Dans son oeuvre fondatrice, Le Choc des civilisations, "l'un des livres les plus importants depuis la fin de la guerre froide" , selon Henry Kissinger, Samuel P. Huntington soutenait qu'avec la fin de la guerre froide les "civilisations" allaient remplacer les idéologies comme facteurs de conflits internationaux. Cette vision prophétique semble s'être en partie avérée. Voici qu'il fait porter son analyse sur l'impact que les autres civilisations ont sur les valeurs américaines et occidentales. Le 11 Septembre a ravivé un certain patriotisme. Mais autour de quelle identité ? Quelles sont nos valeurs fondamentales ? Et quels sont les défis auxquels nous sommes confrontés au plus profond de nous-mêmes ? Une nouvelle fois, Samuel P. Huntington pose les termes d'un débat essentiel pour notre temps. "Eblouissant !" Francis Fukuyama. "Un tour de force intellectuel : audacieux, provocateur !" Zbigniew Brzezinski.

Qui sommes-nous ? - Identité nationale et choc des cultures

Menace par la puissance grandissante de l'islam et de la Chine, l'Occident parviendra-t-il a conjurer son declin ? Saurons-nous apprendre rapidement a coexister ou bien nos differences nous pousseront-elles vers un nouveau type de conflit, plus violent que ceux que nous avons connus depuis un siecle ? Pour Samuel P. Huntington, les peuples se regroupent desormais en fonction de leurs affinites culturelles. Les frontieres politiques comptent moins que les barrieres religieuses, ethniques, intellectuelles. Au conflit entre les blocs ideologiques de naguere succede le choc des civilisations... Le livre qu'il faut lire pour comprendre le monde contemporain et les vraies menaces qui s'annoncent. Le livre le plus important depuis la fin de la guerre froide. Henry Kissinger. Un tour de force intellectuel: une oeuvre fondatrice qui va revolutionner notre vision des affaires internationales. Zbigniew Brzezinski. Samuel P. Huntington est professeur a l'Universite Harvard ou il dirige le John M. Olin Institute for Strategic Studies. Il a ete expert aupres du Conseil national americain de securite, sous l'administration Carter. Il est le fondateur et l'un des directeurs de la revue Foreign Policy.

Le Choc des civilisations

Menacé par la puissance grandissante de l'islam et de la Chine, l'Occident parviendra-t-il à conjurer son déclin ? Saurons-nous apprendre rapidement à coexister ou bien nos différences nous pousseront-elles vers un nouveau type de conflit, plus violent que ceux que nous avons connus depuis un siècle ? Pour Samuel P. Huntington, les peuples se regroupent désormais en fonction de leurs affinités culturelles. Les frontières politiques comptent moins que les barrières religieuses, ethniques, intellectuelles. Au conflit entre les blocs idéologiques de naguère succède le choc des civilisations... Un pavé dans la mare. Les propos de Samuel Huntington ont souvent été controversés, critiqués : il est vrai que son interprétation de l'évolution de la politique mondiale et des relations internationales est percutante.Les chocs entre civilisations représentent la principale menace pour la paix dans le monde, mais ils sont aussi, au sein d'un ordre international désormais fondé sur les civilisations, le garde-fou le plus sûr contre une guerre mondiale.D'après l'auteur, la géopolitique mondiale ne se lit plus dans l'opposition idéologique - comme ce fut le cas entre les deux blocs de la guerre froide -, mais dans des conflits et des oppositions entre grandes civilisations, regroupées par affinités culturelles.Les mots peuvent choquer : l'auteur questionne le possible déclin de l'Occident face à la montée en puissance économique et démographique des pays d'Asie (Chine et Inde) et face à l'islam. Mais le raisonnement se fait plus profond, plus convaincant : la mondialisation n'entraîne pas une uniformisation des civilisations, mais renforce des pôles majeurs, suscite des nouvelles concurrences, alliances et oppositions. Il propose à un public averti un cadre général à la compréhension de la politique globale à l'aube du XXIe siècle.

In 1993 the esteemed journal Foreign Affairs published an article entitled 'The Clash of Civilizations ?' by Harvard professor Samuel P. Huntington. According to the journal's editors it went on to generate more discussion than anything they had published since the Second World War. In the article, Huntington posed the question whether conflicts between civilizations would dominate the future of world politics. In this book, he gives the answer, showing not only how clashes between civilizations are the greatest threat to world peace but also how an international order based on civilizations is the best safeguard against war. Since September 11, his thesis has seemed even more prescient and acute. The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order is now recognized as a classic study of international relations in an increasingly uncertain world.

The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order

Le nationalisme est une idéologie centrale pour les personnes qui essaient d'établir leurs propres États dans lesquels ils peuvent jouer un rôle dominant.

L'Iran est bien sûr chiite, tandis que la majeure partie des Arabes est sunnite, c'est un problème ou pourrait être un problème. De plus, il y a le simple fait que l'Iran n'est pas arabe et que la plupart des musulmans du Moyen-Orient sont arabes.

De plus, bien sûr, pendant la majeure partie de cette période, la plupart des Américains pensaient que l'Amérique était un pays blanc avec, au mieux, seulement un rôle très séparé et subordonné pour les Noirs.

De toute évidence, il y a des divisions dans l'Occident et des divisions dans l'islam - il existe différentes sectes, différentes communautés, différents pays. Ainsi, aucun n'est homogène du tout. Mais ils ont des choses en commun.

Les frontières de l'islam sont sanglantes, tout comme ses entrailles. Le problème fondamental pour l'Occident n'est pas le fondamentalisme islamique. C'est l'islam, une civilisation différente dont le peuple est convaincu de la supériorité de leur culture et est obsédé par l'infériorité de leur pouvoir.

Ainsi, biologiquement parlant le peuple américain n'est littéralement que la moitié d'un immigrant.

Les relations entre les pays de la prochaine décennie sont les plus susceptibles de refléter leurs engagements culturels, leurs liens culturels et leur antagonisme avec d'autres pays.

C'était une chose de contenir l'Union soviétique en Europe parce que la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne étaient toutes prêtes à se joindre à eux. Mais le Japon et d'autres pays asiatiques seront-ils disposés à se joindre à la configuration de la Chine?

Peut-être que l'Irak reviendra et deviendra le pouvoir dominant parmi les pays arabes. Cela me semble concevable.

Mais ensuite, je suis arrivé à la conclusion que non, bien qu'il puisse y avoir un problème d'immigration, ce n'est pas vraiment un problème grave. Le problème vraiment grave est l'assimilation.

En ce qui concerne l'idéologie ou les convictions politiques, les pays sont très différents.

Je n'exclurais pas la possibilité que des pays musulmans ou du moins arabes développent une forme d'organisation comparable à l'Union européenne. Je ne pense pas que ce soit très probable, mais cela pourrait être possible.

La question est vraiment de savoir ce qui sera l'objectif central de la politique mondiale au cours des prochaines décennies et mon argument est que les identités culturelles et les antagonismes et affiliations culturelles ne joueront pas le seul rôle mais un rôle majeur.

Tout d'abord, nous n'avons pas toujours accueilli les immigrants.

En 1920, l'Occident a gouverné d'énormes quantités du monde.

Je suis allé en Égypte, au Liban, en Arabie saoudite et au Koweït pour de brèves visites lors de conférences, et ce sont des pays très intéressants.

Les critiques disent que l'Amérique est un mensonge parce que sa réalité tombe jusqu'à présent de ses idéaux. Ils ont tort. L'Amérique n'est pas un mensonge; C'est une déception. Mais cela peut être une déception uniquement parce que c'est aussi un espoir.

La formulation la plus discutée de [le modèle mondial] a été la thèse de la «fin de l'histoire» avancée par Francis Fukuyama. "Nous pouvons être témoins", a expliqué Fukuyama, "la fin de l'histoire en tant que telle: c'est le point final de l'évolution idéologique de l'humanité et l'universalisation de la démocratie libérale occidentale comme forme finale du gouvernement humain." L'avenir sera consacré non à de grandes luttes exaltantes sur les idées mais plutôt à résoudre des problèmes économiques et techniques banals. Et, a-t-il conclu plutôt, malheureusement, tout sera plutôt ennuyeux.

Israël a des capacités militaires, y compris des armes nucléaires, dépassant de loin toute autre puissance au Moyen-Orient, mais c'est un petit pays. Les autres peuples du Moyen-Orient sont musulmans et les Israéliens ne le sont pas, il n'est donc guère en mesure de devenir le premier pouvoir.

Il y a eu un lobby irlandais qui a eu un impact sur la politique étrangère des États-Unis depuis un siècle et demi, et a parfois rendu nos relations avec la Grande-Bretagne très difficiles. D'autres lobbies comparables existent.

Notre relation avec le Mexique à cet égard est unique pour nous, et à bien des égards unique dans le monde.

Les Britanniques étaient blancs, anglais et protestants, tout comme nous. Ils devaient avoir une autre base sur laquelle justifier l'indépendance, et avec bonheur ils ont pu formuler les vérités inaliénables énoncées dans la déclaration.

Depuis la révolution du XVIIIe siècle, l'Amérique avait essentiellement une idéologie de la démocratie libérale et du constitutionnalisme.

Si l'un des rédacteurs de la Déclaration d'indépendance revenait aujourd'hui, il ne serait pas surpris de ce que les Américains disaient et croyaient et s'articulaient dans leurs déclarations publiques. Tout cela semblerait plutôt familier.

Je pense qu'il est difficile de parler du monde musulman et du monde chrétien comme des blocs.

La politique mondiale reste extrêmement complexe et les pays ont des intérêts différents, ce qui les amènera également à faire de ce qui pourrait sembler des amis et des alliés plutôt bizarres.

Le cœur de l'ensemble américain de croyances est resté assez constant.

Certains occidentaux […] ont soutenu que l'Occident n'a pas de problèmes avec l'islam mais uniquement avec les extrémistes islamistes violents. Quatorze cents ans d'histoire démontrent le contraire.

Je ne pense pas que le lobby israélien soit unique. Il peut différer des autres dans la mesure où il est axé sur une seule question, qui est la survie d'Israël, qui est compréhensible, et promouvant le développement et l'aide israéliens à Israël, et ainsi de suite et ainsi de suite.

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