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Mohammed Hachoum

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Poésies

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    Mohammed Hachoum

    @mohammedHachoum

    Afrique...mer de sable Terre promise, continent solide Perle noire ambre gris devenu aride Mer de sable que le vent couvre de rides Mère tendre trahie par ses enfants chéris mais perfides Je pense à toi et je rime d'un air timide Je crache des injures à l'adresse des ventripotents avides Qui tiennent le monde par la bride Qui étouffent sa voix et font sécher son style fluide, Qui enchaînent ses mains et rendent ses membres rigides Qui jettent de l'argent par les fenêtres et le dilapident Qui pètent dans la soie, qui ont l'esprit vide Ô mer de sable que le vent couvre de rides Ô mère tendre, ô cadavre livide Je pense à toi et je rime en attendant que l'averse te déride Une satire maudissant le Nouveau Monde avare et sordide Ce grand démoralisateur aux idées morbides Qui mènent le monde au bord du gouffre au suicide Tant que les hommes restent sur terre ventres creux et vides.

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    Mohammed Hachoum

    @mohammedHachoum

    Cantiques elégiaques ou hommage a la mémoire d'une Mère Souvent quand le froid précoce de l'hiver fait son apparition Et que le temps sombre, ténébreux tombe du ciel J'entends à nouveau,oh,mère, les échos de tes hurlements sinistres Qui t'arrachent des gémissements funestes Qui s'éffondrent dans l'air comme des brins de cendres Je revois le monstre avec sa faux à ton chevet debout Il semait dans ton corps de la braise Il y entreposait la fournaise L'âme proie à un grand trouble, je le regardais ciseler L'utérus d'où je suis venu Et tel un artiste raffiné il le transperçait délicatement de bout en bout J'épiais furtivement ses moindres gestes dans leurs allées et venues Lugubres étaient les cantiques que je fredonnais Amère et sèche la fumée de la cibiche blonde qui dans ma gorge se cantonnait J'écoutais les sons du sang qui dans mes oreilles faisait ses randonnées Assis dans un coin d'ombre, je grelottais de fièvre, je priais Tu criais dans ton lit de moribonde La lenteur du faux artiste t'exaspérait, tant il était buveur invétéré Oh, mère!Mer de tendresse Oh, navire en détresse! Tu m'interpellais à tue-tête Couvre-toi, ne prends pas froid Chasse ta peur et ton effroi Pardonne mon amour possessif Je sais qu'il t'a rendu malheureux et dépressif Ne te désespère pas, ne perds pas la tête, ne sois pas bête Au trépas, moi, je fais la fête Je me meurs, je refuse de déchoir en me soumettant Viens près de moi, mon pauvre chou, essuie tes larmes qui débordent Etouffe tes sanglots; au grand départ il faut toujours que tu t'attendes Tout meurt,le jour, la nuit, L'eau, source de vie, dans les fleuves, les rivières et les puits Même les gens de qualité, les influents quand sonne l'heure Seront réduits en cendres, en poussière... Ce soir-là, avec les premières petites gouttes de pluie Le monstre noir et ailé a achevé son oeuvre Ma mère ce symbole d'abnégation, cette mer de tendresse Ce navire en détresse a rendu le dernier soupir Je paraissais être dans la force de l'âge Et tel un mage j'ai emprunté les ailes d'un oiseau Qui s'envolait à perte de vue Vers des contrées inconnues Pour rendre hommage à la mémoire d'une grande dame Qui contre vents et marées savait manier les rames Qui a fui ce monde immonde contre son gré Tôt ou tard, je la rejoindrai Nous aspirerons aux joies éternelles du ciel Et que Dieu le clément, le miséricordieux veille sur nous de près.

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    Mohammed Hachoum

    @mohammedHachoum

    Monologues inédits Le silence est le deuil du non dit Quand la parole s'égare dans les ruelles étroites du souvenir amer Dans les abattoirs des rêves étendus sur l'autel des dieux damnés Qui tracent sur les pages ténébreuses des nuits Des parcours interdits Pour nos âmes hardies perdues entre le dit et le non dit Fascinées par leurs ébats dans le lit des blessures ouvertes Qui saignent nos coeurs des histoires inédites En vers ou en prose qu'ils transcrivent sur le blanc virginal Des pages du manuscrit tombeau d'une mémoire Abysses infernaux où se laissent choir Des braises des passions et des pleurs Fleurs des âges perdus Qu'elles teintent tantôt de noir tantôt de gris Souffre et abstiens-toi, m'a-t-elle dit Transgresse les mots et les verbes, piétine-les, écris Dérobe à la vie des instants furtifs Que tu suspends aux ailes du temps chétif Aux manches longues d'une nuit Où seul le rêve s'étoile et luit Je ne suis qu'une personne qui se tue, ai-je répondu Un mordu des signes enfouis dans les plis d'une écriture Dans les entrailles d'une encre indélébile Coulant à flots d'une blessure Fruit d'une morsure Dans mes moments de folie colossale Je mets au jour des débris de mots verts Imprégnés tantôt d'amour Doux comme du velours Tantôt de tristesse innée et fatale Qui suis-je? Suis-je un érudit maudit? Non, je ne suis qu'un être sans son paraître qui déflore les interlignes Les pénètre et les dépoussière Les libère d'une accidentelle aphasie Qui apprend à tromper la vigilance du silence A se jeter entre les bras de la parole effrontée A se baigner dans sa mer immense et dentée Où sa plume trouve ses réserves de ressources Que soit exécutée la sentence! Une condamnation à la potence Pour que les mots chevauchent les rêves Munis de leur glaive Dur comme la pierre Alourdie par les larmes d'une âme fière Qui se nourrit des cendres de l'oubli Nage dans les annales d'un passé anobli Étreint par l'angoisse d'un avenir incertain Délirant radin et mutin Qui s'agrippe à mes veines pâles Où le crépuscule d'une vie râle M'avertit d'une imminente descente aux enfers Berceaux de l'univers Du regard insolent et foudroyant d'un destin De ses calculs mesquins De ses festins qui dans les airs répandent Des échos sépulcraux immondes Faits de nuages noirs De vents de décharges d'entonnoirs Qui dissipent mes désirs mes espoirs Ô monologues inédits! Ô fleurs des âges perdus! Êtes-vous un lourd fardeau? Ô plume ingrate êtes-vous le couteau Qui dissèque les lambeaux de nos rêves tordus? Êtes-vous les aveux complets de nos erreurs De nos douleurs de nos malheurs De notre sang sur les pages fondu? Mohammed Hachoum Oualidia 30 mars 2012.

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