Quelles sont les conditions écologiques et les pratiques culturelles les plus adaptées à notre humanité ? Dans quelle mesure l'indifférence, l'ignorance ou la subversion de nos dispositions naturelles sont-elles à l'origine des maux sociaux et environnementaux que connaissent les sociétés contemporaines ? Retour aux sources du Pléistocène, dernier ouvrage de Paul Shepard, s'inscrit dans une perspective qui dépasse l'horizon traditionnel de l'histoire des civilisations. En mettant en relation le processus d'hominisation avec les types d'écosystèmes qui ont présidé à l'apparition de notre espèce, Shepard interroge différentes possibilités de vivre en accord avec les attributs biologiques et psychologiques que nous avons acquis au Pléistocène. Questionnant les limites et les contradictions dont sont porteuses les conceptions modernes de l'homme, cet ouvrage ouvre de nouvelles voies pour comprendre en quel sens celui-ci doit être réintégré à l'intérieur de la sphère des êtres vivants en prenant acte de leur commune appartenance.

Retour aux sources du Pléistocène

Donner une idée des écrits de Fredrik Sjöberg est à la fois facile et très difficile. Facile parce qu'il suffit d'évoquer la prose envoûtante et mélancolique de W. G. Sebald et de dire : voici la même famille d'esprits, en plus humoristique, plus ludique, mais tout aussi fascinant et profond. Difficile, parce que, comme chez Sebald, c'est une prose inénarrable : la décrire c'est comme décrire un morceau de musique, c'est-à-dire passer à côté de l'essentiel.

L'histoire ? Bien sûr, il y a une histoire : le narrateur, un entomologiste (comme l'auteur lui-même) commence à s'intéresser au destin d'un homme à facettes multiples : un scientifique, spécialiste des vers de terre, qui fut également historien d'art, viticulteur de renom, photographe, aquarelliste, mais aussi théosophe, ami de Strindberg et un des pionniers du mouvement écologique aux Etats-Unis. Gustaf Eisen (1847-1940) est le nom de cet étonnant personnage dont Fredrik Sjöberg raconte la vie - et en faisant cela, il raconte également la sienne propre : sa passion de collectionneur (d'insectes et de destins énigmatiques), son rapport à son travail, scientifique et littéraire, ses méditations sur la nature, sur la collecte et les collectionneurs, l'art et la science.

Point de spéculations abstraites, il ne s'agit pas de bâtir un système ; des histoires drôles, des anecdotes, des saynètes constituent la matière première de cette prose à la fois légère et profonde. Une pensée qui vagabonde sans jamais s'égarer ; des rêveries d'un « promeneur solitaire », mettant en scène une foule de personnages, aux destins souvent rocambolesques.

Nous n'avons qu'une seule terre

Dans le désert, les bénéfices et les ermites sont à travers les déserts go pèlerins et les exilés. Ici, les dirigeants des grandes religions ont recherché les valeurs thérapeutiques et spirituelles de retraite, non pas pour s'échapper mais pour trouver la réalité.

Les hommes ont couru et ont mangé des chevaux pendant quatre cent mille ans. Le résultat est plus qu'un amour de la chair de cheval; C'est le corps d'un coureur.

Inscripteur de déchets, se vautrer dans les ordures, exterminer les ennemis. . . méprisant l'âge, niant l'histoire naturelle humaine, fabriquant des pseudotraditions, submergée dans les crises personnelles répétées du préadolescent vieillissant; Tous sont des images familières de la société américaine. Ce sont des signes de cauchemars privés d'incohérence et de trouble dans les points de vue brisés où les technologies à la recherche de la maîtrise créent des problèmes en constante évolution - des cauchemars privés étendus à un niveau social.

Le monde naturel n'est pas seulement un ensemble de contraintes, mais des contextes dans lesquels nous pouvons réaliser plus pleinement nos rêves.

Tout autour de nous, des aspects du monde moderne - alimentation, exercice, médecine, art, travail, famille, philosophie, économie, écologie, psychologie - ont commencé un long cercle vers leur ancienne cohérence. Qu'ils puissent arriver avant que le monde naturel ne soit irrémédiablement endommagé et que la folie ne détruise l'humanité, nous ne pouvons le dire.

Les hommes sont nés humains. Ce qu'ils doivent apprendre, c'est d'être un animal. S'ils apprennent autrement, cela peut les tuer et tuer la vie sur la planète.

L'homme est un coureur de distance à la suite de centaines de milliers d'années de chassage d'antilopes, de chevaux, d'éléphants, de bovins sauvages et de cerfs.

Le système cardiovasculaire humain a évolué dans le cadre de la physiologie des chasseurs [préhistoriques], qui ont couru pour leur vie.

Lorsque les hommes ne fonctionnent pas, ils sont susceptibles de mourir prématurément du dysfonctionnement des systèmes cardiaques et vasculaires ou de la désactivation des maladies chroniques.

Le ciel du désert encercle, majestueux, terrible.

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