Ce livre rassemble deux grands textes autobiographiques, inédits en français, de cet immense auteur pertinent, lucide, malveillant et drôle. Le premier intitulé Le livre invisible, retrace ses aventures éditoriales dans la Russie communiste, le second, Le journal invisible, fait état de ses tentatives de monter un journal russe à New-York en plein capitalisme. Le dogme de l'Etat voudrait que l'homme soit bon et stupide par nature, Dovlatov lui oppose une intelligence maligne. Il décrit admirablement tout ce qui l'entoure dans un humour réel, qui pourrait être décrit comme « le sentiment des contraires », « un rire à travers les larmes ». Les situations sont comiques, les personnages spontanément surréalistes, les dialogues imprévisibles. Suivre Dovlatov, c'est faire l'expérience inouïe de la réalité, un voyage amer et joyeux. Dans le livre invisible il conte le règne de la bêtise des dernières décennies poststalienniennes, dans le journal invisible, les déboires des immigrés russes dans la métropole américaine entre une poétique des marges à la Bukowski et la grande tradition auto-ironique russe.

Le livre invisible / Journal invisible

An unsuccessful writer and an inveterate alcoholic, Boris Alikhanov has recently divorced his wife Tatyana, and he is running out of money. The prospect of a summer job as a tour guide at the Pushkin Hills Preserve offers him hope of regaining some balance in life as his wife makes plans to emigrate to the West with their daughter Masha, but during Alikhanov’s stay in the rural estate of Mikhaylovskoye, his life continues to unravel.Populated with unforgettable characters—including Alikhanov’s fellow guides Mitrofanov and Pototsky, and the KGB officer Belyaev—Pushkin Hills ranks among Dovlatov’s renowned works The Suitcase and The Zone as his most personal and poignant portrayal of the Russian attitude towards life and art.

Le Domaine Pouchkine

Nous ne sommes pas meilleurs que les Américains nés des autochtones, et bien sûr pas plus intelligents. Nous venons de voir au dernier arrêt de ce bus.

Il y a une raison pour laquelle chaque livre, même un qui n'est pas très sérieux, a la forme d'une valise

Les ventes étaient tièdes. De retour à la maison, il n'y avait pas de liberté, mais il y avait des lecteurs. Ici, il y avait assez de liberté, mais les lecteurs manquaient.

Supposons qu'il n'y a vraiment pas de bonheur, pas de paix et pas de liberté non plus. Mais il y a une sorte d'attaques d'extase insensée. Cela peut-il être moi?

Notre vie n'est qu'un grain de sable dans l'océan indifférent de l'infini.

Si les gens sont impolis à Moscou, au moins c'est en russe.

Ses oeuvres

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