« Savez-vous où il est, ce métèque ? » Et, avant qu'elle ait eu le loisir de répondre, prise dans son extase, il marcha sur elle et, à brûle-pourpoint : « Eh bien, il est mort ! Voilà où il est ! »
Elle reprenait conscience et le regardait avec un sourire de pitié indulgente.
« Mort ! Sur la chaise électrique. Coupable et exécuté ! Et vous savez pourquoi ? »
Le drame dont voici l'épilogue forme la trame du roman, qui s'ouvre sur l'arrivée d'Angelo, un jeune et beau Sicilien, dans ce Tennessee où Cassie vieillissante veille son mari impotent. 
Un roman de Robert Penn Warren ne se laisse pour autant jamais réduire à une simple intrigue. Les personnages sont à vrai dire nombreux, les situations admirablement mises en place, aussi bien que les paysages ; et le pouvoir de fascination, dans un monde où le temps paraît figé, relève du plus grand art romanesque, celui qui porte la réalité à hauteur du mythe. Amours lavées dans le sang et relents de racisme habitent le roman tragique et envoûtant de Warren.
Robert Penn Warren (1905-1989) est, comme Faulkner, un écrivain du Sud des États-Unis. La plupart des intrigues de ses romans ont lieu dans deux États : le Kentucky et le Tennessee. Il reçoit en 1947 le Prix Pulitzer du roman pour son plus célèbre roman Les Fous du roi (All the King's Men, 1946), puis le Prix Pulitzer de la poésie en 1957 et 1979. Il est le seul homme de lettres à avoir été récompensé dans ces deux catégories.

Les Rendez-vous de la clairière

« Savez-vous où il est, ce métèque ? » Et, avant qu’elle ait eu le loisir de répondre, prise dans son extase, il marcha sur elle et, à brûle-pourpoint : « Eh bien, il est mort ! Voilà où il est ! »Elle reprenait conscience et le regardait avec un sourire de pitié indulgente.« Mort ! Sur la chaise électrique. Coupable et exécuté ! Et vous savez pourquoi ? »Le drame dont voici l’épilogue forme la trame du roman, qui s’ouvre sur l’arrivée d’Angelo, un jeune et beau Sicilien, dans ce Tennessee où Cassie vieillissante veille son mari impotent.Un roman de Robert Penn Warren ne se laisse pour autant jamais réduire à une simple intrigue. Les personnages sont à vrai dire nombreux, les situations admirablement mises en place, aussi bien que les paysages ; et le pouvoir de fascination, dans un monde où le temps paraît figé, relève du plus grand art romanesque, celui qui porte la réalité à hauteur du mythe.Amours lavées dans le sang et relents de racisme habitent le roman tragique et envoûtant de Warren.

Les rendez-vous de la clairière

Années trente. Tandis que dans la chaleur moite du sud, ses ennemis manœuvrent pour prendre sa place, Willie Stark, "l'enfant humilié" devenu gouverneur, se découvre un nouvel adversaire : le vertueux juge Irwin. Le boss charge alors Jack Burden, narrateur cynique en quête de sens, du fardeau de découvrir la vérité, car dans un monde de corruption "il y a toujours quelque chose à déterrer". Mais déjà le temps agit, et le futur met en place le passé, et tous les hommes du roi montent sur scène pour la tragédie à venir. De l'angélique Anne Stanton à la diablesse Sadie Burke, en passant par Adam l'esthète et Sugar boy le porte-flingue, chacun jouera son rôle dans ce magistral roman à l'écriture époustouflante, qui de la vie donne son image la plus juste et poignante : celle de la fragilité.

Tous les hommes du roi

Robert Penn Warren (1905-1989), romancier du Sud, fut longtemps le grand rival de Faulkner. Les Fous du roi (prix Pulitzer 1946), sans doute son plus grand livre, nous fait assister au douteux combat qu'un homme peut-etre sincerement epris de justice entend livrer - seul d'abord ou presque - contre les forces de la corruption et du mensonge. Nous sommes dans l'Amerique profonde du debut des annees 30, mais en territoire plutot familier: trafics d'influence, combines et crapuleries en tout genre, histoires de sexe ou d'argent opportunement deterrees a l'attention d'un ennemi politique ou d'un ami devenu genant - les choses ont decidement peu change. L'apprenti-sorcier, vite promis a ce qui ressemble a une ascension irresistible, sera a son tour rattrape par un passe dont il a imprudemment remue les eaux troubles. Car le temps, ce grand oublie des ambitieux d'ou qu'ils viennent, finit toujours par se venger, en y mettant parfois une terrible ironie. Et puis la violence, meme au service de la meilleure cause, n'est jamais un instrument facile a manipuler... Un livre feroce et melancolique, construit a la facon d'une partie d'echecs qui laissera, on le devine, la plupart des acteurs sur le carreau... et les survivants prives de bien des illusions.

Les Fous du roi

Amantha Starr, born and raised by a doting father on a Kentucky plantation in the years before the Civil War, is the heroine of this powerfully dramatic novel. At her father's death Amantha learns that her mother was a slave and that she, too, is to be sold into servitude. What follows is a vast panorama of one of the most turbulent periods of American history as seen through the eyes of this star-crossed young woman. Amantha soon finds herself in New Orleans, where she spends the war years with Hamish Bond, a slave trader. At war's end, she marries Tobias Sears, a Union officer and Emersonian idealist. Despite sporadic periods of contentment; Amantha finds life with Tobias trying, and she is haunted still by her tangled past. Oh, who am I? she asks at the beginning of the novel. Only after many years, after achieving a hard-won wisdom and maturity, does she begin to understand the answer to that question. Band of Angels puts on ready display Robert Penn Warren's prodigious gifts. First published in 1955, it is one of the most searing and vivid fictional accounts of the Civil War era ever written.

L'Esclave libre

L'esclave libre

Autant en emporte le vent n'a cessé de faire de l'ombre - fort injustement, comme on verra - à ce roman qui évoque avec magie le Sud à la veille de la guerre de Sécession... et dont Raoul Walsh tirera l'un de ses plus grands films (avec Clark Gable et Yvonne De Carlo).
Occasion de redécouvrir l'œuvre de Robert Penn Warren, longtemps considéré comme le rival de Faulkner : enfant du Sud comme lui, et formidable raconteur.
Amantha Starr, qui a perdu sa mère en venant au monde, file des jours somme toute heureux dans le beau domaine de Starrwood aux côtés de son père, riche planteur du Kentucky. C'est une brune piquante, originale - "différente", pour tout dire -, à qui l'avenir s'apprête à sourire, quand la mort de son père précipite son destin. Elle découvre ce que chacun dans la maison savait, et qu'elle avait toujours pressenti sans oser se l'avouer : elle est en réalité la fille d'une beauté noire qui avait partagé naguère le lit du maître de Starrwood ; elle n'appartient pas au monde des gens libres. Car règne encore la vieille loi du Sud : son père n'ayant laissé aucun testament en sa faveur, le domaine est mis en vente, et elle-même, en qualité de fille d'esclave, fait partie des lots que les acheteurs vont se disputer à l'encan...
Un grand roman où se conjuguent toutes les ambiguïtés de la mauvaise conscience américaine.

L'Esclave Libre - Occasion

Winner of the Pulitzer Prize, this classic book is generally regarded as the finest novel ever written on American politics. It describes the career of Willie Stark, a back-country lawyer whose idealism is overcome by his lust for power.

All The King's Men - Winner of the Pulitzer Prize

Robert Penn Warren, né le 24 avril 1905 à Guthrie (Kentucky) et mort le 15 septembre 1989 à Stratton (Vermont), est un écrivain américain.
C’est l'un des fondateurs de la Nouvelle Critique (New Criticism). Il est également membre fondateur de la Fellowship of Southern Writers (Association des écrivains du Sud). En 1935, avec Cleanth Brooks, il crée la revue littéraire The Southern Review. Il reçoit en 1947 le Prix Pulitzer du roman pour son plus célèbre roman Les Fous du roi (All the King's Men, 1946), puis le Prix Pulitzer de la poésie en 1957 et 1979. Il est le seul homme de lettres à avoir été récompensé dans ces deux catégories.
En 1957, il est lauréat du prix de Rome américain (Rome Prize) en littérature.

Bonté . . . Vous devez sortir de la méchanceté. . . Parce qu'il n'y a rien d'autre à sortir.

Dans la séparation, seuls l'amour apprend la définition.

Comment se développent les poèmes? Ils sortent de votre vie.

La fin de l'homme est la connaissance, mais il y a une chose qu'il ne peut pas savoir. Il ne peut pas savoir si les connaissances le sauveront ou le tueront. Il sera tué, d'accord, mais il ne peut pas savoir s'il est tué à cause des connaissances qu'il a obtenues ou à cause des connaissances qu'il n'a pas obtenues et que s'il l'avait fait, le sauverait.

Cet été, nous avions été absolument seuls, ensemble, même lorsque les gens étaient là, les seuls habitants du genre d'île flottante ou de tapis magique qui est amoureux.

Le sens historique et le sens poétique ne devraient pas, en fin de compte, être contradictoire, car si la poésie est le petit mythe que nous faisons, l'histoire est le grand mythe que nous vivons et dans notre réalisateur vivant.

Je ne m'attends pas à ce que vous m'entendez écrire des poèmes à la plus grande gloire de Ronald et Nancy Reagan.

L'Amérique était basée sur une grande promesse - une très grande : la Déclaration d'Indépendance. Quand vous devez vivre avec cela à la maison, c'est tout un problème - en particulier quand vous devez gagner de l'argent et aller de l'avant, ouvrir les marchés mondiaux, faire tout ce que vous devez faire, élever vos enfants, etc. L'Amérique est coincée avec sa définition de soi mise sur papier en 1776, et c'était comme mettre une bavure sous la selle métaphysique de l'Amérique - vous voyez, cette selle va sauter de temps en temps et ça pique.

Le processus en tant que processus n'est ni moralement bon ni moralement mauvais. Nous pouvons juger les résultats mais pas le processus. L'agent moralement mauvais peut effectuer l'acte, ce qui est bon. L'agent moralement bon peut effectuer l'acte qui est mauvais. Peut-être qu'un homme doit vendre son âme pour obtenir le pouvoir de faire le bien.

Tout a commencé, comme je l'ai dit, lorsque le patron, assis dans la Cadillac noire qui a accédé toute la nuit, m'a dit (à moi qui était ce que Jack Burden, l'étudiant de l'histoire, avait grandi pour être) "Il y a toujours quelque chose." Et j'ai dit: "Peut-être pas sur le juge." Et il a dit: "L'homme est conçu dans le péché et né dans la corruption et il passe de la puanteur de la Didie à la puanteur du linceul. Il y a toujours quelque chose.

Qu'est-ce que l'homme d'autre que sa passion?

Il n'y avait rien de particulièrement mal avec eux; Ils n'étaient que la variété du jardin ordinaire des ordures humaines.

La plupart des écrivains essaient de trouver ce qu'ils pensent ou ressentent. . . Pas simplement en travaillant à partir de la donnée, mais vers la donnée, en disant l'insayable et en demandant régulièrement: "Qu'est-ce que je ressens vraiment à ce sujet?

Nous sommes les prisonniers de l'histoire. Ou sommes-nous?

Un regard sur le passé nous rappelle à quel point la distance est longue et courte sur laquelle nous sommes venus. Le passé nous fait nous demander ce que nous avons fait de nous. Cela nous amène à nous demander si nos réalisations mêmes ne sont pas un contrepoint ironique et un contraste avec nos échecs fondamentaux.

Et tous les temps sont un temps, et tous ceux qui sont morts dans le passé n'ont jamais vécu avant que notre définition ne leur donne la vie, et de l'ombre leurs yeux nous implorent. C'est ce que nous croyons tous, chercheurs historiques. Et nous aimons la vérité.

Et si des vecteurs en colère virent autour de votre tête endormi et se forment. Il n'est jamais nécessaire de craindre la violence de la tempête abstraite du monde pauvre.

Le poème n'est pas une chose que nous voyons; C'est plutôt une lumière par laquelle nous pouvons voir.

...l'air est si calme qu'il fait mal comme l'endroit où se trouvait la dent le lendemain matin d'une visite chez le dentiste ou comme le cœur au creux de la poitrine lorsque, au coin d'une rue, on attend que le feu passe et que l'on se souvient de ce qu'ont été les choses et de ce qu'elles auraient pu être si ce qui s'est passé n'était pas arrivé.

Pourtant, la définition que nous avons faite de nous est nous-mêmes. Pour en sortir, nous devons faire un nouveau moi. Mais comment le soi peut-il faire un nouveau soi lorsque l'altruisme est-il, est la seule substance à partir de laquelle le nouveau soi peut être fabriqué?

...lorsque nous comprenons le modèle dans lequel nous nous trouvons, la définition que nous nous donnons, il est trop tard pour sortir de la boîte. Nous ne pouvons vivre qu'en fonction de la définition, comme le prisonnier dans la cage où il ne peut ni s'allonger, ni se tenir debout, ni s'asseoir, suspendu à la justice pour être vu par la population. Or, la définition que nous avons faite de nous-mêmes, c'est nous-mêmes. Pour en sortir, nous devons créer un nouveau moi. Mais comment le moi peut-il créer un nouveau moi, alors que le moi qu'il est est la seule substance à partir de laquelle le nouveau moi peut être créé ?

Si un homme savait comment vivre, il ne mourrait jamais.

Racontez-moi une histoire. Au cours de ce siècle, et un moment, de Mania, racontez-moi une histoire. Faites-lui une histoire de grandes distances, et Starlight. Le nom de l'histoire sera le temps, mais vous ne devez pas prononcer son nom. Une histoire de profonde délice.

Le poème est un petit mythe de la capacité de l'homme de rendre la vie significative.

Il n'y a rien de plus seul que d'être dans une voiture la nuit sous la pluie.

Raconte-moi une histoire de profonde délice.

L'histoire s'explique par la géographie.

L'absence d'un sens de l'histoire est la damnation du monde moderne.

Les vrais écrivains sont ceux qui veulent écrire, ont besoin d'écrire, doivent écrire.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Penn_Warren

Ses oeuvres

Ses derniers livres