Raynaldo Pierre Louis
@raynaldoPierreLouis
Quand il est un crime d’être insulaire Peuple de cafards sous le joug des saints noirs, baves de chiens putrides sur les seins de mon île... Corbeaux et vautours envahissant l´espace, l´espace épouse toutes les obscénités… La subversion est à son point culminant, l´île assise sur le socle de la bêtise, la charogne tourne sur elle-même, tel mouvement de rotation, sur les axes flexibles et invincibles de l´absurde… Je ne sais pas le chant qui berce la mer Ni le chant qui endormit les fleuves... J´ai le chant fauve dans mes veines rouges Peuple de cafards sur les trottoirs des chiens, entre vomissures et blessures, cassures macabres, à prolonger le cycle de la nuit. Mais que faire de l´espace déchiré ? C´est la racine qui pue les branches. Pèlerinage errance ou aventure, les poètes-funambules déambulent sur les cordes de l´exil, idylle perdue-ballotée entre deux mers indomptables… Mais comment faire pour habiter son île Quand il est un crime d´être insulaire ? © Raynaldo Pierre Louis Mercredi 2 avril 2014