L'encre des rues

La brume pend aux arbres comme de l'encens. Des trains obscurs sont dételés dans un crépuscule obscur lui aussi et, plus tard, un phare balaie les visages d'une foule assemblée sur le rivage où elle se tient debout, enfoncée dans la brume jusqu'aux genoux.

L'histoire de la brume

Le Chicago de Stuart Dybek n’est pas celui des majestueux buildings qui bordent le Lac Michigan, non, c’est plutôt le Chicago populaire de son enfance, celui des ­quartiers polonais ou mexicains, celui où la réalité cède parfois le pas au rêve.Une ville où une fille à demi nue, prisonnière de la glace, légende urbaine pour certains, obscur fantasme pour d’autres, devient l’objet d’une quête désespérée. Où quelques accords d’une polonaise de Chopin s’échappant d’une bouche d’aération évoquent le souvenir d’un lointain pays et d’un amour oublié.D’un quartier, d’une simple rue, Stuart Dybek crée un univers, c’est sans doute pour ça qu’il est l’un des plus grands nouvellistes américains d’aujourd’hui.

Les Quais de Chicago

Le jeune Michaël fait face à deux événements insolites : le séjour d'un grand-père vagabond dans l'appartement qu'il occupe avec sa mère, et la présence fascinante de Marcy, sa voisine du dessus, revenue mystérieusement enceinte de l'Université. Le lien entre ces deux coups du destin : la musique de Chopin, initiatique entre toutes. La relation que fait le jeune garçon des mois d'hiver qui vont bouleverser sa vie permet à Stuart Dybek d'éclairer, avec tendresse et perspicacité, cet état unique et fugace entre enfance et adolescence. Une lecture qui ravira ceux qui ne sont pas imbus de leur maturité d'adulte.

Chopin En Hiver

Mais nous ne l'avons pas fait, pas au clair de lune, ni par les lanternes phosphorescentes des insectes de foudre dans votre arrière-cour, pas sous les constellations que nous n'avons pas pu voir, encore moins déchiffrer, ou dans la lueur sombre qui a remplacé la véritable obscurité de la nuit , une obscurité qui nous a déjà volée, pas avec l'horizon s'élevant derrière nous tandis qu'une ville se décomposait progressivement, pas dans la chaleur de l'été tandis qu'une guerre froide faisait rage, malgré la liberté de la jeunesse et la licence du premier amour à cause du destin, Karma , chance, qu'est-ce que ça compte? -Nous ne l'avons pas fait étonnant, et pourtant nous ne l'avons pas fait, nous ne l'avons jamais fait.

Dans «Labor Day Hurricane, 1935», «Douglas Trevor recrée un événement historique. Bien que ce soit la seule histoire dans une fine déchirure dans le tissu de l'espace dans le passé historique, beaucoup d'autres histoires juxtaposer des faits à deux et scientifiques avec une narration à un effet engageant, qui distingue la voix de ce nouvel écrivain.

Le premier roman accompli d'Héctor Tobar offre une perspective qui est attendue et urgente dans la littérature nord-américaine - la vision de l'initié de L.A. en tant que ville du tiers monde. Le soldat tatoué est un livre fascinant qui parvient à être à la fois politiquement informé et en même temps une étude psychologiquement astucieuse de ce plus élémentaire des histoires: la vengeance.

Dans les mythes de la création, un dieu façonne la boue ou l'argile sous forme de vie, tout comme un potier jette un pot ou un sculpteur révèle la statue dans un bloc de marbre. Mais un écrivain doit créer sa propre argile ou sa pierre avant de pouvoir en façonner la vie.

Depuis son titre à juste titre noir, The Wagon de Martin Preib a la justesse de l'authenticité à ce sujet. Du point de vue d'un flic, il façonne une vue convaincante du Chicago Algren appelé «la ville noire». Il y a une qualité unique à ses essais qui parviennent à être coiffants méditatifs même si leur dynamisme narratif vous permet de tourner les pages.

La bibliothèque publique est l'endroit où le lieu et la possibilité se rencontrent.

Nos plans pour l'avenir nous ont fait rire et nous sentir proches, mais ces mêmes plans ont fait quelque chose de plus que temporaire entre nous semblent impossibles. C'était la première fois que j'avais le sentiment de manquer quelqu'un avec qui j'étais toujours.

Chargé de cartes de notes pour les articles de recherche sur lesquels j'étais désespérément derrière, je n'entrerais que la bibliothèque publique pour finir par errer dans Lost, gaspillant la journée.

L'amour, c'est une telle nuit, empêchée d'eau courante, irréparable, criblée de millions de fuites. Une nuit en forme d'une ombre jetée par votre absence. Chaque crack ruisselle, chaque goutte à surplomb. Le cri de Nighthawks a été remplacé par les éclaboussures de pluie. La pluie tombe de la hauteur des lampadaires. Chaque goutte contient sa propre ampoule bleue bouleversante.

Ses oeuvres

Ses derniers livres