public, pour toujours montrer des choses et représenter des choses.

Il y a vraiment deux types de rires de la part du spectateur. Il y a le rire de la reconnaissance - ce qui signifie voir des choses que vous connaissez et rire de vous-même. Mais il y a aussi des rires hystériques - une façon de gérer les choses que nous voyons qui nous bouleversent.

Vous verrez plus de violence dans toute série de crimes télévisés que vous ne le ferez dans mes films que l'art est là pour avoir un effet stimulant, s'il gagne son nom. Vous devez être honnête, c'est la seule chose.

Une forme stricte comme la mienne ne peut pas être réalisée grâce à l'improvisation.

Le cinéma grand public ne soulève des questions que pour leur fournir immédiatement une réponse, afin qu'ils puissent envoyer le spectateur à la maison rassurés. Si nous avions réellement ces réponses, la société semblerait très différente de ce qu'elle est.

Vous pouvez utiliser vos moyens d'une bonne et d'une bonne manière. Dans l'art germanophone, nous avons eu une si mauvaise expérience avec le Troisième Reich, lorsque des histoires et des images ont été utilisées pour raconter des mensonges. Après la guerre, la littérature a pris soin de ne pas faire de même, c'est pourquoi les écrivains ont commencé à réfléchir aux histoires qu'ils ont racontées et à faire en sorte que les lecteurs une partie de leurs textes. Je fais la même chose.

Bien sûr, nous évitons la mort. Savoir quelque chose est inévitable, c'est une chose. Accepter, pour vraiment le sentir ... c'est différent.

Je suis intéressé à voir des films qui m'ont confronté avec de nouvelles choses, avec des films qui me font me remettre en question, avec des films qui m'aident à réfléchir sur des sujets auxquels je n'avais pas pensé auparavant, des films qui m'aident à progresser et à avancer.

Eh bien, la première chose que je devais faire était de lire beaucoup. Tout d'abord, sur l'éducation ... et en regardant l'éducation du Moyen Âge jusqu'au 20e siècle. Le deuxième domaine majeur était la vie à la campagne au 19e siècle, que je ne connais pas grand-chose de nos jours.

Parce que dans le système féodal de cette période, au moins 80% des personnes vivaient dans des villages, il est donc très simple d'obtenir une coupe transversale de la société dans un seul village. Vous obtenez le microcosme du macrocosme social.

Sur le plateau, je fais des blagues, je ne peux pas m'impliquer trop, ou cela se transforme en soupe sentimentale. J'essaie de le garder léger.

Bien sûr, je suis un enfant de la culture européenne. Il y a un certain nombre de grands réalisateurs dont j'ai appris, mais il n'y a personne en particulier dont je me suis inspiré.

Je n'utilise jamais la bande originale; Cela fait toujours partie de l'histoire.

J'ai la chance de pouvoir faire des films et je n'ai donc pas besoin d'un psychiatre. Je peux régler mes peurs et toutes ces choses avec mon travail. C'est un énorme privilège. C'est le privilège de tous les artistes, de pouvoir régler leur malheur et leurs névroses pour créer quelque chose.

Vous ne pouvez pas blesser les animaux, alors que dois-je faire? Je tue d'abord le chien. Ensuite, je le fais avec le garçon. Vous n'êtes pas censé briser l'illusion de ce qui est un film, alors je fais parler à l'acteur au public. La provocation est le principe de tout le film [Funny Games]. C'est très ironique.

Lorsque mon premier film `` Le septième continent '' a été présenté ici il y a 12 ans, les spectateurs non-autrians venaient vers moi et me disaient: `` Est-ce que l'Autriche est aussi terrible? '' partout.

Les enfants plus petits et plus jeunes sont, plus vous devez être patient. Mais s'ils sont doués, alors c'est un cadeau merveilleux que l'on vous donne en ayant un enfant comme ça dans votre film ... plus que dans le cas des acteurs parce que, par exemple, si vous leur demandez de jouer un lion , ils ne jouent pas alors un lion, ils sont en fait un lion. Ainsi, un enfant doué est quelque chose de très spécial. D'un autre côté, si un enfant n'a pas de cadeaux de cette façon, c'est absolument sans espoir et vous ne pouvez rien faire!

Ce que j'aime, ce sont des films qui me prennent au sérieux, qui ne me traitent pas comme plus stupide que moi.

J'ai été accusé de «violer» le public dans mes films, et je l'admets librement - tous les films agressent le spectateur d'une manière ou d'une autre.

Je n'ai jamais souffert de l'absence d'un père. Au contraire, enfant, j'étais plus enclin à voir les hommes comme un facteur inquiétant. Cela a rendu les choses difficiles pour moi lorsque j'ai commencé à travailler en tant que réalisateur.

Les films pour la télévision doivent être beaucoup plus proches du livre, principalement parce que l'objectif avec un téléfilm qui traduit la littérature est d'obtenir le public, après avoir vu cette version, pour prendre le livre et le lire eux-mêmes. Mon attitude est que la télévision ne peut jamais vraiment être une forme d'art, car elle sert les attentes du public.

Je fais mes films parce que je suis affecté par une situation, par quelque chose qui me donne envie de réfléchir, qui se prête à une réflexion artistique. Je vise toujours à regarder directement ce à quoi je m'occupe. Je pense que c'est une tâche d'art dramatique de nous affronter avec des choses qui, dans l'industrie du divertissement, sont généralement balayées sous le tapis.

Je pense que la religion fait partie intégrante des besoins humains, mais la question est également de savoir comment vous comprenez la religion.

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