Ce livre répond à une question simple : pourquoi les Indiens d'Amérique ont-ils été décimés ? N'était-il pas pensable de créer une civilisation créole prospère qui permette aux populations amérindienne, africaine, européenne, asiatique et océanienne de partager l'espace et les ressources naturelles des États-Unis ? Le génocide des Amérindiens était-il inéluctable ? La thèse dominante aux États-Unis est qu'ils ont souvent été tués par les virus apportés par les Européens avant même d'entrer en contact avec les Européens eux-mêmes : la variole voyageait plus vite que les soldats espagnols et anglais. Les survivants auraient soit disparu au cours des guerres de la frontière, soit été intégrés, eux aussi, à la nouvelle société d'immigrés. Contre cette vision irénique d'une histoire impersonnelle, où les virus et l'acier tiennent une place prépondérante et où les intentions humaines sont secondaires, Roxanne Dunbar-Ortiz montre que les États-Unis sont une scène de crime. Il y a eu génocide parce qu'il y a eu intention d'exterminer : les Amérindiens ont été méthodiquement éliminés, d'abord physiquement, puis économiquement, et enfin symboliquement.

Contre-histoire des Etats-Unis

Dès la fin du XIXe siècle, des anarchistes comme les géographes Pierre Kropotkine ou Élisée Reclus se sont intéressés aux peuples autochtones, qu'on a aussi qualifiés de « sociétés sans État ». Au début des années 2000, un peu partout sur le continent américain, des Autochtones ont modelé la notion d'« anarcho-indigénisme » pour attirer l'attention des anarchistes sur l'histoire et, surtout, sur l'actualité de leurs luttes. 

Ce livre se veut une invitation à l'écoute, au dialogue et à l'engagement solidaire et complice. Dans leurs entretiens, Roxanne Dunbar-Ortiz, Véronique Hébert, Gord Hill, Freda Huson, J. Kehaulani Kauanui, Clifton Ariwakehte Nicholas et Toghestiy révèlent ce que pensée et traditions autochtones et anarchisme ont en commun, sans nier les séquelles que le colonialisme a laissées jusque dans ce mouvement pourtant anti-autoritaire. Une vision du monde qui allie anticolonialisme, féminisme, écologie, anticapitalisme et anti-étatisme.

L'anarcho-indigénisme - Roxanne Dunbar-Ortiz, Véronique Hébert, Gord Hill, Freda Huson, J. Kēhaulani Kauanui, Clifton Ariwakehte Nicholas et Toghestiy

L'objectif des autorités américaines était de mettre fin à leur existence en tant que peuples - pas en tant qu'individus aléatoires. C'est la définition même du génocide moderne.

Comment l'unité familiale sera-t-elle détruite? ... [T] Il exige que seul mettra toute l'idéologie de la famille en question, afin que les femmes puissent commencer à établir une communauté de travail les unes avec les autres et que nous pouvons nous battre collectivement. Les femmes se sentiront plus libres de quitter leur mari et deviendront économiquement indépendantes, soit par un emploi ou un bien-être.

Dans le présent, la façon dont la bienveillance est exprimée est de conceptualiser le natif en tant que relique historique; Les gens américains doivent constamment rappeler qu'il existe encore des peuples et des communautés autochtones existants en Amérique du Nord, mais que ce soit à gauche ou à droite, un immigrant récent ou des descendants de colons, même des descendants d'Africains asservis, la présence indigène n'est pas une considération dans le jour pour vie de jour des individus et des gouvernements municipaux, étatiques et nationaux.

L'histoire des États-Unis est une histoire du colonialisme des colons.

Le terme «génocide» est souvent supposé incorrectement comme signifiant des exemples extrêmes de meurtre de masse associés à la guerre, à la mort de millions d'individus, comme, par exemple au Cambodge. Bien que l'Holocauste soit clairement le plus extrême de tous les génocides, la barre établie par les nazis n'est pas la barre nécessaire pour être considérée comme un génocide. Plus important encore, le génocide n'a pas à être complet pour être considéré comme un génocide.

Les cas de génocide réalisés en tant que politique peuvent être trouvés dans les documents historiques ainsi que dans les histoires orales des communautés autochtones.

L'importance du terme «génocide» pour de nombreux peuples autochtones est qu'elle est plus qu'un terme ou une accusation; C'est un mot créé dans le sillage de la Shoah en Europe pour décrire ce qui se passe lorsqu'un peuple est ciblé par un gouvernement d'extermination, comme les Juifs d'Europe, et qui est le terme utilisé dans le droit international le plus important lié aux préoccupants Les peuples autochtones, comme le seul droit international des droits de l'homme qui concerne spécifiquement les collectivités de personnes plutôt que les individus.

La haine passionnée et organisée est l'élément manquant dans tout ce que nous faisons pour essayer de changer le monde. Il est maintenant temps de répandre la haine, la haine pour les riches.

Les investisseurs, les monarchies et les parlementaires ont conçu des méthodes pour contrôler les processus d'accumulation de richesse et le pouvoir qui lui est venu, mais l'idéologie derrière la fièvre de l'or a mobilisé les colons pour traverser l'Atlantique à un sort inconnu. Sous-jugés entiers des sociétés et civilisations, asservissant des pays entiers et massacrant des personnes villageois par village ne semblait pas trop élevé à payer, et il ne semblait pas inhumain. Les systèmes de colonisation étaient modernes et rationnels, mais sa base idéologique était la folie.

Le système de castes, sous toutes ses différentes formes, est toujours basé sur des caractéristiques physiques identifiables - sexe, couleur, âge.

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