Les Entretiens sur la métaphysique et sur la religion (1688) sont de tous les ouvrages de Malebranche le plus achevé. Véritable oeuvre littéraire, témoignant d'une maîtrise magnifique de l'art du dialogue, ces quatorze entretiens sont un modèle de pédagogie : "l'homme n'instruit pas l'homme", dit l'oratorien qui se présente non comme un maître, mais en tant que simple "moniteur". Véritable somme philosophique, aussi, qui dépasse la querelle avec Arnauld et porte le lecteur de la connaissance de l'esprit de l'homme à la connaissance de Dieu, lui offrant ainsi une synthèse métaphysique qui est en même temps une montée vers Dieu.

Entretiens sur la métaphysique et sur la religion

Cette nouvelle édition de la Recherche de la vérité donne à lire pour la première fois dans un format accessible à tous, un texte majeur de la pensée moderne, héritier de l'âge classique et annonciateur des Lumières. Le texte est établi à partir de la dernière édition revue par Malebranche en 1712, et des trois premiers volumes des œuvres complètes. L'orthographe est modernisée. La ponctuation a fait l'objet d'une révision systématique. Toutes les citations sont traduites ou retraduites. Une édition indispensable à la lecture de ce monument de la philosophie française.

Eclaircissements sur la recherche de la vérité - Réponse à Regis, Annexes

Parent pauvre de la philosophie classique qui se réclame du pouvoir de la raison, l'imagination y est toujours suspecte et accusée de perturber le parfait travail de l'entendement. Malebranche, s'il ne réhabilite pas pleinement cette faculté, puisqu'il y voit le signe de la chute de l'homme, en propose cependant une théorie originale, qui tranche sur les conceptions de ses contemporains. Cette édition permet d'en prendre la mesure. Elle comprend : - une introduction critique au livre que Malebranche consacre à l'imagination dans La recherche de la vérité ; - le texte intégral de ce livre II, accompagné de notes explicatives ; - les textes annotés des VIIe, VIIIe et IXe Eclaircissements relatifs à cette question ; - une chronologie de la vie et des oeuvres de Malebranche ; - un dossier comportant des textes fondamentaux sur ce thème ? Saint Augustin, Montaigne, Descartes, Pascal, Spinoza ? précédés chacun d'une notice explicative.

De l'imagination - De la recherche de la vérité, livre II Eclaircissements VII, VIII, IX - Occasion

Oeuvres complètes, tome XXIII: Index microfiches de l'ensemble des concordances

Oeuvres complètes, tome XVII-1: Pièces jointes et écrits divers

" Je crois devoir avertir que ceux qui savent bien les principes que j'ai prouvés dans la Recherche de la vérité et ailleurs, n'ont pas besoin de lire les additions qui suivent, ni même les éclaircessements qui sont à la fin de ce traité, dans lesquels on peut fort bien entendre ma pensée. Mais ils seront peut-être utiles à ceux que je n'avais pas en vue, lorsque j'écrivais le traité De la nature et de la Grâce, et que je souhaiterais extrêmement de pouvoir contenter aussi bien que les autres. " Dans ces oeuvres complètes de Malebranche, nous présentons le texte de la meilleure édition désignée par Malebranche.

Oeuvres complètes - Tome 5, Traité de la nature et de la grâce

«Comme il est bon de convaincre toute sorte de personnes des vérités de la religion, je ne crois pas qu'on puisse trouver mauvais que dans ce petit ouvrage je parle aux philosophes modernes le langage qu'ils entendent, et que j'y suive les principes qu'ils reçoivent. Saint Thomas s'est servi des sentiments d'Aristote, et saint Augustin de ceux de Platon ; pour prouver, ou plutôt pour expliquer, aux sectateurs de ces philosophes les vérités de la foi et si je ne me trompe, il est permis à la Chine de tirer de Confucius philosophe du pays, des preuves de la vérité de nos dogmes. La charité veut qu'on persuade en toutes les manières possibles les vérités qui conduisent à la possession des vrais biens. [...] Être péripatéticien ou platonicien, gassendiste ou cartésien, c'est là un défaut ; car ce n'est pas assez craindre l'erreur que de se rendre à l'autorité des hommes qui y sont sujets : mais c'est un défaut que l'Église souffre dans ses enfants, pourvu qu'ils reçoivent avec respect les vérités catholiques. Ce sont ces vérités essentielles au salut, qu'il faut tâcher de répandre dans tous les esprits. On les a expliqués aux sectateurs de Platon et d'Aristote par les principes de ces philosophes ; et je veux essayer de les démontrer aux cartésiens, et même à ceux qui ne sont prévenus d'aucune opinion, en me servant des principes que ces philosophes reçoivent, et des raisons qui ne dépendent, ce me semble, que du bon sens.»

Conversations chrétiennes ; entretiens sur la métaphysique, sur la religion et sur la mort

L'année 1664 est décisive pour Malebranche, parce qu'elle marque un premier aboutissement dans sa vocation religieuse, et la naissance de sa vocation philosophique : il est ordonné prêtre, et dans le même temps il découvre L'Homme de Descartes. Séduit par le spiritualisme cartésien, il ne peut admettre, pour autant, que la Raison soit créée. En bon oratorien, il corrige Descartes à l'aide de l'enseignement de saint Augustin ; au fil des traités, il élabore sa conception de la vision en Dieu, et sa théorie des causes occasionnelles.
Il se trouve bientôt à la tête d'une oeuvre écrite en grande partie sous forme de dialogues, dont la profondeur n'est jamais source d'obscurité. Une oeuvre qui dans son temps soulève les passions et provoque, au grand dam de son auteur, des polémiques d'une violence inouïe. Une oeuvre pour aujourd'hui, aussi, parce qu'elle marque une étape décisive dans l'histoire de la pensée : en nous révélant de manière magistrale «l'autre face» du Grand Siècle, elle nous rappelle l'existence - auprès de la splendeur d'un Roi Soleil dont Nicolas Malebranche est l'exact contemporain - d'une autre lumière : celle de la foi, d'un autre pouvoir : celui de l'esprit.

Oeuvres Tome 2

Je ne crois pas qu'il y ait quelque chose d'utile que les hommes peuvent connaître avec exactitude qu'ils ne peuvent pas connaître par l'arithmétique et l'algèbre.

Il a voulu - il veut sans cesse - que les modifications de l'esprit et de celles du corps seront réciproques. Il s'agit de la conjonction et de la dépendance naturelle des deux parties dont nous sommes constitués.

Ne craignez pas de peur de méditer trop sur lui et de parler de lui d'une manière indigne, à condition que vous soyez dirigé par la foi. Ne craignez pas de peur de divertir de fausses opinions sur lui tant qu'elles sont conformes à la notion de l'être infiniment parfait.

Vous ne déshonorerez pas les perfections divines par des jugements indignes, à condition que vous ne jugez jamais par vous-même de vous-même, à condition que vous n'attribuez pas au Créateur les imperfections et les limites des êtres créés.

De même que nos corps vivent sur la terre et se nourrissent des fruits qu'elle produit, de même nos esprits se nourrissent des mêmes vérités que contient la substance intelligible et immuable de la Parole divine.

On devrait assidûment la perfection sans jamais prétendre l'atteindre.

Toutes les créatures sont unies à Dieu seul dans une union immédiate. Elles dépendent essentiellement et directement de Lui. Étant toutes également impuissantes, elles ne peuvent être dans une dépendance réciproque les unes des autres.

Je vous prie toujours de m'attarder sur la nécessité d'une compréhension approfondie des principes, afin d'arrêter la vivacité de son esprit, et n'oubliez pas de méditer sur le sujet de notre discussion.

Je ne suis pas en mesure, quand je me tourne vers moi, de reconnaître l'une de mes facultés ou mes capacités. La sensation intérieure que j'ai de moi-même m'informe que je suis, que je pense, que je le ferai, que j'ai une conscience sensorielle, que je souffre, et ainsi de suite; Mais cela ne me donne aucune connaissance de ce que je suis - de la nature de ma pensée, de mes sensations, de mes passions ou de ma douleur - ou des relations mutuelles qui obtiennent entre toutes ces choses ... Je n'ai aucune idée de mon âme.

Les préjugés ne sont pas facilement éliminés comme un vieux manteau qui n'est plus considéré.

Nous sommes des créatures rationnelles: notre vertu et notre perfection sont d'aimer la raison, ou plutôt d'aimer l'ordre.

Dieu nous rejoint ensemble au moyen du corps, en conséquence des lois de la communication des mouvements. Il nous affecte avec les mêmes sentiments en raison des lois de la conjonction du corps et de l'âme.

Tout comme nos yeux ont besoin de lumière pour voir, nos esprits ont besoin d'idées pour créer.

Nous sommes faits à connaître et à aimer Dieu.

Nous pouvons toujours nous rendre aimés à condition que nous agions sympathiques, mais nous ne pouvons pas toujours nous faire estimer, quels que soient nos mérites.

À cet égard, la foi et l'expérience nous apprennent de nombreuses vérités au moyen de l'autorité courte et des preuves de sentiments très agréables et agréables.

L'attention est la prière naturelle de l'âme.

Vous ne pouvez pas déplacer votre bras ou modifier votre position, votre situation, votre posture, faire à d'autres hommes du bien ou du mal, ou d'effectuer le moindre changement dans le monde.

Quand je touche une main humaine, je touche le paradis.

J'aime le bien et le plaisir, je déteste le mal et la douleur, je veux être heureux et je ne me trompe pas en croyant, que les gens, les anges et même les démons ont ces mêmes inclinations.

Nous voyons des choses dans ce monde matériel, où notre corps habite, uniquement parce que notre esprit par son attention vit dans un autre monde, uniquement parce qu'il contemple les beautés du monde archétypal et intelligible que contient la raison.

Vous vous retrouvez dans le monde, sans aucune puissance, immeuble comme un rocher, stupide, pour ainsi dire, comme un journal de bois.

Dieu se transforme, pour ainsi dire, cet air en mots, en divers sons. Il vous fait comprendre ces différents sons grâce aux modifications par lesquelles vous êtes affecté.

Ses oeuvres

Ses derniers livres