What happens in the mind of the creator, the composer, when he creates, is still unknown. It is this "mystery" that this book aims to shed light on. Does artistic creation involve specific intellectual and biological processes? Can we get as close as possible to its mechanism to understand how a composer, a musician, a conductor, chooses to put together this and that note, to make this and that rhythm succeed one another, to bring out something new, to produce beauty, to arouse emotion? Is it possible to understand what happens in the composer's brain when he writes Le Sacre du printemps or Le Marteau sans maître ? Trying to build a neuroscience of art is the challenge of this book, which is the result of a debate between Jean-Pierre Changeux, the neurobiologist, who made the brain the main focus of his research, and Pierre Boulez, the composer, for whom the theoretical questions related to his art, music, have always been essential. A deeply new book. An intellectual event. Conductor, composer, founder of Ircam, Pierre Boulez is one of the greatest creators of the 20th century. Also a music theorist, he held the "Invention, Technique and Language" chair at the Collège de France for nearly twenty years. Honorary professor at the Collège de France, member of the Academy of Sciences, Jean-Pierre Changeux is one of the greatest contemporary neurobiologists. Philippe Manoury is a composer and professor emeritus at the University of California, San Diego.

- The Brain and Music

Entretiens de Pierre Boulez avec Gérard Akoka - Composition, direction d'orchestre et interprétation

Publié à l'occasion des quatre-vingts ans de Pierre Boulez (26 mars 1925), Regards sur autrui constitue le deuxième volume de l'édition complète de ses articles. Il permettra aux mélomanes et amateurs de musique de se familiariser avec des oeuvres fondamentales à travers le témoignage de première main d'une des figures marquantes du XXe siècle musical qui s'est illustré non
seulement par ses oeuvres, mais aussi comme chef d'orchestre. Tout d'abord, des opéras : la Tétralogie et Parsifal de Wagner, Pelléas et Mélisande de Debussy, Wozzeck et Lulu de Berg. Il s'attache ensuite à tous ceux qu'il a été amené à diriger en concert et sur disque : quelques « anciens » (Bach, Berlioz, Mahler), le « cortège des ancêtres » (Debussy, Schönberg, Bartók,
Stravinsky, Webern, Varèse, Berg, Messiaen), ses contemporains (Ligeti, Nono, Berio, Stockhausen et bien d'autres).

Regards sur autrui - points de repere tome ii - vol02

La personnalité de Pierre Boulez, dont on a célébré en l'an 2000 le soixante-quinzième anniversaire, déborde largement le cadre de ses activités de compositeur et de chef d'orchestre. Acteur éminent dans ces deux disciplines, il est aussi un témoin actif de la pensée contemporaine, toujours en prise avec l'évolution de notre société. Ce livre, fondé sur des contributions (les "notations") bénéficiant d'illustres signatures et les réflexions bouléziennes sur les mêmes sujets, permet de cerner tout à la fois quelques grandes problématiques culturelles de notre temps et les thèmes que Boulez n'a cessé d'explorer : présence d'écrivains visionnaires, tels Joyce, Proust ou Kafka, recherches plastiques, avec détour du côté du Bauhaus. Sans omettre l'intrusion de la technologie la plus avancée, dont l'Ircam, créé jadis par Boulez, est un des fers de lance internationaux.
La présente édition de ce livre "éclaté", dont le noyau original constitua, en 1985, l'hommage du Centre Georges Pompidou au directeur de son département musical, tient naturellement compte de la longue période qui s'est écoulée depuis la première édition : interrogé par Claude Samuel, Pierre Boulez, toujours incisif, place ses propos dans cette nouvelle perspective et, musicien majeur du XXème siècle, explique comment il ouvre, avec audace et lucidité, le XXIème siècle.
Un large appareil documentaire - notamment la discographie des oeuvres de Pierre Boulez et des oeuvres qu'il a dirigées - enrichit l'ouvrage initial, illustrant les dimensions spectaculaires de la création boulézienne.
Pierre Boulez est la grande figure musicale française de la seconde moitié du XXème siècle. Il a dirigé les orchestres internationaux les plus prestigieux et composé des oeuvres devenues déjà des classiques de la modernité : Le Marteau sans maître, Pli selon pli, trois Sonates pour piano, Répons, etc. Professeur au Collège de France, il a rédigé de nombreux textes théoriques et polémiques.

Eclats 2002

Recherche et création - Vers de nouveaux territoires

Ce livre rassemble des conférences données à Darmstadt au début des années 60 alors que Boulez élabore Pli selon Pli. Elles correspondent à ce qu'écrivait naguère de Boulez son ami Michel Foucault : «L'essentiel pour lui était là : penser la pratique au plus près de ses nécessités internes sans se plier, comme si elles étaient de souveraines exigences, à aucunes d'elles. Quel est donc le rôle de la pensée dans ce qu'on fait si elle ne doit être ni simple savoir-faire ni pure théorie ? Boulez le montrait : donner la force de rompre les règles dans l'acte même qui les fait jouer.»

Penser la musique aujourd'hui

Par volonte et par hasard

Releves d'apprenti

Les gens me voient comme un théoricien, mais ma musique est aussi séduisante, voire spirituelle.

La conduite est plus difficile que de jouer un seul instrument. Vous devez connaître la culture, connaître la partition et projeter ce que vous voulez entendre. Certains conducteurs sont bien préparés mais ne peuvent pas transmettre leurs idées à un orchestre, et d'autres sont de bons communicateurs mais n'ont rien à transmettre car ils ne sont pas suffisamment absorbés dans le score.

Tout l'art du passé doit être détruit.

J'ai toujours admiré beaucoup la virtuosité de Strauss parce que, vraiment, c'est un maître de l'utilisation de l'orchestre. Et j'aime la virtuosité, je dois dire, même si le goût de la musique n'est pas toujours à moi.

Le but de la musique n'est pas d'exprimer des sentiments mais d'exprimer de la musique.

Pour moi, la curiosité est la vie. Si vous n'êtes pas curieux, vous êtes dans votre cercueil.

J'ai suggéré qu'il ne suffisait pas d'ajouter une moustache à la Mona Lisa: elle devrait simplement être détruite.

J'ai découvert «Rite of Spring» à l'âge de 21 ans. En fait, pas avec l'orchestre d'abord, car c'était toujours une œuvre qui n'était pas souvent effectuée. N'oubliez pas que j'avais 19 ans en 1944, toujours le temps d'occupation. Il a donc été exécuté légèrement après la fin de la guerre, en 1945.

Certes, j'étais un tyran. Je n'en ai pas du tout honte. L'hostilité de l'établissement à ce que vous avez pu faire dans les années quarante et aux années 50 était très forte. Parfois, vous devez vous battre contre votre société.

Certains membres de la Vienne Philharmonique m'ont convaincu d'essayer Bruckner, ce que je n'ai jamais fait auparavant. Et c'était intéressant pour moi d'avoir cette expérience avec cet orchestre, qui connaît très bien le répertoire, et d'être confronté à ces connaissances, et d'apprendre d'eux.

La musique est un labyrinthe sans début et sans fin, plein de nouveaux chemins à découvrir, où le mystère reste éternel

La musique devrait être une magie collective et une hystérie.

Jouer et jouer de la musique, c'est exactement la même chose. Donc, un acteur, par exemple, qui est très impressionnant, il n'est pas simplement en train d'imiter ou d'essayer d'imiter, mais il doit dominer ce genre de sentiment, et puis il le transmet d'une manière beaucoup plus forte.

Je ne suis pas nostalgique à propos des choses. Lorsque vous avez une sorte d'amélioration, je ne suis pas nostalgique à propos du passé.

Tout musicien qui n'a pas expérimenté - je ne dis pas compris, mais véritablement expérimenté - la nécessité de la musique dodécaphonique est INUTILE. Car toute son œuvre est sans rapport avec les besoins de son époque.

Je voulais que la musique contemporaine soit traitée de la même manière que le répertoire traditionnel - joué régulièrement par des gens qui se connaissaient et la musique. C'est ainsi que vous convainez un public.

La première fois que je suis venu à New York en 1952, j'étais occupé avec de la musique. J'ai fait la connaissance de cette période avec John Cage, ainsi que la connaissance de Varese pour la première fois. Nous étions de très bons amis. Il m'a donné des scores et nous les avons enregistrés un peu plus tard.

Music for Strings, Percussion, and Celesta" est une sorte d'expansion de la musique de chambre.

J'ai dit que si jamais je me dirigeais, je me donnerais toujours les meilleures chances de réussir - mais parfois, malgré tout, vous échouez toujours.

Les révolutions sont célébrées lorsqu'elles ne sont plus dangereuses.

Dans les affaires, dans le monde de la musique, les gens savent que je peux être très sympathique et chaleureux, mais qu'après un certain moment, l'entreprise est fermée. J'aime être seul: pour me concentrer sur mon travail, la vie sociale n'existe pas. Cela n'a jamais existé pour moi, vraiment. J'ai plutôt choisi la vie professionnelle parce que je préfère cela.

La création n'existe que dans les imprévus rendus nécessaires.

J'ai presque choisi la carrière d'un ethnomusicologue parce que j'étais tellement fasciné par cette musique. Cela donne un sentiment de temps différent.

Il ne suffit pas de défaire la Mona Lisa car cela ne tue pas la Mona Lisa. Tout l'art du passé doit être détruit.

La fonction de la musique pop doit être consommée.

Mes parents étaient si loin du monde de la musique qu'ils ne pouvaient pas concevoir comment vous pouviez gagner votre vie. Mais pour moi, c'était la seule solution pour le reste de ma vie.

De plus en plus, je trouve que pour créer efficacement, il faut considérer le délire et, oui, l'organiser.

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Ses derniers livres